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2. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

Pas un sentiment, pas un seul mouvement dans mon cœur, que je ne veuille desormais te communiquer, mon ami. […] Mon ami, sans ma première faute, mon cœur, à l’heure que je te parle, mon faible cœur, serait égaré. […] Ces deux Jeunes-personnes sont faites l’une pour l’autre.… Tu vois, mon ami, que je puis, sans manquer à mes devoirs, suivre le penchant qui me porte à lui prouver mon estime ? […] Adieu mon sage ami, le seul homme au monde digne de ce nom envers moi. […] … O ma charmante amie, que cette fille me surprend !

3. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Treizième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 254-259

T es projets m’inquiètent, ma vertueuse amie : mais, quels qu’ils soient, le mal qu’ils doivent réparer est si grand, que je ne chercherais pas à les combattre… Oh ! […] mon ami, j’ai trop long-temps dissimulé. […] Ce que je vais t’apprendre doit te faire horreur… Ces larmes que tu surpris un jour lorsque j’étais à Poitiers… ô mon ami ! […] Que va penser de moi le respectable ami que je ne méritais pas ? […] jamais, je le jure, jamais je ne m’exposerai… Viens me sauver, mon ami : mon sort est de te devoir tout.

4. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatrième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 28-32

… Marque-le moi, ma bonne amie. […] Ursule, d’elle-même, a fait ce que sa tendre sœur, sa parfaite amie lui aurait conseillé de faire. […] Tu sais que monsieur Des Arcis, l’ami & le parent de mon mari, lui fit promettre, en mourant de veiller, de concert avec monsieur de Longepierre, sur un fils & une fille qu’il laissait, & de les pourvoir à son gré. C’est à cet engagement que monsieur Des Tianges veut satisfaire, en unissant le jeune Des Arcis, à la fille d’un ami commun.

5. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Onzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 244-249

M on amie, mon aimable sœur… Je n’ose te le demander… mais je voudrais pourtant bien le savoir… Quoi ! me cacher tes projets, à moi qui t’aime, & qui t’étourdit de mes rêveries… Je m’en rapporte néanmoins à ta prudence : non, mon amie ; je ne te presserai pas de m’instruire. […] Avec tous ses attraits, & même toutes ses vertus, la belle De Liane n’égale pas ma sœur : il n’est qu’un cœur comme le tien… O mon amie ! […] J’exagère nos craintes, mon amie, pour le mieux persuader, & te procurer toute la liberté dont tu peux avoir besoin.

6. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Cependant vous ne nous persuaderez pas que les dernières Imaginaires soient aussi agréables que les premières Provinciales, tout le monde lisait les unes, et vos meilleurs amis peuvent à peine lire les autres. […] Il voudra qu’il lui soit permis de rire quelquefois, quand ce ne serait que d’un Jésuite, il vous prouvera comme ont fait vos amis que la raillerie est permise, que les Pères ont ri, que Dieu même a railléi. […] Pour les Pères, c’est à vous de nous les citer, c’est à vous, ou à vos amis de nous convaincre par une foule de passages que l’Église nous interdit absolument la Comédie en l’état qu’elle est, alors nous cesserons d’y aller, et nous attendrons patiemment que le temps vienne de mettre les Jésuites sur le théâtre. […] Cela ne doit point empêcher vos amis d’achever sa Vie, qu’ils ont commencée, ils pourront même se servir de cette Histoire, et ils en feront un chapitre particulier, qu’ils intituleront De l’Esprit de discernement que Dieu avait donné à la Sainte Mère. […] Il leur faut des gens connus et des plus élevés en dignité, je ne suis ni l’un ni l’autre, et par conséquent je crains peu ces vérités dont vous me menacez, il se pourrait faire qu’en me voulant dire des injures, vous en diriez au meilleur de vos amis, croyez-moi, retournez aux Jésuites, ce sont vos ennemis naturels.

7. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quinzième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 275-277

Tu ne m’as pas consultée, & pourtant, sans le savoir, je déterminais tes démarches… Mon amie, ma chère Ursule ! […] mon amie, ma divinité, on n’a jamais aimé comme je t’aime. […] … Honorine est plus tempérée : elle remarque encore ses amies ; elle ne leur dit que quelques mots mais ils sont si tendres !

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