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61. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Le premier trait, digne de la grandeur et de la probité Romaine, est une vraie, une sublime beauté. […] Voilà le vrai tyrannicide que, d’après S. […] Ce sont de beaux vers, il est vrai, des traits éloquents, pathétiques. […] Il convient qu’il a totalement changé l’histoire, qu’il n’a pas « mettre sur la scène une action vraie, mais des mœurs vraies ». […] Il fait, il est vrai, régner partout un air sérieux et décent.

62. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Il est vrai qu’on lui avoit donné de grandes leçons : on le laissa plusieurs fois pour mort, à force de coups. […] Le changement de ce mot est d’un fort petit mérite : mais il n’est que trop vrai que la douceur de l’amour est un poison. […] Tout cela sent bien le théatre : mais il est vrai que le Tasse avoit un esprit supérieur, un génie fécond, un talent surprenant pour la poësie. […] Après sa mort civile, ses amis ou plutôt ses vrais ennemis, plus hardis que lui, n’ont plus gardé de mesure. […] Mais, fût-il vrai, la route est si semée d’écueils, que la vertu y fait toujours naufrage.

63. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

Ce ne sont point des traits morts, des couleurs séches qui agissent ; ce sont des personnages vivans, de vrais yeux animés de la passion, de vraies larmes dans les Acteurs, qui en font couler d’aussi véritables dans ceux qui les écoutent.

64. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7

Le Poëte François dont j’ai examiné les Ouvrages, ayant eu le bonheur de plaire à sa Nation, en suivant dans ses Tragédies, comme dans sa Comédie, les traces des Poëtes Grecs dont il s’étoit nourri dès sa jeunesse ; son succès doit inspirer à ceux qui ne connoissent point le Théâtre Grec, la curiosité de savoir si c’est chez les Grecs qu’il faut nécessairement chercher les vrais Principes de la Poësie Dramatique, & si ces mêmes Principes ont été également suivis par les autres Nations qui ont aimé & cultivé le même genre de Poësie. […] Leur unique but est d’exciter une grande émotion, & c’est dans cette émotion que consiste le vrai plaisir de la Tragédie ; mais n’est-il point dangereux de l’exciter ?

65. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre X. Que c’est une chose vicieuse et un dérèglement manifeste de danser fréquemment. » pp. 37-40

Il est vrai, que Sylvestre n’approuve point ce sentiment, touchant la grièveté de ce péché, croyant que le fréquent usage d’une chose qui de soi n’est pas mortelle, ne peut pas faire qu’elle le soit : mais ces Auteurs appuient très solidement leur avis par cette raison qu paraît claire, et convaincante. […] Ils en ont porté ce jugement après Alexandre de Halès, qui n’excuse pas même de péché mortel, celui qui aurait été engagé contre son gré, et par pure condescendance dans cet exercice ; si par le plaisir qu’il y prend il s’y attache, et s’y accoutume ; parce que quand bien il serait vrai de dire que pour danser fréquemment, et sans modération, s’il n’y avait quelque autre circonstance qui augmentât la malice de l’action, on peut ne pécher pas mortellement ; néanmoins parce que ce plaisir sensible qu’on prend si souvent, dispose peu à peu les âmes à violer les commandements de Dieu, et de l’Eglise ; et à faire malheureusement avec une affection déréglée, ce qu’on faisait au commencement avec une satisfaction moins mauvaise ; comme l’on dit que le péché véniel,S.

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