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58. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Plusieurs troupes de différents Comédiens s’étant établis au Marais et ailleurs, Louis XIV. par un simple Brevet les remit tous en 1680. en une seule troupe : et c’est là l’unique titre de l’établissement des Comédiens d’aujourd’hui, qui n’a pas été suivi de Lettres Patentes ; parce qu’ils ne font aucun corps dans l’Etat ; d’où ils peuvent être chassés, comme le furent par saint Louis, ceux qui se trouvèrent alors dans le Royaume, où ils ne sont tolérés encore à présent que par des raisons de pure politique, comme d’autres maux y sont soufferts, aussi bien qu’à Rome même et ailleurs. […] Octobre 1584. rendu contre ceux qui avaient établi un théâtre dans l’Hôtel de Cluny ; et celui du 10.  […]  » C’est l’exception que ce saint Docteur mit à la règle générale qu’il vint d’établir. […] que la différence qu’il doit y avoir entre les habillements ordinaires qui sont propres aux deux sexes, et qu’il ne spécifie pas le changement qui s’en fait dans la représentation des pièces de théâtre ; mais la maxime qu’il établit, en disant, que c’est une chose mauvaise de sa nature, de se vitiosum est, que les hommes se travestissent en femmes, ou les femmes en hommes, suffit pour condamner cette pratique, excepté dans le cas de nécessité, où la Loi n’oblige pas.

59. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Ils n’étoient point soufferts à Lacédémone, & ils ne le sont point encore aujourd’hui à Geneve ; les Comédiens qui oseroient s’y établir, en seroient chassés comme des corrupteurs. […]  4 du second livre des Machabées, que Jason qui s’étoit emparé du souverain pontificat, voulant pervertir entierement le peuple juif, ne trouva pas de moyen plus efficace pour réussir, comme il ne fit que trop dans son malheureux dessein, que d’établir à Jérusalem les spectacles de la Grece. […] Dalembert, sur son article Geneve, dans le septieme volume de l’Encyclopédie, & particulierement sur le projet d’établir un théâtre de comédie en cette ville, à Amsterdam, chez Marc-Michel Rey, 1758.

60. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Il a été permis aux Epicuriens de se feindre une volupté, en laquelle ils ont établi la vérité du souverain bien; en quoi donc vous offensons-nous ? […] C'est sous ce titre qu'il a été établi dans le monde; car auparavant dés qu'on dressait des Théâtres, souvent les Censeurs les faisaient abattre pour conserver la pureté des mœurs dont ils prévoyaient la corruption, et la ruine inévitable, si l'on souffrait la licence des Spectacles. […] Quelle plus grande volupté peut-on sentir, que celle qui nous dégoute de toutes les autres voluptés, qui nous fait mépriser le siècle; qui nous établit dans une véritable liberté ; qui conserve la pureté de notre conscience ; qui nous rend satisfaits de notre condition présente; qui fait que nous n'avons aucune crainte de la mort; qui nous fait fouler aux pieds les Idoles des Païens; qui nous tend victorieux des Démons; qui fait que nous ne vivons que pour Dieu ?

61. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

Il ne faut qu’établir dans son espèce les premiers rapports de la société, pour donner à ses sentiments une moralité toujours inconnue aux bêtes. […] Les Spectacles par eux-mêmes ne sont point contraires à la Philosophie ; la seule erreur de M. d’Alembert est peut-être d’avoir proposé de les établir à Genève. […] Rousseau accorde aux animaux un cœur et des passions comme aux hommes, voilà la ressemblance que l’on veut établir ; il oublie le démenti qu’il vient de donner.

62. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

C’est la danse que le Peuple Juif pratiquait dans les Fêtes solennelles établies par la Loi, ou dans des occasions de réjouissance publique, comme lorsque David fit transporter l’Arche. […] On défendit aussi certaines Fêtes Baladoires, établies par des Seigneurs, qui en tiraient un tribut.

63. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXV.  » p. 484

Mais il n'y a rien qui fasse mieux voir le danger de la Comédie, et combien elle est défendue aux Chrétiens, que l'opposition qu'elle a avec les principales dispositions dans lesquelles ils doivent tâcher de s'établir; et auxquelles ils doivent tendre, si la faiblesse de leur vertu les en éloigne.

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