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107. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Les odeurs qui nous conviennent sont celles qu’on trouve dans les salles d’exercice, in Gymnasiis, pour nous la plus agréable & la seule à désirer, suaviora & optabilia . […] Il est pourtant certain que cet ébranlement, agréable dans les organes, excite des émotions dangereuses qui entretiennent le vice, & que les personnes zélées pour la conservation de la chasteté doivent les craindre & s’en abstenir. […] Ces odeurs se répandent plus loin, durent plus long-temps, sont très-souvent fort nuisibles, & leur sensation est beaucoup plus désagréable que les bonnes odeurs ne sont agréables. […] Des sons harmonieux réjouiront l’oreille, des objets agréables plairont aux yeux, des goûts délicieux flatteront les palais ; l’odorat aussi aura sa satisfaction propre, toutes les délices sont réunies dans le Ciel.

108. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

, Prestigiateursb, et Faiseurs de tours de passe-passe, entre lesquels Théodore se rendit tellement agréable au peuple, qu'on lui fit dresser une statue d'airain dans le Théâtre. […] Quoi qu'il en soit, ce nom qui dans l'intelligence véritable de sa propre signification ne convenait qu'à ceux qui s'occupaient aux Jeux Scéniques, passa depuis à tous les autres qui représentaient quelque chose sur la Scène, et qui dans la suite des temps furent mêlées à la célébration de cette Fête, pour la rendre plus pompeuse ou plus agréable.

109. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Sinon un vain plaisir qui sera d’autant plus vif que la pièce tracera plus fidèlement le portrait de nos maladies secrètes, dont elle est l’attrait et la pâture, « plena, comme dit saint Augustin, fomitibus miseriarum mearum », j’avoue que l’histoire intéresse de même le lecteur dans les actions qu’elle représente, et qu’il est malaisé de lire la Romaine, sans détester les cruautés de Marius et de Sylla, la profonde dissimulation de Tibère, aimer la clémence d’Auguste, sans grossir le parti de Pompée contre César, mais quelle erreur de ne savoir pas distinguer entre l’art de décrire les méchantes actions pour en inspirer de l’horreur, et celui de peindre des passions tendres, agréables, délicates, d’une manière qui en fasse goûter le plaisir, ne doit-on pas avoir quelque honte de confondre deux choses si opposées ? […] Or qui a jamais cru faire une action agréable à Dieu en assistant à la comédie ?

110. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

cette œuvre profane, inventée par le démon pour perdre les âmes, serait une œuvre sainte et agréable au Seigneur ! […] Il est donc manifeste que la représentation de ces passions agréables les excite naturellement, ne fût-ce qu’en nourrissant la concupiscence qui en est la source ; ce n’est pas tout, elle apprend encore à les satisfaire.

111. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Et dit qu’il ne fait pas de plus grandes imprécations à ceux qui assistent aux Spectacles, sinon qu’ils courent toujours après, puisqu’ils fuient la paix d’un agréable repos, pour se repaître d’un plaisir qui n’est qu’une inquiétude curieuse. […] De sorte qu’au lieu que le devoir d’un Chrétien, selon l’esprit de l’Evangile, est de mortifier en soi les passions et de les détruire ; au contraire l’exercice ordinaire d’un Comédien est de les exciter en soi et dans les autres ; et pour faire aimer ces mouvements déréglés du cœur et les rendre agréables, on les colore du nom de vertus, comme l’ambition et la vengeance de grandeur d’âme ; le désespoir et l’opiniâtreté, de constance invincible, ainsi du reste. […] L’on peut dire pour réponse générale à ces trois moyens, que comme il n’y a point de divertissement plus agréable aux gens du monde que la Comédie, il leur était fort important de chercher les moyens pour s’en assurer une jouissance douce et tranquille, et de faire en sorte que la conscience s’accommodant avec la passion, elle ne la vînt point troubler par ces remords. […] Personne n’a jamais mêlé le poison avec le fiel et l’hellébore ; mais on le met dans des mets bien assaisonnés et agréables au goût : c’est ainsi que le démon mêle ce qu’il y a de plus doux et de plus agréable avec le poison mortel qu’il nous présente. […] On ne peut point appeler des ouvrages tout à fait honnêtes, dans lesquels on voit des intrigues d’amour, de vengeance, d’ambition ; que l’on commence, que l’on continue, que l’on achève avec beaucoup d’artifice, et d’adresse d’esprit, que l’on accompagne de belles paroles, que l’on représente avec des actions vives avec une prononciation agréable, ce qui imprime plus facilement, et plus fortement le mouvement de ces passions dans le cœur des spectateurs.

112. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Retrancher du bal, du spectacle, tout ce qu’il a de dangereux, d’agréable, de brillant, c’est retrancher tout ce qu’on y cherche et qu’on y trouve, et en fermer les portes à tout le monde. […] A quoi fait allusion Madame de Grafigni, dans ses agréables lettres Péruviennes (Let. […] L’Abbé de Choisy, dans son agréable voyage de Siam (pag.

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