Ne m’allez pas dire que lorsqu’une honnête femme a tant fait que de renoncer à son devoir, elle doit être plus furieuse qu’une autre ; que les combats qu’elle a essuyé avant de se rendre, la font devenir une fois plus sensible à l’infidélité qu’on lui a fait, qu’une honnête femme à qui il en coûte pour se laisser vaincre, veut jouir de la peine qu’elle a eue à se défendre, & que ne voulant pas tous les jours recommencer les frais d’une passion, il lui est permis d’enrager lorsqu’elle en perd les fruits.
Cette condition combat sa piece & celle de son éleve, qui toutes deux donnent aux parens de leurs Rosieres de grands défauts, même des vices.
Ce n’est pas chez Vulcain que se livrent les combats, mais c’est chez Vulcain que Vénus & l’amour font faire & aiguiser les traits qu’ils lancent dans les cœurs.
Cette fureur avoit si bien gagné les femmes à Rome, que malgré la délicatesse, la pudeur, la timidité, la pitié naturelle de leur sexe, elles faisoient leurs délices des affreux combats des gladiateurs, & demandoient même leur mort.
Enfin la Comtesse des Barres se laissa vaincre, & après bien des délais & des combats, donna son consentement ; mais pour assurer du pain à la petite créature, qui n’avoit ni père ni mère, la Comtesse voulut qu’elle fût reçue dans la troupe.
S’il est de difficile composition, s’il est sombre, s’il ne peut estre rendu sensible & capable de toutes les beautez du Balet, il faut le reietter : par exemple, il est malaisé de bien exprimer dans un Balet une naissance, à moins de hazarder des accessoires ridicules & méseãs : une victoire qui n’a que des circonstances serieuses, & qui ne craint point de hôteux detours, n’est point non-plus une matiere propre pour le Balet, parce que la peinture de son action est impossible, & que ce n’est qu’un corps ideal, un resultat imaginaire du combat, & de la vaillance du Vainqueur. […] Le Cirque, les Theatres, Amphitheatres, les Lacs & Naples, & Lion, aussi bien que Rome, ont veu & ont servy de Scene à des Combats Ludicres, pour user du mot Latin.