L’Evangile & le Théâtre opposés, leurs maximes contraires forment ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’obligation ou sont les pères & mères d’instruire leurs enfans dans la foi, de les former à la piété, de veiller sur leur innocence, & d’en écarter tout ce qui peut la séduire & la corrompre, soit en affoiblissant les attraits vertueux par le ridicule qu’on y attache ; soit en fortifiant les penchants vicieux par l’honneur qu’on en tire. […] Des principes si relâchés forment une trop foible défense pour résister à la force des raisons & des grandes maximes que leur oppose D.
L’Evangile & le Théâtre opposés, leurs maximes contraires forment ici un contraste frappant, dont l’Auteur profite pour rappeller aux Chrétiens la sainteté de leur profession, & surtout l’obligation où sont les pères & mères d’instruire leurs enfans dans la foi, de les former à la piété, de veiller sur leur innocence, & d’en écarter tout ce qui peut la séduire & la corrompre, soit en affoiblissant les attraits vertueux par le ridicule qu’on y attache ; soit en fortifiant les penchants vicieux par l’honneur qu’on en tire. […] Des principes si relâchés forment une trop foible défense pour résister à la force des raisons & des grandes maximes que leur oppose D.
Si je faisais une longue Dissertation, j’aurais ramassé toutes les maximes de l’Ancien et du Nouveau Testament, par lesquelles le Saint Esprit nous a donné des armes pour combattre la Comédie. […] » Saint Cyprien, dans le Traité des Spectacles qu’on lui attribue, a suivi les maximes de Tertullien.
Les parodies de nos Opéra, lorsqu’elles sont bien faites, sont très propres à tourner en ridicule les maximes lubriques, dont Despréaux fait mention ; Don Quichotte en parodiant finement nos romans a fait cesser en Espagne et même en France, la folie de ce que l’on nommait autrefois Chevalerie qui faisait mépriser les devoirs ordinaires de la vie pour courir après une réputation chimérique et mal entendue. […] A l’égard du spectacle de l’Opéra, je crois qu’il n’est pas impossible d’en faire peu à peu quelque chose d’utile pour les mœurs ; j’avoue cependant que la chose me paraît très difficile en l’état de corruption et de mollesse où il est de mon temps ; mais après tout il ne faut à l’Académie des spectacles pour en venir à bout que deux moyens, le premier d’avoir un but certain où l’on vise, c’est de faire servir la musique et la poésie non à amollir les mœurs par la volupté, mais à les rendre vertueuses par l’amour de la gloire ; le second c’est de faire en sorte que ce perfectionnement soit presque insensible, car pour nous guérir de la mollesse, maladie enracinée depuis longtemps dans notre nation par une longue habitude, il faut pour ne nous pas révolter se servir d’une méthode qui procède par degrés presque insensibles, et je ne désespère pas que nos successeurs n’entendent chanter avec plus de plaisir les sentiments et les actions des grands hommes, que les maximes honteuses de la mollesse et les sentiments extravagants qu’inspire l’ivresse de l’amour.
Il parut en 1672. une autre pièce contre la Comédie, qui se trouve dans l’Education Chrétienne des Enfants, selon les maximes de l’Ecriture et les Instructions des saints Pères de l’Eglise, avec un petit traité contre les Chansons.
J’ai prouvé, si je ne me trompe, que le Théâtre est pernicieux dans l’état où il est aujourd’hui : il y aurait, dit-on, de l’inconvénient à le supprimer : mettons tout en usage pour le réformer au point d’en faire un amusement aussi utile qu’agréable ; car je suis persuadé que le Théâtre serait bien moins redoutable à la vertu, et qu’il produirait même un bien réel à la société, si, en y laissant les traits enjoués et les saillies d’esprit qui peuvent exciter à rire, on en faisait une Ecole de bonnes mœurs et, pour ainsi-dire, une Chaire publique où l’on débiterait, aux personnes de tout sexe, et de tout âge, les maximes de la plus saine morale, avec gaieté et sans les effrayer par l’appareil de l’austérité, et du pédantisme.
