/ 421
265. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Quelle en est la cause ? C’est qu’ils n’ont pas seulement sur l’immortalité de l’ame la notion qu’avoit le Poëte Euripide qui, dans l’Hyppolite, dit que l’amour que nous avons pour une vie aussi remplie de miseres que la nôtre, ne vient que de l’ignorance où nous sommes d’une autre vie que nous cache un voile ténébreux, & qui est cause que nous nous laissons emporter par des fables. […] Et comme, dans tous les temps, les Ouvrages d’agrément sont ceux qui ont le plus de lecteurs, ce sont les Troubadours qui furent cause du triomphe de la langue Romane, dont ensuite s’est formée la langue Françoise que nous parlons, & qui n’est devenue d’un usage universel dans l’Europe, qu’à cause des chefs-d’œuvre qu’elle a fournis dans tous les genres. […] On les aime à cause des passions qu’elles peignent, & de l’émotion qu’elles excitent.

266. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

 toujours impuissante au jugement de la raison, & qui ne peut en imposer aux yeux perçans de la justice , mais seulement lui apprendre que la cause de nos Spectacles ne peut pas être rendue bonne, puisque vainement en sa faveur tout l’art est épuisé…… Que dis-je ? […] que nous cause ton théâtre d’aujourd’hui, & par conséquent pour desirer d’en voir la fin : que seroit-ce si on les envisageoit des yeux de la foi ? […] Il est écrit au Ps. 121 : parce qu’il y a ici des trônes de la justice pour le bien de la Maison de David, demandez la paix de Jérusalem  : c’est pourquoi, terre des François, à cause que tes habitans sont mes freres & mes amis, j’ai parlé pour ton bonheur ; & parce que la Maison du Seigneur notre Dieu est dans ton enceinte, j’ai demandé ton bien ; quæsivi bona tibi . […] ) la miséricorde & la vérité se rencontrer par le ministère de la Justice, comme nous l’avons vû il y a trois mois pour une cause qui duroit à peine depuis six ans ? […] Par ce moyen , Religion sainte, ces enfans infortunés qui sont nos freres, & dont la cause nous est commune à tant d’égards, cesseront d’être un objet d’anathéme à vos yeux, & vous les remettrez dans votre sein avec autant de joie que vous les en avez arrachés avec douleur.

267. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

« Le même Poète (dit Horace) vit bien qu’il falloit retenir par quelque charme extraordinaire & par quelque agréable nouveauté, un Spectateur qui venait d’offrir des sacrifices, qui avait bu, & qui était en état de se porter aux excès les plus condamnables. » Le déréglement du peuple au jour des fêtes, fut la première cause. […] C’est malignement inventer un motif qui ne fut point la cause de la cassation de ce chapitre, & qui ne tombe pas sous les sens. […] A cet emportement près, qui passe & qu’on évite aisément, soyons sûrs que quiconque fait dans le vin de méchantes actions, couve à jeun de méchans desseins. » Voilà ce qui s’appelle vouloir dorer la pilule, & tirer la quintessence d’une méchante cause. […] « L’institution de la Comédie en France eut pour cause un délassement d’esprit, un plaisir d’honnête Homme. […] Jézabel, fille d’Ethbaal, Roi des Sidoniens, épousa Achab Roi d’Israël, & l’entraîna dans l’Idolatrie ; elle fit prendre la fuite au Prophète Elie, & fut cause du meurtre de Naboth : mais ses impiétés ne demeurèrent point impunies, car Jéhu étant allé à Jesrahel, la fit jetter par les fenêtres ; son corps fut dévoré par les chiens &c.

268. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Il s’est passé cinquante ans sans que personne ait osé soutenir une si mauvaise cause. […] Quelle mauvaise cause qui n’a pas trouvé de bons défenseurs !

269. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Il est aisé à voir que vous plaidez votre propre cause, et que ce que vous dites sur ce sujet ne vous a guère coûté. […] Ils tâchent à profiter des vérités dont on se sert pour soutenir la cause que l’on défend.

270. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Rien n’est plus capable de nous faire entrer dans la connaissance de la misère des hommes que de considérer la cause véritable de l’agitation perpétuelle dans laquelle ils passent toute leur vie. […] Tout genre de vie qui contribue à obscurcir les lumières de l’esprit, à donner un emploi faux et une direction vicieuse à notre intelligence, à ne nous meubler la tête que de pensées frivoles, à allumer l’incendie de nos passions, à élever, en un mot, une barrière entre nous et l’esprit de Dieu, est dans tous les cas une cause certaine et une voie sûre de destruction, soit qu’il faille l’attribuer à une sensualité stupide, à une ignorance grossière, ou au coupable raffinement de nos plaisirs.

/ 421