Ils savaient que, quand on veut plaire, on le veut à quelque prix que ce soit, et que de toutes les pièces de théâtre qui sont toujours ou graves et passionnées, ou plaisantes et bouffonnes, on n’en trouverait pas une seule qui fût digne d’un chrétien ; on a cru qu’il valait mieux détruire la comédie que de penser à la réduire, contre sa nature, aux règles sévères de la vertu.
quel homme vertueux voudrait les prendre pour règle, et avoir des enfants, des amis, des domestiques formés à cette école ?
Qui a ses mœurs établies en règlement au-dessus de son siècle : ou qu’il torde et émousse ses règles : ou, ce que je lui conseille plûtot, qu’il se retire à quartier, et ne se mèle point de nous.
[NDE] = ce qui règle la vie de la cité.
Nous croirions, vous et moi, faire un crime, surtout après la décision d’un grand Pape, qui ne veut pas que dans la morale on se serve d’autres règles que de celles que nous ont laissé les Saints Pères« Sancterum Patrum etc. », Alexand.III. […] Tâchons donc de nous servir de cette Règle de saint Cyprien « Praeceptorum loco, etc. » lib.I , de Spect. in princip. […] : qu’en tout ce qui peul être réglé selon la raison, l’on doit appeler superflu ce qui passe cette règle, et défectueux ce qui ne l’égale pas. « Or est-il, continue ce saint Docteur, que les paroles et les actions divertissantes peuvent être réglées par la raison : il s’y trouve donc de l’excès quand elles ne suivent plus cette règle et qu’elles sont outrées en elles-mêmes, ou défectueuses par les circonstances que l’on y doit apporter ». […] Saint Clément d’Alexandrie donnant des règles pour les mœurs en bannit entièrement les Jeux de hasard : saint Cyprien ne peut souffrir que la même main qui a l’honneur de servir aux Sacrés Mystères Livre 3 chapitre 1.
Ils se relevèrent quelque temps après sous une autre forme dont il ne s’agit pas ici ; mais comme l’on ne voit pas que Saint Thomas en ait fait aucune mention, l’on peut croire qu’ils n’étaient pas beaucoup en vigueur de son temps, où l’on ne voit guère que des récits ridicules d’histoires pieuses, ou en tout cas certains jongleurs, joculatores, qui divertissaient le peuple, et qu’on prétend à la fin que Saint Louis abolit, par la peine qu’il y a toujours à contenir de telles gens dans les règles de l’honnêteté.
» Aristote, qui, dans son Art Poétique, a donné des règles pour le théâtre, sur lesquels nos grands maîtres, surtout Pierre Corneille, se sont modelés, n’a pas laissé, dans sa Politique, de supposer un certain danger dans les représentations.
A ces causes, et attendu la circonstance particulière de l’Avent, de la Mission que nous faisons faire dans cette Ville, et des Prières publiques qui s’y font actuellement pour demander à Dieu la Paix, cette Paix que lui seul peut donner et que nous ne saurions lui demander avec trop d’ardeur ; quoique nous ne puissions ne pas condamner en tout temps la Comédie : Nous défendons particulièrement à tous les Fidèles de notre Diocese d’y aller pendant ce saint temps, consacré par lui-même et par tous les exercices publics de Piété que nous y faisons faire pour des sujets si importants, et ce sous peine d’Excommunication : Nous ordonnons à nos Confesseurs de traiter dans le Tribunal conformément aux Règles marquées par l’Eglise ceux qui contreviendront à notre présente Ordonnance, et particulièrement les personnes de l’autre sexe que la pudeur devrait en détourner avec plus de soin.
Ajoutons que les Grecs eux-mêmes, en composant des corps de règles sur les plus beaux ouvrages qui avoient paru chez eux, perdirent cette force, ce sublime, qui avoient brillé dans leurs compositions. Ces règles, ouvrages de froids méditatifs, donnerent des entraves au génie.