On débitera des maximes impies ; on inspirera le mépris de Dieu & de toutes ses loix ; & un Magistrat se croira aussi innocent qu’il est insensible, & il négligera de remédier à des déréglemens qui ne peuvent être arrêtés que par une autorité qu’il a reçue de Dieu ? […] M. l’Evêque de Meaux a fait sur ce sujet un Traité intitulé : Maximes & Réflexions sur la Comédie. […] n’est-ce pas là qu’il débite ses maximes, qu’il distille son poison, qu’il allume ses flammes ? […] Un Chrétien ne doit point aller entendre des maximes pernicieuses, voir des indécences, &c. […] Un Chrétien ne doit point aller entendre des maximes pernicieuses, voir des indécences, &c.
Mais ne voit-on pas que dans la conclusion de la pièce le vice est puni, la vertu récompensée, que dans le corps on y sème d’excellents sentiments et des maximes que la morale Chrétienne ne désavouerait pas qu’elle contribue à bannir les dérèglements et former les mœurs. […] Je ne disconviens pas que le théâtre n’étale quelques maximes assez passables, mais de combien d’erreurs et de faussetés sont-elles mêlées, combien de sentiments Païens et pis que Païens.
Cette maxime de ce Philosophe Payen suffit pour ôter l’apparence de sévérité à ces préceptes de l’Ecriture sainte. […] Les Poëtes se rendant d’abord les esclaves de ces funestes maximes, en composent tout le mérite de leurs Héros. […] Des principes si relâchés forment une trop foible défense pour résister à la force des raisons & des grandes maximes que leur oppose D. […] Les passions humaines débitent sur le Théatre les maximes de tous les vices. […] « Les Héros de la scene lyrique, dit-il, sont trop tendres & trop remplis de maximes d’amour ».
L’appareil du théatre, les maximes, les objets, les représentations, fournissent au tentateur les armes les plus fortes & les plus dangereuses. […] Je vois sans nuage & sans enthousiasme que les loix de l’Evangile & les maximes de la morale profane, le sanctuaire & la scéne, sont absolument inaliables. […] Un vers brillant décide d’une maxime scandaleuse.
S'il faut pousser ces maximes à toute rigueur et dans tous les cas, ou s’il est permis quelquefois d’en adoucir la sévérité, nul homme ne doit entreprendre de le décider par son propre esprit.
) se présentent ici d’elles-mêmes : partout maximes bien différentes (p. 16. […] Est-ce un esprit de fanatisme ou de révolte qui a placé cette maxime, le reste est des humains dans l’Encyclopédie à l’Article Fanatisme ? […] avec nous des lumières de la vérité, qu’ils nous laissent en possession de notre créance ; qu’ils voyent parmi les ours à trouver des caractères analogues à leur manière de penser… & à leurs maximes capables de troubler l’ordre de la société . […] Nous nous passerons de leurs maximes, que nous ne pourrions prendre pour règles de notre conduite, sans manquer à la majesté du trône : notre religieux Monarque avant que d’y monter, a fait un vœu spécial d’employer toute sa puissance pour arrêter la fureur des duels, & par-là nous a intimé ses volontés, ou plutôt celles de Dieu même, qui ne s’est reservé qu’à lui seul le droit de la vengeance, mihi vindicta , (Rom. 12. v. 19.) […] Dans quelle source ont-ils puisé un principe si diamétralement opposé à ces maximes, & comment ne voyent-ils pas qu’en le citant avec tant de confiance, ils rendent comptables de ces moindres maux & l’Etat & la Religion ?
Elles excitent en nous des mouvemens semblables à ceux qui tombent sous nos yeux ; & c’est-là le but des Acteurs : car la fin qu’ils se proposent, c’est de plaire à ceux qui les écoutent ; & pour leur plaire ils exposent des sentimens qui s’accordent avec la corruption de ceux à qui ils parlent : & comme ils parlent à des gens dont la plupart ont l’esprit perverti, & le cœur gâté, ils leur representent des emportemens violens, ou de vengeance, ou de jalousie, ou d’ambition : ils joignent à cela de pernicieuses maximes, capables de corrompre les ames les plus innocentes. […] On ne doit pas croire que les mauvaises maximes dont les Comedies & les Romans sont remplis, ne nous nuisent point, parce que nous n’avons pas intention de former nos sentimens sur ceux qu’on nous represente, mais seulement de nous divertir.
