Et même les chantres ou chapelains de la sainte chapelle de ce palais, tant que lesdits jeux ont duré, ont dit vêpres les jours de fêtes à l’heure de midi, et encore les disaient en poste et à la légère pour aller auxdits jeux, chose indécente non accoutumée et de mauvais exemple et contre les saints conciles de l’église, même contre le concile de Carthage in capitulo qui die de consecratione, distinctio 1ª, où est dit § qui die solemni praetermisso ecclesiae convenctu ad spectacula vadit excommunicetur y. […] Quarto, ils mêlent le plus souvent des farces et autres jeux impudiques, lascifs ou dérisoires, qu’ils jouent en la fin ou au commencement, pour attirer le commun peuple à y retourner, qui ne demande que telles voluptés et folies, qui sont choses défendues par tous les saints conciles de l’église de mêler farces et comédies dérisoires avec les mystères ecclésiastiques, ainsi qu’il est traité par tous les docteurs in capitulo ‘Cum decorem’, ‘De vita et honestate Clericorum’, et per hoc in summo eodem titulo distinctio ex quibus usis ; Item ‘ludi theatrales’ ae. Et par le concile de Bâle au décret De spectaculis in ecclesiis non faciendis af. […] C’est la distinction 1 du chap. 88, du 4e concile de Carthage (398), voir G. […] [NDE] Référence au Concile de Bâle (1435) qui dans sa session 20, chap. 11, dénonce ces spectacles de théâtre et de danse mêlant hommes et femmes, et ces banquets qui se font dans les églises à l’occasion de certaines fêtes, voir G.D.
Laod. can. 52 [Concile de Laodicée, canon 52]. […] Laod. can. 52 [Concile de Laodicée, canon 52].
, dit le Concile de Melun. […] Le Concile d’ElvireConcil. […] Et si après cela ils viennent à y retourner, ce Concile veut qu’on les chasse de l’Eglise. […] Le premier Concile d’ArlesConcil. […] La raison que ces Conciles ont eue d’en user ainsi a été, que ç’aurait été traiter avec mépris, et faire injure à la dignité de cet adorable Sacrement, que d’admettre à la participation des saints Mystères ces personnes qui s’en rendaient indignes.
Ces précautions, qu’exige le concile de Trente (Sect. […] Il a fallu la décision d’un concile pour lever cette difficulté. Le quatrième concile de Carthage (C. 43.), le concile d’Afrique (C. […] Finissons par trois traits qu’on trouve dans l’édition des conciles de Baluze, qui font voir le mépris et l’horreur qu’a toujours eu l’Eglise pour les Comédiens.
Ils croient par un erreur étrange, et digne de larmes, qu’ils ne célèbreraient pas dignement ces Fêtes, s’ils ne les passaient dans les festins et dans la débauche, et s’ils renonçaient à ces divertissements si contraires à l’honneur de Dieu, et à la piété de son Eglise ; comme si la solennité des Fêtes que l’Eglise n’a instituées que pour honorer les Saints, suivant la doctrine du Concile de Trente, ne consistait que dans le luxe et dans les plaisirs sensuels. […] Nous lisons aussi dans un Concile de Carthage, qu’on ne doit point tolérer en aucune manière ces spectacles, ni le jour du Dimanche, ni les autres Fêtes ; parce que comme nous apprenons encore du sixième Concile, les fidèles doivent passer ces jours dans les lieux saints, et ne vaquer qu’à la prière et au chant des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels, afin que leur joie soit toute en Dieu, et en Jésus-Christ, et que n’appliquant leur esprit qu’à la lecture des choses saintes et divines, ils se nourrissent de la parole de Dieu et du fruit des divins mystères. […] Le Concile de Tolède parle encore bien clairement sur ce sujet.
Assurément il n’est jamais venu à la pensée du clergé de France de frapper les disciples de Loyola d’excommunication, ni de fulminer contre eux les canons et décrets des conciles d’Elvire et d’Arles, concernant les gens de théâtre. […] Nous démontrerons bientôt que les conciles d’Elvire et d’Arles, que nous venons de citer, ne sont plus applicables aux comédiens français, et nous ferons connaître les décisions des papes à l’appui de nos assertions. […] Ce qui a été dit plus haut sur la corruption des prêtres comédiens, est prouvé par les canons des conciles de Carthage, de Mayence, de Tours, de Reims, de Chalon-sur-Saône m, etc., qui défendaient au clergé de jouer la comédie et d’assister à des représentations théâtrales.