La raison nous dicte donc de travailler à fortifier dans les Citoyens, un des deux principaux motifs des actions des hommes, qui est l’amour de la distinction entre nos pareils ; mais elle nous dicte en même temps les règles pour bien discerner les distinctions petites, vulgaires, incommodes au commerce, d’avec les distinctions précieuses qui procurent toujours la commodité et l’utilité des autres ; ce sont ces distinctions qui sont les seules véritablement dignes de louanges et désirables dans le commerce, il ne faut jamais que le désir de la gloire marche sans la connaissance de la bonne gloire ; or je suis persuadé que le théâtre bien dirigé par le Bureau des spectacles peut beaucoup servir à rendre les spectateurs non seulement très désireux de gloire et de distinction, mais encore très connaisseurs en bonne gloire et en distinction la plus précieuse afin que les hommes estiment de plus en plus l’indulgence ; la patience, l’application au travail, les talents et les qualités les plus utiles à leurs familles, à leurs parents, à leurs voisins, à leurs amis, à leur nation et au reste du genre humain. […] Pour contenir les Auteurs et les Comédiens dans les règles des bienséances et des bonnes mœurs, il est à propos que deux de ces Commissaires de spectacles aient deux places de droit des plus commodes pour assister quand ils pourront aux représentations comme Censeurs publics.
P assons à des règles particulières.
Si donc il se trouve dans le fait, quel que soit cet exercice en soi-même, que parmi nous il est revêtu de circonstances nuisibles, il faudra demeurer d’accord selon la règle de Saint Thomas, que ceux qui y assistent, quoiqu’ils se vantent de n’en être point émus, et que peut-être ils ne le soient point sensiblement, ne laissent pas de participer au mal qui s’y fait, puisque bien certainement ils y contribuent.
Aucun poète moderne ne s’était moins écarté que Gresset des règles de la modestie.
La première est la créance commune des peuples, que c’est pécher contre les règles du Christianisme que d’y assister.
A l’égard des Comédiens, il leur prescrivit des règles, et leur laissa une liberté dont il ne souffrait pas qu’ils abusassent. […] Nous en jugerons par les règles dressées et observées depuis Auguste, et par les pièces qui nous restent de ce temps-là. […] Despréaux, et les autres qui ont traité depuis peu des pratiques du Théâtre, ont-ils donné des règles plus pures, plus honnêtes, plus louables ? Si des règles nous passons aux pièces, vous verrez, Messieurs, qu’on en représentaient durant les premiers siècles de l’Eglise, où ces règles étaient exactement observées. […] Ses défenseurs diront tant qu’il leur plaira, qu’ils trouvent des règles d’une Morale exacte dans ses ouvrages.
Il faut toujours que les règles de la véritable vertu soient méprisées par quelque endroit pour donner au spectateur le plaisir qu’il cherche.
Parce que l’Eglise qui après tout doit être la grande règle d’un Chrétien, condamne les spectacles, et regarde comme excommuniés ceux qui montent sur le théâtre.
La Farce est une espèce de comique grossier, où toutes les règles de la bienséance, de la vraisemblance et du bon sens sont également violées.
Tout le monde a besoin de gagner sa vie, et tout sujet à qui les règles en retrancheront les moyens, pour le punir de sa mauvaise conduite, que l’on chasserait avec infamie du spectacle, deviendrait un exemple qui retiendrait ses conforts dans leur devoir. […] Les règles que j’établis sont fondées sur l’expérience, et j’ose les assurer d’avance qu’en les appuyant du poids de leur autorité, elles remédieront à tous les abus que l’on peut reprocher au Théâtre. […] Ce n’est pas ici le lieu de détailler ces grands objets ; je vous donnerai seulement le précis de quelques règles par lesquelles il est infaillible que les mœurs se rétabliraient sur la scène et que les Comédiens et les Comédiennes s’habitueraient à pratiquer les vertus qu’ils sont chargés d’embellir aux yeux des Spectateurs. […] La loi contre les Duels n’est pour ainsi dire qu’une demie loi, et vous le démontrez ; au lieu qu’il ne manque rien aux règles que je prescris au Théâtre pour y établir le bon ordre et le rendre respectable. […] L’apostasie de Sergius, l’hypocrisie, l’ambition, la cruauté de Cromwell ne me feront point voir des factieux dans des Religieux scrupuleux observateurs de leurs règles.
