Dès l’an 1415 de la fondation de Rome, elle y fut établie avec assez d’éclat sous le Consulat de Sulpicius Pelicus ; les jeux Sceniques en furent la principale cause. […] Rome ne fit pas tant de cas de la musique qu’Athènes, soit que ses habitans fussent plus barbares & moins polis que les Grecs, soit qu’ils ne fussent pas si susceptibles de se laisser surprendre par des sons.
Juvénal n’est pas supportable dans quelques-unes de ses Satires : souvent il coule de sa plume des traits si libres que c’est encore une question ; si l’état des mœurs de Rome, ou le reproche de ces mœurs, si le siècle d’alors ou le satirique du siècle étaient plus licencieux : ce Poète prêche le vice même contre lequel il devrait invectiver, et parle moins en nourrisson des Muses qu’en partisan de la débauche. […] Mais je suppose le Théâtre d’Athènes et le Théâtre de Rome aussi criminels qu’on voudra les faire.
Quand Pompée édifia un Théâtre fixe à Rome, cela ne plut pas aux sages Sénateurs : Entre lesquels il y en avait, qui se plaignaient que peu à peu les mœurs du pays étaient abolies, qu’elles étaient du tout renversées, par les façons lascives appelées d’ailleurs2 : tellement que tout ce qui était corrompu, ou qui pouvait corrompre, se voyait en leur ville, la jeunesse dégénérant par l’imitation des mœurs étrangères, où l’oisiveté, et les exercices des sales amours s’exerçaient, à l’aveu du Prince et du Sénat. […] Nous apprenons de Dion Cassius, que l’Empereur Tibère, jeta hors de Rome les joueurs de Comédies et Tragédies, et que cet art fut interdit par édit public, pource que les femmes y étaient déshonorées, et qu’il en arrivait des querelles57. […] Prenez-moi les habitants de quelque ville que ce soit, s’ils viennent à Ravenne ou à Rome, ils font partie du peuple Romain dans les cirques ; ils font partie du peuple de Ravenne dans le Théâtre. […] La première édition a été publiée à Rome par Paolo Manuzio, dans un volume d’Opera, en 1563.
Ie voudrois bien que cette inuention fust du cru de vostre amy, car je la trouue digne du Regne d’Auguste, & d’vn Courtisan de Mecenas, & d’vne personne qui vous est chere : Mais ce qui me fait croire qu’elle n’est pas originaire de Rome, & qu’elle est venuë de de-là la Mer, comme quantité d’autres pareilles inuentions, c’est qu’il y a encore en nature vne pierre precieuse, je croy que c’est vne Chrysolite, grauée auec beaucoup de delicatesse, où Bacchus est representé en homme qui fait leçon, & les Nymphes d’vn costé & les Satyres de l’autre, qui luy prestent vne attention merueilleuse, & semblent escouter auidement toutes les choses qu’il semble dire.
Les Protestans ont toujours fait aux Catholiques un crime de ce qu’on faisoit payer les dispenses à Rome dans les cas les plus importans qui lui sont réservés, & dans chaque Diocese pour les menues dépenses qu’accordent les Evêques ; ils en ont fait le tarif à leur maniere, ils l’appellent la Boutique du Pape, & voici un Prince Protestant, grand Philosophe, un Salomon, qui fait du paiement des dispenses une loi genérale, en fixe le tarif, & se les attribue toutes à lui seul : Qui dicis non furandum furaris .
Ciceron avoit ce défaut : il parloit toujours de lui-même ; on s’en moquoit à Rome, aussi-bien que d’Hostemus son rival, qui, par un égoïsme d’action aussi ridicule, étoit sans cesse tout occupé de sa parure, pour faire remarquer ses graces. […] Elle se fixa à Rome, où le Pape lui donnoit dix mille écus de pension.