Il est pris par la trahison de deux filles de joie, & condamné au dernier supplice. […] Je condamne dans les pieces les portraits de la débauche.
Les Poètes Grecs n’ont pas voulu contraindre le cœur humain ; et ils ont laissé aux Spectateurs toute la liberté de s’attendrir et de fondre en larmes de compassion pour tous les Héros qu’ils faisaient mourir innocents : ce n’était que l’ordre du Destin qui les condamnait, et cet ordre était le seul point que les Spectateurs envisageaient. […] Je n’ai pû me résoudre à condamner un pareil amour ; d’autant plus que, dans toute la Tragédie, il n’y a point de ces Scènes molles et efféminées, qui tendent à corrompre le cœur, et contre lesquelles je me suis tant de fois et si vivement déclaré.
D'où vient que Justinien par ses nouvelles Lois, condamne en de grosses peines ceux qui faisaient jurer ces femmes de ne point quitter la scène ; et pour leur donner la liberté de se convertir, il déclare ce serment nul et de nulle obligation.
les plus sages des Païens condamnaient-ils ces dérèglements outrés, et par leur exemple aussi bien que par leurs paroles, ils portaient leurs Concitoyens à s’éloigner de ces cruels et de ces funestes divertissements.
Je ne prétends pas condamner absolument toutes les Comédies, non plus que ceux qui y assistent, étant vrai qu’il s’en peut faire, et s’en est fait plusieurs, desquelles on est sorti sans être aucunement souillé ni blessé par les paroles qu’on y a entendues, ni par les actions qu’on y a vues, parce que tout y était fort honnête, et fort retenu ; ni celles qui ne sont que pour donner quelque récréation à l’esprit, et qui sont hors de tout péril.
Ce barbare aurait condamné les cercles de Genève comme les spectacles de Rome, et il aurait eu tort. […] Les Arrêts qui flétrissent ou qui condamnent les criminels, souillent l’imagination du Peuple ; faut-il ne pas les publier ? […] Que l’on me cite un seul exemple où l’honnêteté pure et simple soit tournée en ridicule, et je condamne la pièce au feu. […] Que tout ce qui respire la licence, que tout ce qui blesse l’honnêteté soit condamné dans la peinture de l’amour, il n’est personne qui n’y souscrive. […] Rousseau condamne au théâtre.