Or quelles atteintes mortelles ne doivent pas donner à leur innocence le nombre infini de maximes empestées qui se débitent dans les Tragédies, dans les Opéras, & les expressions & les images licentieuses que présentent les Comédies ! […] Que n’ont pas à craindre les gouvernemens, qui non seulement tolerent, mais encore donnent ouvertement leur protection à des amusemens qui sont ordinairement pour la jeunesse les écoles du vice, des lieux privilégiés destinés à irriter les passions, des écueils où l’innocence attaquée par les yeux & les oreilles, séduite par les maximes d’une morale lubrique, réchauffée par la musique & des danses lascives, s’expose à des naufrages continuels ? […] Maximes pour se conduire sagement dans le monde.
Croyez-vous qu’une amie douce, complaisante, spirituelle et raisonnable, fût incapable de faire couler dans votre âme ses maximes et ses mœurs ? […] Il prend envie de croire que le vrai bonheur, le véritable amour, consiste à avoir les yeux fermés auprès de ce qu’on aime, à n’oser regarder ses charmes, à se priver d’un plaisir, pour un plaisir plus grand, quand on a lu des maximes si nobles, si pures et si séduisantes. […] L’agitation de votre sang et la férocité de vos maîtres vous ont rendu sourd à sa voix : des maximes barbares ont prévalu sur des idées naturelles, et cela arrivera toutes les fois que l’on fuira la beauté….
Les philosophes déjouèrent de tout temps les maximes détestables, l’ambition et les absurdités des prêtres des païens ; ils démasquèrent leurs jongleries, leurs charlataneries, étayées de prétendus miracles, dont les plus imposants n’étaient que des phénomènes de physiologie phantaziexoussique, qui, de nos temps, furent très improprement appelés du magnétisme animal. […] Mettant le comble à la perversité, ils virent qu’il était de leur intérêt de corrompre le cœur humain au moyen de maximes pernicieuses, entièrement opposées aux préceptes de la morale la plus pure. […] Une maxime aussi blâmable, celle d’abrutir l’homme par l’ignorance, et tâcher de l’avilir, jusqu’à le rendre insensible au mépris et aux mauvais traitements, n’est-elle pas criminelle en politique comme en morale ?
La Tragédie du Jour n’est qu’un recueil de maximes pompeuses, de tirades placées à tors & à travers.
Quelles atteintes mortelles ne peuvent pas donner à leur innocence, le nombre infini de maximes empestées qui se débitent dans les Tragédies et surtout dans les Opéra, les expressions et les images licencieuses que présente très souvent la Comédie !
On vient de publier des renseignements historiques sous un titre assez singulier ; mais, par une singularité plus grande, le scandale n’est pas dans la réunion de deux mots1 au rapprochement desquels on n’est pas très habitué ; une intention inexcusable se décèle dans les maximes, pures en apparence, dont ces récits sont entremêlés.
Comment pouvoir approuver la corruption réduite en maximes dans une foule d’opéras et d’opéras comiques, avec toutes les trompeuses et perfides invitations à tous les plaisirs ? […] La société peut subir certaines mutations dans sa constitution, et les goûts et les passions des hommes peuvent suivre ces phases sociales et revêtir des formes nouvelles : mais la doctrine ou les saintes maximes de l’Église ne varient pas ; leur application seule peut varier et se modifier suivant les circonstances des mœurs, des temps et des lieux. […] Le prince de Conti, Traité de la comédie et des spectacles, selon la tradition des Pères ; Nicole, Essais de morale, tome 3 et tome 5, pensées sur les spectacles ; Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie, on a vu avec quelle force Bossuet s’élève contre le théâtre ; Desprez-de-Boissy, Lettres sur les spectacles ; Concina, théologien dominicain, de Spectaculis theatralibus ; Gérard, comte de Valmont ; enfin, une foule de théologiens français, comme Fromageau, Pontas, etc.
