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5. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

« Communément jusqu’à l’âge de dix ans les enfants sont bien élevés. […] C’est là qu’ils entendent parler de toutes sortes de matières qui peuvent ou exciter leur curiosité ou développer les germes de leurs passions ; c’est là que, dans un âge encore tendre et si susceptible des impressions du vice, ils commencent à le connaître et à se familiariser avec lui.

6. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des comédiens du troisième âge, en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. Page 113 Les Pèlerins revenant de la Terre-Sainte, premiers comédiens du troisième âge. […] De la protection spéciale, sanctionnée par le Pape, accordée aux comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle et par l’autorité temporelle. […] Page 120 Les pèlerins, comédiens du troisième âge, n’encourent pas l’excommunication. […] Page 174 Affranchissement des Comédiens du troisième âge, de toute excommunication de l’Eglise.

7. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Il semble que les Enfans soient tous nés Comédiens, tant on trouve de facilité à leur enseigner le Mimisme : en effet, cet âge est celui des Jeux & des Ris ; tout est prestige, tout est illusion dans cet âge charmant ; & tout ce qui est imitation & faux-semblanta des attraits pour lui : la Comédie, qui n’est qu’une image des mœurs par son intrigue, est aussi la peinture des actions par ses Imitemens, comme elle est celle des manières par ses Modelemens ; cet Exercice doit être par-là doublement utile à la Jeunesse, qu’il prépare à remplir réellement dans la Société, ce qu’elle a feint sur la Scène. […] Le moyen que je viens de proposer, pour rendre utile le Théâtre-Ephébique, n’est pas le seul ; il en est un autre, peut-être moins avantageux pour les jeunes Acteurs, mais dont l’effet serait plus présent pour le Public : Qu’on abandonne tout-à-fait le mauvais genre de Pièces, adopté, faute de pouvoir mieux par le Néomime soumis au caprice des Grands-Comédiens : au lieu d’intrigues communes & triviales, de passions froides, dont l’expression est aussi gauche que messéante dans la bouche des Enfans-acteurs, qu’ils jouent de petites Pièces plus proportionnées à leur âge ; par exemple, que ces nouvelles Atellanes peignent les passions, les goûts, les défauts de l’Enfance : qu’on prenne encore des sujets naïfs dans les Fables de Lafontaine de Lamotte &c.

8. (1620) L’Honneur du théâtre « Prologue » pp. 39-42

Que si nous faisons profit des erreurs, puisque les erreurs font les hommes sages, et que nous nous proposons, pour exemplaires de nos actions, les conseils des plus anciens personnages, que l’âge et l’expérience sont inévitables ; n’avouerons-nous pas que l’histoire nous doit servir de très excellent miroir pour y considérer le vice et la vertu, non terminés par la vie d’un mortel, mais par le perpétuel récit de tous les âges, et de tous les siècles.

9. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378

Les comédiens du troisième âge, ayant reçu leur institution du prince et des lois du royaume, ne sont point comptables de leur profession au clergé ; L’abjuration de cette profession, exigée par le clergé, est un véritable délit, parce que aucune autorité dans l’Etat n’a le droit de vouloir le contraire de ce qui a été créé et autorisé par les diplômes du prince et la législation du pays ; Le refus de sépulture, fait par le clergé aux comédiens, est encore un délit manifeste et réel, puisque c’est infliger une action pénale, imprégner un mépris public à une profession que le prince, les lois du royaume, les ordonnances de police ont instituée et régularisée ; et en cette circonstance l’outrage est non seulement fait à la personne et à la profession du comédien décédé, mais encore aux autorités suprêmes qui ont autorisé et commandé son exercice : voilà pour ce qui concerne l’état politique et celui de la législation ; c’est aux procureurs du roi qu’il appartient de faire respecter, par toutes les autorités existant dans l’Etat, ce qui a été institué et par l’action du prince et par le fait de la législation et des règlements de la police du royaume ; Le refus de sépulture est encore un autre délit envers les lois ecclésiastiques même, puisque, pour avoir lieu d’une manière canonique, il faut que les individus auxquels on veut l’appliquer aient été excommuniés, dénoncés dans les formes, et que jamais les comédiens du troisième âge ne se sont rencontrés dans cette catégorie ; Le clergé de France est d’autant moins fondé à frapper les comédiens de ses sentences exterminatoires, qu’il a lui-même aidé à leur institution, et que dans le principe de leur création les prêtres ont rempli des rôles dans les mystères que les comédiens représentaient ; que les obscénités, les scandales qui se pratiquaient alors dans les églises, ou dans ces comédies pieuses, étant tout à fait nuisibles à la religion, l’autorité séculière a fait défendre aux prêtres de remplir désormais des rôles de comédiens, et à ceux-ci de ne plus prendre leurs sujets de comédie dans les mystères de la religion ; Le clergé, dans l’animadversion qu’il témoigne contre les comédiens, signale son ignorance, son injustice, son ingratitude, et démontre en outre qu’il agit avec deux poids et deux mesures, ce qui est on ne peut pas plus impolitique pour un corps aussi respectable ; car on a vu que c’étaient des papes et des cardinaux qui avaient institué des théâtres tant en Italie qu’en France ; on a vu un abbé, directeur de notre Opéra à Paris, on a vu les capucins, les cordeliers, les augustins demander l’aumône par placet, et la recevoir de nos comédiens ; on a vu les lettres où ces mêmes religieux, prêtres de l’Eglise apostolique et romaine, promettaient de prier Dieu pour la prospérité de la compagnie des comédiens.

10. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Zaïre soutient qu’elle est Musulmanne dès l’enfance, que c’est de cet âge & des lieux qu’on tient sa créance. […] Selon Fatime, il étoit en âge de porter les armes ; il avoit acquis beaucoup de gloire dans divers combats contre les Infidèles. Selon Nérestan, il n’étoit esclave que depuis que Cæsarée étoit tombée au pouvoir du Soudan ; & dans ce tems malheureux, il étoit dans le bas âge. […] Voilà le premier acte de la Tragédie de Zaïre, où les personnages sont sans cesse opposés à l’âge, à l’état, aux intérêts qu’on leur donne, & à eux-mêmes.

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