Ses ornemens, ses graces particulières, ne l’éxemptent point de la règle générale, qui est, qu’une chose possède en même tems des charmes factices, ou de convenances, & des qualités estimables.
Mais c’est ce qui est difficile d’accorder avec les Règles de l’Eglise et avec la Jurisprudence qui est maintenant en usage.
Au lieu que maintenant que nous ne les connaissons pas, nous sommes plus obligés de nous tenir sur nos gardes, et de tâcher de nous avancer dans la vertu… La règle de ce Père qui ne regarde pas précisément la matière dont nous parlons, peut bien y être appliquée.
, dans les autres décrets de l’Eglise, que les passages de l’Ecriture sur laquelle on fonde la prohibition de l’usure pour les ecclésiastiques, regardent également tous les chrétiens : il faudra donc conclure dès làs, que l’on a voulu faire une obligation spéciale aux clercs de ce qui était d’ailleurs établi par les règles communes de l’Evangile : vous ne vous tromperez pas en tirant dans le même cas une conséquence semblable des canons, où les spectacles sont défendus à tout l’ordre ecclésiastique, et le canon du Concile de Tours que nous avons rapporté vous en sera un grand exemple.
Toutes les méthodes, les règles, les conduites de la vie chrétienne qui enseignent les pratiques de dévotions, les exercices spirituels, les moyens de faire des progrès, les facilités & les obstacles à la vertu, n’oublient point la fidélité à fuit tous ces objets dangereux. […] Pour le Saint des Saints, dont la vie est notre modelle, la morale notre règle, les mérites notre espérance, trouvera-t-on rien dans son Evangile qui n’en soit la condamnation ?
Saint Antoine (père et auteur des moines), lequel a mené une vie si austère et si sainte, fut trouvé un jour ès déserts d’Egypte avec aucuns de ses moines par un certain seigneur Arabe allant à la chasse, faire telles récréations honnêtes desquelles ledit seigneur Arabe voulant quasi se scandaliser fut tout à l’heure satisfait par ledit Saint AntoineSaint Justin en l’Epître qu’il écrit à Zenas et Sérénus baille une règle et institution de bien vivre au Chrétien, et lui permet d’user d’ébat et raillerie honnête et civile pour adoucir ou recréer celui qui est naturellement chagrin et fâcheux. […] Saint Justin en l’Epître qu’il écrit à Zenas et Sérénus baille une règle et institution de bien vivre au Chrétien, et lui permet d’user d’ébat et raillerie honnête et civile pour adoucir ou recréer celui qui est naturellement chagrin et fâcheux.
Comment le théatre moderne se prescriroit-il des règles de modestie & de charité plus sévères que Moliere ? […] La médisance devint un art, elle eut des règles, & fit des ouvrages réguliers. […] Tous les théatres de l’Europe sont pleins de François, toutes les autres nations ensemble n’ont ni autant ni si bien écrit sur les règles & l’histoire du théatre, n’en ont si bien connu les beautés & critiqué les défauts, jusqu’aux Jesuites, dont les trente provinces répandues dans l’univers n’ont pas eu autant de maîtres du théatre que la seule province de Paris.
on dirait sûrement que l’Auteur fait le contraire de ce qu’il doit faire : qu’il ne sait pas son métier, puisqu’il va contre les règles de la raison et du bon sens : qu’il blesse les bonnes mœurs, loin de les faire respecter : qu’il mérite d’être regardé comme un séducteur qui approuve le vice, en confirmant le vicieux dans le mal par le succès, enfin qu’il faut le bannir comme un ennemi de la République.