Ce témoignage dit tout : un Prince du sang, qui connaissait si bien le monde et ses dangers, l’Etat et ses intérêts, la politique et ses maximes, la religion et ses lois, dont on ne peut ni suspecter les vues, ni soupçonner la vertu, ni méconnaître les lumières, ni révoquer en doute la prudence, à quel titre serait-il récusable ? […] Cette musique, par exemple, qui fait le seul plaisir du Roi, et où l’on n’entend que des maximes absolument contraires aux bonnes mœurs, serait bien convenable à retoucher ou à proscrire. […] Il n’en est pas de même du reste des spectateurs, il est impossible qu’il n’y en ait de sensibles à ces paroles pleines d’une morale qui fait consister le bonheur dans le plaisir, car mettez à l’alambic tous les opéra, vous n’en tirerez jamais que cette maxime retournée en mille façons.
Les passions humaines débitent sur le théâtre les maximes du démon. […] Voyez aussi l’article 17, pag. 233, des maximes pour se conduire chrétiennement dans le monde, par M. l’Abbé Clément, Aumônier & Prédicateur ordinaire du Roi de Pologne, Duc de Lorraine & de Bar, Prédicateur du Roi, & Doyen de l’église collégiale de Ligny, imprimées à Paris en 1753, chez Hyppolite-Louis Guerin & Louis-François Delatour.
C’est ici que ce Prince commença à tirer de l’Ecriture Sainte, et de la Tradition de l’Eglise des maximes, et des règles pour s’acquitter saintement de ses obligations. […] Dans ce qui regarde l’Eglise, il avait pour maxime, que les Princes étant plus exposés que personne, à la tentation, et au péché, ont aussi besoin plus que personne, d’implorer le secours, et la miséricorde de Dieu. […] Jugez quelle était la vie d’un Prince qui se conduisait par des maximes si saintes. […] Omni officio a populo Christiano exterminandæ sint, qua maxime poterit religiosa contentione aget. » Statutum S. […] Que l’Auteur donc de la Dissertation reconnaisse que l’on détruit un plaisir public, infâme et criminel, par des maximes qui n’ont encore aujourd’hui que trop de causes, et trop de prétextes.
Car ceux-ci ne peuvent juger de l’avenir que par le passé, ils ne tirent leur lumière que de l’Histoire, et ils sont contraints d’avouer, que toutes les maximes sur lesquelles ils fondent leur raisonnement, sont incertaines et douteuses.
Il est un vice différent des autres, dont la vue, les objets, le souvenir sont funestes, lors même qu’il est puni ; en allant au supplice il lance ses traits, ses charmes font sur le cœur, avec lequel il est naturellement d’intelligence, une impression vive que rend trop durable & l’image de l’objet qui l’a frappé, & le ton sur lequel il monte le corps & l’ame, le goût qu’il inspire, le langage qu’il apprend, les maximes qu’il insinue. […] Cette action ne peut inspirer que des maximes dangereuses, & apprendre à métaphysiquer sur une passion dont les suites peuvent aisément devenir funestes. […] maxime insoutenable & pernicieuse, qui doit faire proscrire cette tragédie.
Cette secte dangereuse, dit-il, a employé toutes les ressources, & pour étendre la corruption elle a empoisonné les sources publiques ; éloquence, poësie, histoire, romans, jusqu’aux dictionnaires, tout a été infecté, & nos Théatres eux-mêmes, ont renforcé les maximes pernicieuses dont le poison acqueroit un nouveau dégré d’autorité sur l’esprit national, par l’affluence des spectateurs & l’énergie de l’imitation. […] N’auroit-il pas dû travailler à tarir cette source empoisonnée qui renforce les maximes du vice, & donne au poison un nouveau dégré d’activité ? […] La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Moliere ; on y apprend aussi les maximes ordinaires du libertinage, contre les véritables sentimens de la religion, quoi qu’en veuillent dire les ennemis de la bigotterie, & nous pouvons assurer que son Tartuffe est une des moins dangereuses pour nous mener à l’irréligion, dont les sentimens sont répandus d’une maniere si fine & si cachée dans la plûpart de ses autres pieces, qu’on peut assurer qu’il est infiniment plus difficile de s’en défendre que de celle où il joue pêle-mêle bigots & dévots, le masque levé, &c.
