Paroît un Médecin qui a répandu des avis de tous côtés, & pour mieux attirer tous les états, il a mis le mot essentiel, il donnera ses avis gratis , (satyre triviale ;) arrive Sosie de l’Amphitrion, Thalie se couvre de son voile, Sofie la prend pour la nuit ; comme si on voyoit la nuit en plein jour, pour amener un prétendu bon mot, qui se trouve par-tout ; il se souvient des coups de bâton que la nuit lui a valu.
Je ne parle pas des innombrables bouffonneries qui font grimacer les figures, et font de lui un tabarin ; il en convenait, et s’excusait sur ce qu’il fallait, pour gagner de l’argent, attirer le peuple et s’accommoder au goût des halles.
Donnons congé à ces folies qui nous attisent l’ire du ciel & attirent mille malheurs, car par des actions sales & deportemens insolens plaire à soy & au populaire, est vrayement desplaire à Dieu & aux sages : ramassons nos esprits que telles folies mettent hors de nous, & les ayans repris, considerons si ce ne sont pas folies de se mettre hors de soy & faire le fol pour honnorer la natiuité du sage des sages, de la sagesse mesme.
Les parricides, les incestes doivent être suivis de châtiments proportionnés à la noirceur de ces grands crimes ; mais les disgrâces des personnes moins coupables que malheureuses, font une impression plus douce ; c’est ce qui attire ces larmes de compassion, qui attendrissent l’âme, et qui causent un plaisir si délicat.
qui est tout confondu, ainsi que l’étaient les tyrans quand ils voyaient la gaieté et la constance des Martyrs, car il pense attirer les âmes à son parti, sous l’amorce du plaisir et de la réjouissance, et il voit que ceux qui le quittent pour servir à Dieu, en ont beaucoup plus, et avec meilleur fondement, que ceux qui le servent.
Œdipe fait bien plus de compassion dans Sophocle qu’Egisthe : on est touché de voir le premier tomber dans un malheur effroyable, parce qu’il semble n’avoir point mérité ce malheur ; au contraire la mort d’Egisthe ne fait nulle pitié, parce qu’il s’est lui-même attiré sa perte par son amour.