L’odeur de cette Maxime se sent partout ; en l’Eglise, en la Policeb ; en public, et en particulier : Est trouvée bonne même par quelques-uns de ceux, qui de bouche en approuvent une toute contraire, à savoir : Que la pure parole de Dieu, sans aucune sophistrie, doit être la seule loi, guide, règle, balance, et lumière de notre foi, et de toutes nos actions ; laquelle ils ébrèchent, affaiblissent, et énervent par telles exceptions, modifications et restrictions, que requièrent leurs affaires, en font un nez de cire, une règle de plomb, pour l’accommoder à leurs fantaisies : Et cependant ils se plaindront, aussi bien que nous, de la corruption ; confesseront, qu’elle se glisse partout, comme l’air : Mais chacun exceptera et exemptera de ce blâme, dispensera de ce titre sa corruption particulière, pensera faire œuvre de charité, de persuader à autrui, par quelque apparence de raison, ce qu’il s’est imprimé en son cerveau par une folle opinion ; plus il se trouvera d’absurdité en la chose, de difficulté en la preuve, de danger en la créance ; plus apportera-t-il d’artifice pour la colorer, d’autorité pour l’établir, d’opiniâtreté pour la maintenir. […] Ne pensent les pouvoir bien conduire, s’ils ne courbent leurs âmes, ni tenir la droite voie, s’ils ne gauchissent de fois à autre, prenant pour Règle, l’obliquité ; pour loi, leur fantaisie ; pour guide, les ténèbres ; pour compagnie, la multitude ; pour Exemple, la vanité ; pour but, la volupté. […] Que la règle et mesure de notre foi, est la parole de Dieu. […] Enfin, tout exemple doit être examiné par la règle, devant que d’être approuvé ; Autrement il faudrait dire, qu’il est aussi licite de se tuer soi-même, en certains cas, à savoir, pour éviter la force et vilénie d’un paillard ; Ce que plusieurs femmes Chrétiennes, voire mises au nombre des Saintes, firent à la prise de Rome, par les Goths ; desquelles S. […] Voilà à quelles gens il appartient de se plaindre de nous, à savoir aux Païens ; non aux Chrétiens, qui se souviennent de la règle, que l’Apôtre prescrit à toutes nos actionsPhil. 4 ff , quand il dit : « Toutes choses qui sont vraies, toutes choses honorables, justes, pures, amiables de bonne renommée ; S’il y a quelques vertu, et quelque louange, pensez à ces choses.
Un homme comme moi n’est point assez habile pour donner des règles à Messieurs les Confesseurs ; mais il me semble qu’on ne saurait assurer l’état de la conscience d’un homme qui s’est employé à ces compositions, s’il ne fait quelque chose de public et d’éclatant, pour marquer qu’il se repend d’avoir travaillé à ces ouvrages, et que s’il les avait entre ses mains, il les supprimerait.
Il appartenait à un homme aussi justement célèbre d’examiner la théorie de l’art, et d’exposer, d’une manière et si noble et si judicieuse, les règles propres à former des orateurs qui pussent un jour lui ressembler.
Cent quinze abbayes d’hommes en règles, et presque toutes de nomination royale, et qui étaient encore des ordres de Saint Augustin, Saint Benoît, Citeaux, Prémontré et Feuillants : elles avaient un revenu de, 1.410.000 pour supplément en droits casuels, 90.000 … 1.500.000 Le nombre de religieux des abbayes citées aux articles 2, 3 et 4, se montait à 8.945 … 5°.
On a trouvé le moyen d’écrire cet immense détail, & ces règles innombrables. […] Riccoboni, dans sa Réformation du Théatre (p. 115.), donne pour cinquieme règle & des plus importantes, de ne laisser jamais danser les femmes sur le théatre. […] Les danses Mahométanes ont une origine & des règles bien différentes.