Cette maxime de Boileau les rassure peut-être & les induit en erreur : L’amour le moins honnête éxprimé chastement N’éxcite point en nous de honteux mouvement. […] Le Spectacle moderne s’appuyrait-il d’une maxime de Sénéque le Philosophe, pour nous prouver que les gens remplis de la sagesse ne courent aucun risque à la représentation de quelques-uns de ses Drames ? […] Les Dames doivent trouver cette maxime fort commode ; grands nombres de scélérats la pratiquent depuis long-tems.
L'esprit n'est point fait à ces merveilles : les sent-il, les goûte-t-il, les pratique-t-il, ces prétendues maximes, cet Acteur qui les débite avec tant d'emphase ? […] Mais enfin quelle est cette morale, quelles sont ces maximes ? […] Au reste, nulle maxime chrétienne, nulle règle évangélique, nul rapport à Dieu, nul mérite pour l'éternité ; patriotisme, humanité, magnanimité, quelques grands mots, l'Evangile du théâtre ne passe pas, n'atteint pas la loi naturelle, et n'est bon qu'à nourrir l'orgueil et la corruption, mais ne corrigera aucun vice, ni ne donnera aucune vertu, encore même ces faibles étincelles de raison étouffées sous un tas de cendres, sont à peine aperçues un instant.
Enfin que l'on considère le Théâtre de tous les côtés, les consciences n'y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n'y reste plus de vestiges ni de mémoire ; Et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu'ils en ont empruntés ; ils n'en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne servaient qu'à condamner l'Idolâtrie, et qui n'ont plus aujourd'hui de causes ni de prétextes.
Au chapitre III, on lit, en effet : « Iisdem diebus, nemo lusibus et choreis det operam, maxime dum divinum celebratur offcium ».
[NDE] Cette citation se trouve dans les Maximes et Réflexions sur la Comédie de Bossuet.
Aussi est-ce une maxime parmi les honnêtes gens de ne jamais rien dire qui puisse faire une mauvaise image : et cette maxime doit être encore plus religieusement observée devant des femmes. […] » Aristote établit pour maxime ; Polit. […] Car du plaisir d’aller aux spectacles, on en vient bientôt à la pratique des maximes impures qui s’y entendent. […] Comment la conserveriez-vous, vous qui ne vous repaissez que de maximes qui lui sont contraires ? […] De quels malheurs les maximes de notre Théâtre si généralement fréquenté n’ont-elles point été les sources ?
Il n’est pas surprenant que Corneille, en bon Normand, ait fait l’éloge du mensonge, du moins est-il sincère dans l’aveu du mauvais effet que produit cette piece, & convient fort naïvement que la comédie, faite pour plaire, n’a pas ce mélange d’utilité pour les mœurs ; elle viole la maxime touchant la récompense des bonnes actions & la punition des mauvaises. Si cette maxime est une règle du théatre, j’ai failli.
On s’y remplit de mille maximes fausses, directement opposées à celles de l’Evangile, car la morale des comédies, (il y faut joindre les romans) n’est fondée que sur des principes d’erreur et d’illusion, et ne peut conduire que dans des voies perdues et égarées. […] Il y a encore d’autres vices dont nous ne sommes pas moins susceptibles que de celui-là qui y sont pareillement excités, tels sont l’orgueil, l’ambition, les maximes du faux honneur, la jalousie, la vengeance, tous peints avec des couleurs si belles, qu’on se sent forcé d’estimer ceux en qui ils se trouvent.
Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être convaincu que la Comédie ne peut pas s’accorder avec les maximes de ce Livre divin. 3°. […] La coutume du pays où il écrit, lui fait sentir la difficulté de faire recevoir la vérité de ces maximes ; il montre ces vérités Chrétiennes qu’il a découvertes dans les bonnes sources, par l’organe des Auteurs et des passages pleins d’érudition.
