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93. (1694) Lettre à l’abbé Menard « Lettre LIII. De remercîment à M. l’Abbé Menard. Il y est parlé de quelques Ouvrages dont ont porte le jugement. » pp. 62-63

Mais son opinion est bien expliquée et bien soutenue ; il n’oublie rien de ce qui peut servir à sa cause, et à quelques endroits près, cette dissertation est fort raisonnable ; mais je ne sais s’il était expédient de la faire imprimer.

94. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Hé bien permettons à ses défenseurs qui sans être Poëtes eux-mêmes, sont épris de la Poësie, de plaider sa cause par un discours simple & sans harmonie. […] Nous sommes depuis longtems en usage de rendre ce mot, Φόβος, par celui de Terreur ; cependant la Terreur est un trouble de l’ame très différent de celui que cause la Crainte, & Φόβος ne signifie que Crainte. […] Nous trouvons un plaisir dans l’émotion que nous cause ce spectacle ; & c’est dans cette disposition du cœur humain (comme je l’ai dit plus haut) que le plaisir de la Tragédie prend sa source. […] Il n’en dit rien, parce que son seul objet, est de recommander ce qui cause le plus d’émotion : si un ennemi tue son ennemi, la vue du sang en causera ; mais si un fils tue son pere, l’émotion sera bien plus grande. […] Il prétend que sa Tragédie des Perses a inspiré à ses Citoyens l’amour de la victoire, & qu’il est cause que les Athéniens ne soupirent qu’après la lance, l’épée, & le casque.

95. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Il n’est pas bien honnête et pour beaucoup de causes, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. […] Une pauvre servante au moins m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée ; Et voilà qu’on la chasse avec un grand fracas, A cause qu’elle manque à parler Vaugelas. […] Si les causes qui occasionnaient des duels autrefois si fréquents ne subsistent plus ; si les hommes ont reconnu qu’ils étaient des fous de s’égorger pour des motifs aussi puérils que ceux qui donnaient lieu autrefois à ces sortes de combats, c’est un degré de sagesse acquis. […] Vous prétendez que Les Nuées d’Aristophane furent cause de la mort de Socrate : ce ne fut cependant que vingt-trois ans après la représentation de cette pièce que Socrate but la ciguë. Mais en supposant que cette pièce fut la seule cause qui détermina ses Concitoyens à le condamner, il n’en est pas moins vrai que s’il y eût eu à Athènes la même police qu’à Paris, Socrate n’eût pas été la victime de cette pièce.

96. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7

Après quelques Réflexions sur la nature du plaisir que cause la Comédie, & sur le sel Attique, je reprendrai l’Histoire de la Poësie Dramatique, que je suivrai chez les Romains, & parmi nous depuis la renaissance des Lettres.

97. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Troisième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 25-27

dévorée de jalousie, j’ai la faiblesse encore de préférer au mien le bonheur d’un ingrat… Je l’entends ; il vient ; je vais lui cacher le desespoir qu’il cause.

98. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Car cette doctrine qui est rapportée par Angélus et par Sylvestre, est véritable et constante, que si quelqu’un fait quelque action, qui ne soit pas mauvaise de sa nature, et même que tout le monde puisse faire licitement, prenant la chose en elle-même ; si toutefois dans la condition présente du temps, et à cause de la corruption, et dépravation des mœurs, cette même action, qui de soi serait innocente, est devenue une cause, ou une occasion de mal, et de péché, il est tenu de s’en abstenir ; et s’il ne le fait pas, il offense Dieu.

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