En conséquence ils soutiennent que Sophocle a dû rendre Œdipe odieux par rapport à Créon, et que par là il a satisfait en même temps aux règles de l’art et de la saine raison. […] Cette raison pourrait être bonne pour ceux qui sont les esclaves des règles ; mais je crois qu’elle ne vaut rien pour les partisans de la raison et des bonnes mœurs. […] Un tel exemple dispose les esprits aux infidélités conjugales ; et, si l’on dit que les hommes de tout temps ont un penchant naturel à le suivre, je répondrai que par cette raison même il est moins permis de l’exposer en triomphe sur la Scène ; et que, pour ne pas s’écarter d’une règle mal entendue, on ne doit pas courir le risque de scandaliser un seul Spectateur, quand on supposerait même qu’il y en a un nombre infini de corrompus.
Il nous est défendu d'être spectateurs des duels, de peur que nous ne devenions complices des meurtres qui s'y font: Nous n'osons pas assister aux autres Spectacles, de peur que nos yeux n'en soient souillés, et que nos oreilles ne soient remplies de vers profanes qu'on y récite; comme lors qu'on décrit les crimes, et les actions tragiques de Thyeste, et qu'on représente Terrée mangeant ses propres enfants; et il ne nous est pas permis d'entendre raconter les adultères des Dieux, et des hommes, que les Comédiens attirés par l'espoir du gain, célèbrent avec le plus d'agrément qu'il leur est possible: Mais Dieu nous garde, nous qui sommes Chrétiens, dans qui la modestie, la tempérance, et la continence doivent reluire, qui regardons comme seul légitime le Mariage avec une seule femme, nous chez qui la chasteté est honorée, qui fuyons l'injustice, qui bannissons le péché, qui exerçons la justice, dans qui la Loi de Dieu règne, qui pratiquons la véritable Religion, que la vérité gouverne, que la grâce garde, que la paix protégé, que la parole divine conduit, que la sagesse enseigne, que Jésus-Christ qui est la véritable vie régit, et que Dieu seul règle par l'empire qu'il a sur nous: Dieu nous garde, dis-je, de penser à de tels crimes, bien loin de les commettre. […] L'Art qui règle les gestes, et les différentes postures du corps, qui appartient proprement à la Comédie, est consacré à la mollesse de Venus et de Bacchus, qui sont deux Démons également dissolus, l'un en ce qui regarde le sexe, et l'autre en ce qui regarde le luxe et la débauche.
Ce n’est pas les principales règles qui changent, c’est la manière de les appliquer.
Si quelqu'un persiste après cela à préférer son jugement particulier à celui de l'Eglise, qui a toujours suivi comme une de ses plus importantes règles le consentement unanime des Pères, et qu'il continue à approuver un divertissement qu'ils condamnent, il ne faut pas essayer de lui prouver davantage une vérité si certaine; mais il suffit de lui dire ce que dit saint Athanase à un évêque de Corinthe, vos sentiments ne sont point ceux de l'Eglise orthodoxe, et nos ancêtres ne les ont point eus.
Reste donc à examiner si ces sortes de divertissements sont licites, et s’ils ne sont point accompagnés de circonstances et défauts qui les rendent illicites et condamnables ; et pour cet effet considérons-les, et les regardons dans l’esprit, et selon la règle des plus saints hommes qui nous aient précédés.
Quel droit ont-ils de se soustraire à des règles de sagesse auxquelles tous les autres sujets sont soumis ? […] Mais le bien public prescrit aux Tribunaux extérieurs, même aux Officialités, de suivre les règles de précaution que les lois ont jugé nécessaires pour prévenir les désordres. […] Cette règle est si bien reconnue, que dans la célèbre dispute sur le refus des sacrements qui a agité l’Eglise de France, toutes les parties ont unanimement reconnu que les Comédiens étaient exclus de la sainte eucharistie.
Et quand on a mis entre les règles du Droit Ecclésiastique la défense que Saint Augustin fait deAugust.
La première est la créance commune des peuples, que c’est pécher contre les règles du Christianisme que d’y assister.
