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306. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

L’amour des spectacles augmentait tous les jours en Orient, principalement à Antioche. […] Chrysostome avaient parlé si souvent pour la faire rougir de l’amour des spectacles. […] Cet amour expose à des chutes ; et ces chutes même irritent le plaisir et la passion. […] Premièrement, est-il de Comédie qui ne tende a exciter l’ambition, l’amour du monde, et la concupiscence de la chair ? […] On se fait en même temps une conscience fondée sur l’honnêteté de ces sentiments ; et on s’imagine que ce n’est pas blesser la pureté, que d’aimer d’un amour si sage.

307. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

C’est donc en vertu de sa mission & par le pur amour de la vérité, que je vais approfondir un sujet, qui jusques icy n’a esté traité qu’incidemment dans la Chaire. […] Faites de cet Evangile du salut vos plus cheres délices, & vous combattrez avec moy ceux qui nourrissent dans leur cœur l’amour du monde, & qui ne goûtent que ses fragiles plaisirs. […] Où est cet amour de la croix, ce mépris des biens terrestres, cette attente continuelle du jour du Seigneur, qui fait le caractere des véritables Chrétiens ? […] On trouvera, que Seneque, Euripide, ny Sophocle, ne parlent point d’amour, poison le plus subtil & le plus dangereux de nostre Théatre. […] On n’y voit plus des prostitutions, mais on y voit des intrigues d’amour qui y conduisent.

308. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

L’amour voit là ses victoires, & ne fait qu’en rire, Amor guarda è ride . […] Tout ce beau systeme de morale théatrale s’évanouit à la lumiere de l’Evangile, sur l’idée que Dieu nous donne de la vertu véritable ; héroïsme chimérique, qui remplit de vanité, d’amour du plaisir, & corrompt le cœur qu’on veut qu’il éleve. […] Du côté du cœur & des bonnes mœurs, c’est encore pis ; il detruit la pudeur, la religion, la sincérité, la charité, l’humilité, la douceur, le goût de Dieu, la pensée des choses saintes, l’amour de la pauvreté, de la pénitence, la lecture des bons livres, les pratiques de piété, des Sacremens, l’étude, la parole divine, en un mot tout l’Evangile. […] Ce sont des libertins qui se réunissent pour se réjouir, faire de bons repas, s’aider dans leurs amours, s’entretenir librement, en se gardant un grand secret qui y répand un assaisonnement plus piquant ; le lieu de l’assemblée bien fermé, & éclairé par des bougies, est un vrai théatre où l’on joue assis autour d’une table ; le tablier, la truelle, l’équerre font un habit d’Arlequin. […] Peindre les choses les plus licencieuses de la maniere la plus séduisante & la plus vive, témoin la peinture du Serrail & des amours du Sultan, que nous avons rapporté d’après Cahusac dans le chap. de la Danse ; dans la religion c’est un scandale horrible ; c’est au théatre avoir des mœurs & de la décence.

309. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Mais s’il n’est pas bon Casuiste, il est du moins courageux guerrier, il loue la valeur jusque dans les femmes, & en donne la gloire à l’amour. […] devinez, de sentir l’amour. […] Personne n’ignore combien sa vie a été débordée ; mais ce sont des foiblesses si pardonnables, c’est un mérite aux yeux de notre chaste Ecrivain : elle étoit plus digne de sentir l’amour que Catherine de Médicis. […] Voilà, dit l’Abbé, en le lui présentant dans un bassin de vermeil, le fruit de vos amours & le succès de l’anathème. […] La comédie étale le faste, la magnificence, la vaine gloire du monde, toutes les pompes de Satan ; elle inspire l’orgueil, la jalousie, le goût des ajustemens ; elle est contraire à l’humilité, à la charité, au détachement de soi-même, à l’amour de prochain.

310. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

Feu M. le Cardinal Grimaldi était ennemi de votre méchante Morale ; il n’avait que de l’horreur pour vos maximes ; ses règles dans l’administration du Sacrement de Pénitence, étaient contraires aux vôtres ; il voulait qu’on mit en usage bien plus souvent que vous ne voudriez le délai de l’Absolution ; que l’amour de Dieu fût la marque et le caractère des véritables conversions ; que la charité fût l’âme des bonnes œuvres ; qu’elle en fût la fin, le principe et la règle.

311. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Ma gloire, mon amour, mon cheval & mon frère ! […] On soupçonne Freron d’être l’auteur des Amours de Vénus & d’Adonis. […] On y voit le ballet de la nouvelle École des femmes, où l’himen, l’amour, & onze Acteurs sont très-reconnoissables. […] Cet amour mystique de la beauté des femmes, qui ne pense jamais à l’impureté, est une chimère que ceux-mêmes qui le préconisent, ne croient pas.

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