Les hommes étant donc nés bons comme vous dites, il s’ensuit qu’un homme bon doit leur plaire, et je me laisse facilement persuader que les applaudissements qu’ils accordent aux belles maximes de nos Tragédies, les rires qu’excitent les chagrins d’un vicieux tourmenté sur la scène comique, partent également de leur goût pour la vertu et du plaisir qu’ils ont de voir le vice dans l’embarras. […] Par un sentiment naturel, par un penchant irrésistible, nous voyons tous les jours des méchants applaudir à de belles actions ; je puis extraire d’un ouvrage très indécent une maxime qui n’en est pas moins admirable pour n’être pas dans sa place, la voici : « Tel est l’avantage de la Vertu que le Vice même lui rend hommage. »y Si le spectacle est capable de faire applaudir la Vertu, il est donc capable de la faire aimer, ce n’est sûrement pas dans le moment où des méchants applaudissent dans le parterre à des maximes admirables qu’ils sont disposés à mal faire, c’est lorsque rendus à eux-mêmes au sein du vice et de l’oisiveté, ils n’entendent plus la voix de la sagesse et de la raison dans la bouche des Orateurs sacrés, des Philosophes ou des Comédiens. […] Vous n’ignorez pas que la Nation Espagnole est celle qui a le plus abusé du point d’honneur et qui en a le plus outré les maximes. […] La vie est un dépôt confié par le Ciel, Oser en disposer c’est être criminel ; Du monde, où m’a placé la Sagesse immortelle, J’attends que dans son sein son ordre me rappelle : N’outrons point les vertus par la férocité, Restons dans la nature et dans l’humanité. » au Quoi de plus contraire aux maximes outrées du point d’honneur que ces vers : cependant ils ont été applaudis et admirés ; si vous en doutez, informez-vous-en.
Nous allons donc voir, s’il est expressément défendu de danser les jours des Fêtes ; parce que suivant la maxime des Casuistes mêmes, ce que les lois défendent de faire les jours des Fêtes, est contraire à la révérence avec laquelle on les doit célébrer, et par conséquent celui qui fait dans ces saints jours les choses qui sont défendues par les lois, viole le précepte de la sanctification des Fêtes.
« Mais, poursuit-il, un Comédien, en jouant un scélérat, déploie tout son talent pour faire valoir de criminelles maximes dont lui-même est pénétré d’horreur. p. 146. […] P. 168, « l’immodestie tient si bien à leur état, & elles le sentent si bien elles-mêmes, qu’il n’y en a pas une qui ne se crût ridicule de feindre au moins de prendre pour elle les discours de sagesse & d’honneur qu’elle débite au public, de peur que ces maximes sévères ne fissent un progrès nuisible à leur intérêt. » Cette précaution n’est que pour celles qui n’ont point de talent. […] 40 Il n’est donc pas deshonorant d’être Comédien, puisqu’on ne débite au Théâtre que des maximes épurées. […] Les esprits de ceux qui sont du dernier ordre & des plus basses conditions d’un état, ont si peu de commerce avec les belles connaissances, que les maximes les plus générales de la morale leur sont absolument inutiles ; c’est en vain qu’on les veut porter à la Vertu par un discours soûtenu de raisons & d’autorités ; ils ne peuvent comprendre les unes, & ne veulent pas déférer aux autres, &c.… Toutes ces vérités de la sagesse sont des lumières trop vives pour la faiblesse de leurs yeux. […] « La vigne [disait Anacharsis, fameux Philosophe Scythe] porte trois sortes de fruits, l’yvresse, la volupté & le repentir : & que celui qui est sobre en son parler, en son manger & en ses plaisirs, a le caractère d’un parfaitement honnête Homme, &c. » maxime digne du vrai sage.
Maximes sur la Comédie, nomb. 5.