Ce grand homme connaissait trop les règles, les véritables beautés du Théâtre, pour s’être trompé en parlant des moyens qui le feraient plaire. […] Mais ils sont presque toujours confondus avec des gens de la lieu du peuple ; & d’ailleurs, on voit si rarement de tels Poèmes qu’ils ne font point éxception à la règle générale.
mais ni ces exagérations forcées, ni une licence d’imagination qui viole toutes les règles, ni un rafinement de plaisanterie souvent puérile n’ont pu faire refuser à Lopez de Vega une des premières places parmi les Poètes comiques modernes. […] Les Italiens en firent une règle essencielle de leur Théâtre, & la Comédie s’y vit par-là condamnée à la grossière uniformité qu’elle avait eue dans son origine.
Mais il y a encore une raison plus grave et plus chrétienne qui ne permet point d’étaler la passion de l’amour, même par rapport au licite ; c’est que le mariage présuppose la concupiscence, qui, selon les règles de la foi, est un mal auquel il faut résister, contre lequel par conséquent il faut armer le chrétien. […] on ne règle pas après coup les mouvements du cœur sur les préceptes de la raison ; on n’attend pas les événements pour savoir quelle impression on doit recevoir des situations qui les amènent : car, si les poètes sont les maîtres des passions qu’ils traitent, ils ne le sont pas des passions qu’ils ont émues.
« Le mariage règle la concupiscence, mais il ne la rend pas réglée ; elle retient toujours quelque chose du dérèglement qui lui est propre ; et ce n’est que par force qu’elle se contient dans les bornes que la raison lui prescrit. Or, en excitant cette passion par les Comédies, on n’imprime pas en même temps l’amour de ce qui la règle. Les spectateurs ne reçoivent que l’impression de la passion, et peu ou point de la règle de la passion. […] Car les règles de cette Religion qui sont les mêmes pour tous ceux qui la suivent, nous enseignent, et nous obligent sans exception et sans restriction, à travailler sans cesse à nous rendre plus parfaits, à aimer Dieu, le prochain, à faire pénitence, etc. s’en dispenser, c’est violer les préceptes ; et si le général des hommes n’a pas une fervente dévotion, qui n’est autre chose que l’observance de ces préceptes, il n’est pas moins vrai qu’il doit l’avoir, et que c’est une loi indispensable, absolue. […] Fagan ; on n’a envisagé ici que les règles de la simple décence ; et l’on n’a parlé que suivant les principes de cette bienséance précieuse aux honnêtes gens, et qui est admise même dans le monde.
Elle interdisait aux pénitents tous les exercices qui dissipent l’esprit ; et cette règle était si bien établie, qu’encore au treizième siècle, Saint Thomas, comme on voit, n’en relâche rien.
« L’épouse que tu prends, sans tache en sa conduite, Aux lois de son devoir règle tous ses désirs.
Pour les étrangers, vous savez bien que l’ignorance des règles, ou le peu de soin de polir leurs Ouvrages, leur fait souffrir toutes les extravagances que nous voyons sur leur Théâtre. Et cela n’est de nulle conséquence pour nous, qui faisons profession de suivre des règles, et de consulter un peu le bon sens. […] Au reste en tout ce discours, je n’ai point prétendu donner des règles aux Auteurs. […] [NDE] Ce paragraphe pourrait s’inspirer de la Poétique de la Mesnardière (1640), dans laquelle sont codifiées les règles de bienséance appliquées aux personnages féminins sur le théâtre.
