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3. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Une femme se possede-t-elle quand elle étale sa beauté & sa magnificence ? […] Le théatre, la beauté, la coquetterie sont des vraies cornes d’Amalthée. […] Quand tous ces ornemens sont naturels & dans l’ordre, ils en font la beauté. […] Dieu a mis à ce prix la beauté de l’ame. […] Au contraire, pour trois jours de beauté voudroit-on être laide pendant toute la vie ?

4. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

S. beauté, ses grâces naturelles l’exposoient souvent à ce danger. […] S. beauté, ses talens, ne s’abaissent pas ainsi. […] L’impureté ne se repaît que de la beauté des femmes. […] La Reine de beauté recevra-t-elle sa cour dans une chaumiere ? […] Voilà une beauté bien multipliée.

5. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Venus pour se venger de Psiché l’envoie aux enfers chercher une boëte du fard de Proserpine, pour rétablir la beauté de son visage, que la douleur venoit de ternir. […] Falût-il l’aller chercher aux enfers, rien ne coute pour entretenir, pour augmenter sa beauté ; on en est mal payé. […] On lui expose toutes les especes de beauté, qui regnent dans l’univers : beautés Indiennes, Chinoises, Affricaines, hoquoises, Topinamboues, Parisiennes, Lapones, Samoïdes, &c. […] Cette sale est elle-même un superbe spectacle, ses beautés occupent agréablement en attendant que la toile se leve. […] Le masque tombe, la laideur reste, & la beauté s’évanouit.

6. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Cette beauté lui-coûta cher ; Neptune en fut épris, & la viola. […] S. beauté avoir produit le même effet. […] Cela n’est pas impossible, il n’est rien qu’une femme n’espere de sa beauté. […] Le sieur Dubor, Distillateur & Parfumeur, débite l’essence de beauté, avec privilege exclusif. […] Toutes les femmes vont être d’une beauté parfaite : c’est un vrai miracle.

7. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Elle déploye en un mot des traits qui n’ont point paru, & qui surpassent en beauté tous ceux que l’on a vûs. […] On a dû remarquer dans ce que nous venons de dire, qu’une haute intelligence, ne tient que d’elle-même la beauté de ses plans, le caractère de ses ouvrages, l’ordre de ses opérations, les objets de ses recherches ; en un mot, si l’on peut le dire, l’esprit de son rôle. […] Dans le second cas, toutes les beautés qui peuvent sortir de l’ensemble d’un poëme, appartiennent à l’Auteur, comme celles d’un grand édifice sont à l’Architecte. […] Les grandes situations, les beaux mouvemens, les coups de théâtre, ne passent pour beautés, que parce qu’ils sont des émanations de l’esprit général. […] Du moins quand on se contente de copier les imitateurs immédiats de la belle nature : Qu’on suppose pour un moment que le tems nous ait transmis les chefs-d’œuvres de la peinture ancienne, dans toute leur fraîcheur & leur beauté.

8. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Ces deux femmes qui avoient quelque beauté, beaucoup de coquetterie, & pour dot des sommes immenses, que leur oncle avoit amassé ; ces deux femmes furent récherchées de deux Rois. […] Je n’attends que le désordre de ses habits & de la coeffure lui fera perdre l’éclat de sa beauté, elle y est cent fois plus aimable. […] La vraie beauté se suffit à elle-même, & n’a pas besoin d’artifice. […] par conséquent la nature & le degré de beauté qu’il lui a plu de vous donner ; comme il a réglé la quantité des richesses, l’élévation de la fortune, l’étendue de l’esprit : maître de ses dons, il en a fixé la mesure, c’est à nous à nous soumettre à ses ordres, & à nous contenter de ses largesses. […] Le sens le plus naturel qui se présente d’abord, c’est que les moindres choses plaisent dans ce qu’on aime, jusqu’à un cheveu ; mais aussi les moindres défauts y déplaisent, en ternissant la beauté.

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