On ne peut faire parler des conjurés qu’en leur faisant débiter des maximes et des sentiments conformes à leur dessein, pour s’y affermir, le justifier, l’inspirer à d’autres, en ménager le succès. […] Si ces belles maximes dans une épître didactique méritent des couronnes littéraires, Buzembaun mérite-t-il le feu ? […] Le théâtre n’est pas si scrupuleux ni si fidèle à nos maximes. […] On y débite les plus détestables maximes. […] Celui qui en adopterait l’esprit et les maximes ne serait ni bon citoyen ni bon Chrétien ; selon l’oracle de la vérité, un mauvais arbre ne peut porter que de mauvais fruit.
Il avance, comme une maxime : Ce Prince convaincu que ce n’est point à la philosophie à prescrire au peuple ses amusemens, ne songea point à leur enlever le spectacle, quoiqu’on l’en soupçonnât ; mais il en modéra la dépense, & réduisit à une somme modique les appointemens des Comédiens. […] Le théatre d’Athènes ayant retenti de cette maxime, le souverain bien est dans les richesses, il s’éleva un cri général d’indignation, l’Acteur fut chassé, la piece proscrite. […] S’élèvent-ils contre les maximes de l’opéra, dont le théatre retentir tous les jours ?
Mais, dit-on, il y a quelquefois de l'esprit et du sel, des traits de sagesse, et de bonnes maximes. […] Je ne parle pas des paroles licencieuses, des maximes pernicieuses, des emportements, des passions, des jurements, des médisances, des mensonges, des impiétés, des bouffonneries, des folies, dont les oreilles sont à tout moment frappées ; tout cela, bien plus qu'inutile, ne sera pas sans doute oublié dans le compte que vous avez a rendre.
Il n’y a guére d’homme qui en allant à une piéce nouvelle, ne pût se parler ainsi. « Je vais voir un Prince malheureux en amour, & qui ménacé de la perte de ses Etats, paroîtra plus occupé de sa Maîtresse que de leur défense ; ou une Princesse, qui se refusant à celui à qui le devoir la donne, me fera de longues élegies, me débitera de brillantes maximes sur la nécessité où sont les personnes de son rang, de sacrifier leurs desirs aux raisons d’Etat.
Ce que je vais de dire sert à prouver la vérité de cette maxime, sur laquelle les Savans ont tant disserté & nous indique peut-être à quoi son Auteur l’appliquait particulièrement.
On apprend aussi dans cette école des maximes de libertinage contre les véritables sentiments de la Religion.
Comment donc la Sorbonne, qui parfois s’est montrée protectrice des saines maximes, n’a-t-elle jamais fait valoir l’autorité de ces canons, qui se rencontrent cependant dans tous les recueils qui ont été publiés, et dont le nombre est considérable ?
Tout pontife romain, qui a prétendu exercer, dans ce bas monde, une monarchie universelle terrestre, ou temporelle, a cessé dès lors d’être véritablement chrétien, ou du moins de professer les maximes et la doctrine de Jésus-Christ, qui a dit formellement : Mon royaume n’est pas de ce monde ; mais l’ambition immodérée qui chez les gens d’église est devenue, pour ainsi dire, une seconde nature, fait disparaître l’humilité, le désintéressement et la charité évangélique qui devraient toujours distinguer les ministres de l’autel.
Pour suivre cette maxime, voyons d’abord quelle a été l’intention des Anciens dans l’établissement du Théâtre ; et examinons si les Modernes, en suivant leurs exemples, s’y sont proposés les mêmes vues.
Mes compatriotes n’ont pas besoin de mes conseils, je le sais bien ; mais moi, j’ai besoin de m’honorer, en montrant que je pense comme eux sur nos maximes.
Toutes les vertus sur la scène Française n’ont-elles par leurs maximes pour règle, n’y voit-on que des furieux ou des fanatiques ? […] Il y a plus, Molière a mis dans la bouche d’Alceste un si grand nombre de ses propres maximes, que plusieurs ont cru qu’il s’était voulu peindre lui-même. […] Je ne voudrais pas d’autre exemple pour confirmer mes maximes. […] Encore quelques-unes de ses maximes ; c’est m’embellir que de le citer. […] Rousseau, il suffise peut-être de l’opposer à lui-même, je ne profiterai pas de l’avantage que me donne le peu d’accord que je crois voir entre ses maximes.