Et notre Docteur lui-même ne devrait-il pas avoir appris à respecter l’autorité de ce grand Homme, et à n’en point abuser pour la défense d’une cause si odieuse, en l’opposant aux décisions des Conciles et aux règles des anciens Pères que saint Thomas lui-même a honorés comme ses Maîtres. […] Or des conclusions qui ne sont fondées que sur des principes humains, ne font pas toujours des règles bien sûres pour conduire les Chrétiens dans la voie du Salut, et particulièrement si ces conclusions tendent à favoriser les divertissements et les plaisirs contre lesquels un bon Chrétien doit être toujours en garde. […] » Il a regardé les Spectacles avec leur appareil, comme choses si dangereuses au salut et à la perfection chrétienne, que dans les Règles qu’il donne aux Filles de la Visitation, il retranche de leur Service d’Eglise tout chant, toute musique, tout instrument, et tout ce qui peut ressentir les Spectacles en dévotion. […] En vérité, pour raisonner ainsi, il faudrait non seulement avoir fermé les yeux à toutes les règles de l’Eglise, mais avoir même renoncé à la raison et au bon sens : c’est de quoi néanmoins personne n’accusera saint Thomas ; et ainsi ce ne peut être qu’un effet de l’entêtement de notre Docteur, à qui la Comédie plaît beaucoup plus que le Carême. […] Tous les Artisans et les Boulangers mêmes, i Fornari, suivant les Règles de saint Charles Borromée, doivent s’abstenir de travailler les Fêtes et Dimanches ; et les Comédiens suivant cette doctrine, auront le privilège de jouer les Dimanches : et non seulement ils ne pècheront point en jouant, mais ils satisferont à un des devoirs de leur état qui les oblige de jouer autant de fois qu’il se trouvera des personnes qui voudront se divertir à la Comédie.
Des exceptions si rares confirment la règle ; le très-grand nombre de ces partisans le décrédite par sa vie licencieuse. […] Il ajoûte : Les spectacles, dont nous avons tant de peine à vous faire comprendre le danger par les règles de la foi, furent interdits comme des crimes par les loix de l’État, & les Comédiens, que le monde du plus haut rang ne rougit pas d’honorer de sa familiarité, & auxquels des parens Chrétiens osent même confier le soin d’instruire leurs enfans dans tous les arts propres à plaire (danse, musique), déclarés infames & bannis du royaume comme des corrupteurs des mœurs & de la piété. […] Que chacun consulte sa conscience & sa foiblesse, les exemples de Dieu & des Saints, les règles de l’Évangile & l’intérêt du salut.
La première règle de la vocation est de ne pas prendre un état mauvais par lui-même, et personne qui ne donne d’abord pour exemple celui de Comédien. […] ) donnent cette règle, que quoique l’infamie soit attachée au crime, et encourue de droit dès qu’il est commis, elle n’est exécutée que par l’ordre du Juge. C’est une règle commune à toutes les peines : le voleur, l’assassin, quoique infâme et pendable pour son crime, n’est pendu qu’après la condamnation.
Parcourons les principaux genres de Drames qu’on voit au Théâtre, & commençons par la Comédie, qui , selon les apparences, fut la prémière représentation en règle connue des hommes.
» Le Prélude de votre Ballet, mes Pères, ne s’accorde guère avec ces Règles saintes qui sont celles de l’Eglise.
Les Pères de l'Eglise ont parlé conformément à ces règles Evangéliques.
Toute la conduite de cette admirable Princesse n’est, en vérité, qu’une représentation la plus fidèle de toutes les règles et de toutes les maximes que cet ouvrage renferme.
Enfin on doit conclure que la Comédie est un plaisir contraire aux bonnes mœurs, aux règles de l’Evangile, aux décisions de l’Eglise, aux sentiments des Saints Pères, de tous les Auteurs Ecclésiastiques, de tous les gens de bien qui ont une piété solide, et que même elle est contraire aux sentiments des honnêtes Païens, comme on l’a fait assez voir.
Si, malgré sa vigilance et ses exhortations, la danse s’introduit et s’établit dans sa paroisse, il doit la tolérer, sauf les cas suivants : 1° Un confesseur ne peut absoudre ceux qui persistent à vouloir fréquenter les danses regardées comme étant notablement indécentes, soit à raison des costumes immodestes qu’on y porte, « mulieribus nempe ubera immoderate nudata ostendentibus », soit à raison des paroles obscènes qu’on s’y permet ; soit enfin à raison de la manière dont la danse s’exécute, contrairement aux règles de la modestie.
Sont-ils plus instruits des règles des mœurs et des vérités de la foi que les saints Pères, que Bossuet, que saint François de Sales, qui les condamnent ?