N’est-il pas vrai que ce casuiste ne vous a pas apporté un seul passage de l’Ecriture ni des conciles ? N’est-il pas vrai qu’il n’a jamais prêché ni ne prêchera jamais publiquement ce qu’il vous dit à l’oreille ? […] Bref, supposons que tous les théologiens, les Pères et l’Écriture disent que ces badineries sont indifférentes, ce qu’ils n’ont jamais dit et ne diront jamais ; mais supposons qu’ils le disent parlant spéculativement, ce n’est pas à dire qu’il soit vrai en particulier et en hypothèse ; car comme dit Platon et après lui S.
Animé d’un vrai zèle, il vient de faire une sorte d’appel au peuple, pour l’inviter à seconder de tout son pouvoir et les vues du chef suprême de l’état, et les vraies intérêts de la religion. […] si quelques hommes, doués et d’un vrai talent et d’un noble courage, ne luttaient quelquefois contre ce débordement affreux qui désole la république des lettres ? […] Ses efforts les plus constants ne sont pourtant pas toujours, il est vrai, couronnés d’un plein succès. […] Pour prix de tant de bienfaits, il n’aura point, il est vrai, de couronnes et de trophées publics ; mais, de nos jours, seraient-ils bien dignes d’exciter son désir ? […] En cela, vrais émules et non rivaux des avocats, ils auront les mêmes droits qu’eux à l’estime et à la confiance publique, parce qu’ils se montreront aussi les vrais défenseurs de la justice.
Les poëtes dramatiques sont les vrais, les seuls philosophes, Moliere le meilleur de tous. […] Il est vrai qu’il en est qui quelquefois mettent leur chevalerie à la poche. […] Fort supérieur à la peinture qui ne peut saisir qu’un instant, cette peinture animée est une suite de tableaux plus vrais & plus frappans que ceux des plus grands peintres. […] Elles ont fait le vrai & même le seul mérite de la piece. […] Il lui attribue de la délicatesse, un ton noble ; & il est vrai qu’en cela le ton du poëte est supérieur à celui de la foire : car pour le fonds il ne vaut pas mieux.
Tels les Rois d’Israël et de Juda, fidèles adorateurs du vrai Dieu, détruisaient les hauts lieux, coupaient les bois sacrés, anéantissaient les idoles. […] Un vrai pénitent ne fait pas plus de grâce à l’idolâtrie du vice : il va, comme Madeleine, arroser de ses pleurs, essuyer avec ses cheveux, embaumer de ses parfums les pieds du Sauveur ; matière, occasion, danger, image, souvenir du péché, il voudrait tout immoler. Comment un vrai Chrétien peut-il souffrir, louer, aimer, représenter l’une et l’autre idolâtrie dans ces spectacles, qui sont toujours pour les hommes une source intarissable de péchés ? […] Je parle de la religion, qui pour peu qu’on ait de zèle pour la gloire du vrai Dieu, ne peut qu’être ébranlée, affligée, scandalisée, de voir revivre et parer de toutes ses grâces, des monstres et des absurdités qu’elle s’est fait une gloire de noyer dans le sang d’un million de Martyrs. […] trop vraie de la séparation de Dieu, de la réprobation et condamnation aux flammes éternelles.
On s’épuise depuis si long-tems à parler de Corneille & de Racine, on débite sur cette matière tant de paradoxes outrés, on s’écarte si fort de la vérité par enthousiasme ou par esprit de contradiction, que c’est rendre un vrai service au Public, que de lui remettre sous les yeux ce qui a paru de plus sagement pensé & de mieux écrit sur les productions & sur le génie de chacun de ces deux Poëtes. Ceux qui savent apprécier l’heureux accord des talens Littéraires & des sentimens de sagesse & de retenue que la Religion & la vraie philosophie inspirent, verront avec plaisir cet illustre Ecrivain, autrefois néanmoins si injustement outragé, traiter avec autant de goût & de lumière, que d’aisance & de précision, les Principes de l’art dramatique, & les resserrer dans les justes bornes de la décence & de l’utilité.