/ 303
34. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Ecoutez Messala parlant à Tite, dans Racine, Eh bien, l’ambition, l’amour & ses fureurs, Sont-ce des passions indignes des grands cœurs ? […] Non, Mademoiselle, parce que c’est un chrétien qui les lui suppose, ce sont des chrétiens qui les écoutent, qui les admirent, & qui dès-là sont tentés de les imiter.

35. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Voila les oracles qui veulent se faire écouter, & que l’on n’écoute en effet que trop ; voila les Docteurs & les Maîtres, dont les lumieres effacent toutes les autres, & dont les resolutions sont absoluës & sans replique ; voila les guides dont les voyes sont les plus droites, & les garants sur qui l’on peut se reposer de sa conscience, de son ame, de son éternité.

36. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

« Il faut savoir, dit-il, que l’on s’abstient des œuvres serviles, et des occupations mondaines les jours des Fêtes, afin que l’on soit dans une plus grande liberté d’aller aux Eglises, de chanter des Psaumes, des Hymnes, et des Cantiques spirituels, de s’appliquer à l’Oraison, de porter des Oblations à l’Autel, de prendre part à la grâce des Saints, par le souvenir de leurs vertus, de s’encourager, et de s’animer à leur imitation, d’écouter la parole Divine avec attention, et avec ferveur, et d’exercer la charité envers le prochain, et faire des aumônes. » In Resp. ad Bulgaros c. 11. […] « Abstinendum festis diebus ab omni peccato et ab omni opere carnali et terreno, et ad nihil aliud vacare debere, nisi ad orationem concurrere, ad Ecclesiam cum summa mentis devotione. ». » Ajoutons encore le Concile de Mâcon : « Vous, Chrétiens, disent les Prélats assemblés dans ce Concile, qui ne portez pas en vain ce saint nom dont vous êtes honorés, et qui désirez vous en rendre dignes par votre conduite ; écoutez avec attention les avertissements que nous vous donnons, sachant que Dieu ne nous a donné l’autorité que nous avons, que pour veiller sur vos âmes ; pour vous enseigner ce qui sert à votre salut, et pour vous retirer de toute sorte de mal.

37. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

Ce ne sont point des traits morts, des couleurs séches qui agissent ; ce sont des personnages vivans, de vrais yeux animés de la passion, de vraies larmes dans les Acteurs, qui en font couler d’aussi véritables dans ceux qui les écoutent.

38. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Troisième Lettre. De madame d’Alzan. » pp. 25-27

Aujourd’hui, que la première émotion calmée me permet d’écouter la raison, je ne vois plus que votre magnanimité.

39. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Mais hâtons-nous d’écouter la Religion. […] Le Sage nous y avertit de ne pas fréquenter une femme qui fait profession de danser et de chanter ; de ne pas même la regarder, ni l’écouter, de peur que nous ne périssions, vaincus par la force de ses charmes. […] Elles suffisent sans doute pour déterminer tout Chrétien docile à la voix de la Religion ; et quiconque ne l’est pas, se trouve également sans excuse, au tribunal de la Raison : il a contre lui les Philosophes, les Protestants, les Auteurs dramatiques, les Comédiens eux-mêmes, Corneille, Racine, Boileau, Lefranc, La Mothe, Riccoboni, Gresset, Bayle, Jean-Jacques Rousseau, et tant d’autres : qu’il écoute leurs témoignages ; ils ne sont pas suspects25. […] » Telles étaient les leçons de ce grand Poète, quand, éclairé par la Vérité, il n’écouta plus que la Religion, cette Philosophie sublime qui apprend à l’homme ce qu’il est, et qui seule le rend ce qu’il doit être. […] Mais écoutons-le parler lui-même dans quelques fragments de sa Lettre à d’Alembert.

/ 303