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66. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Ayant su qu’un acteur nommé Stéphanion avait pour serviteur une femme déguisée en garçon, il le fit fouetter sur les trois théâtres de la ville, et il le bannit. […] Ils allaient de ville en ville, et, lorsque dans leurs routes ils avaient à payer des péages, ils étaient autorisés à payer le péager par leurs jeux ou par les tours de leurs singes. […] On rapporte communément l’établissement des spectacles de Paris à l’année 1398 ; que des bourgeois de cette ville se réunirent pour donner des représentations de la passion de Jésus-Christ, et pour vivre aux dépens de leurs spectateurs.

67. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Les Ambassadeurs n’ont droit de mettre leurs armoiries, ou celles de leurs maîtres, que chez eux, non dans les lieux publics des villes où ils résident. […] est la premiere actrice de Toulouse, où elle est née incognito, fille de la Pitro & du Public ; plusieurs peres se la disputent, comme plusieurs villes de la Grece se disputoient Homere : elle a choisi le plus brillant, qui ne s’en défend pas ? […] Dès la pointe du jour tout le monde a été éveillé par une simphonie, qui fut entendue dans toutes les rues de la ville de Straford, sa patrie, où se faisoit la fête. […] il a fait ailleurs le même badinage ; en arrivant dans une ville, il va trouver le premier acteur, ou actrice, lui demande son rôle, & deux heures après monte sur le théatre, & le joue ; c’est le plus excellent pantomime, il contrefait tout le monde, avec la plus grande facilite. […] Il se fairoit des volumes des matieres, des galanteries & des friponneries de cette engeance ; c’est une peste dans une ville.

68. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVII. Du gouvernement & de la Police intérieure du Théâtre. » pp. 12-18

N’est-il pas honteux à la capitale du Royaume, de devoir aux Comédiens la principalle sale des Spectacles, tandis que toutes les villes, un peu considérables de Province, en ont de construites à leurs dépens ? Un Théâtre bâti par la Ville de Paris, illustreroit autant la Préture, que mille autres établissemens, & seroit un ornement de plus à la Capitale.

69. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111

Iule Cesar ayant trouvé un endroit favorable sur le bord du Tybre, & assez proche de la Ville, apellé Codete, le fit netoyer & creuser, pour le rendre capable de porter les charges qu’il luy preparoit, & y donna le divertissement d’une Naumachie. […] Il fit un Pont sur deux rangs de Vaisseaux joints & liez ensemble depuis Baye jusqu’à Possole, si bien que ces deux Villes de la Campagne de Rome, separées par la Mer & par la Nature de trois mil six cent pas, se trouverent presque en un moment pour ainsi dire jointes & capables de commercer l’une avec l’autre, sans aucun autre secours de l’invention & de l’artifice. […] Vespasien pere de ces deux derniers Empereurs avoit fait bastir un superbe Amphitheatre dans le sein de la Ville, soit pour honorer la pensée qu’en avoit eu Auguste, soit pour la braver & pour faire quelque chose plus que luy.

70. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

[FRONTISPICE] RECIT TOUCHANT LA COMEDIEJOUEE PAR LES JESUITES, ET LEURSDISCIPLES, EN LA VILLE DELyon, au mois d'aoustde l'an 1607a Les jésuites nouvellement rétablis à Lyonb, voulant donner du passetemps au peuple, et ménagerc par même moyen selon leur coutume, estimèrent qu’il fallait faire parler d’eux à bon escient, et qu’un spectacle simple et commun aurait trop peu de grâce. […] Se moquer de Dieu devant les yeux de toute une ville, exposer en risée la sainte vérité, faire que les profanes et athées se jouent audacieusement de tout ce qu’on proposera de vie et de mort éternelle, renvoyant le tout aux théâtres des jésuites : ce sera, si l’on croit ces drôles, un passetemps, un vain épouvantail, un jeu de trois jours, un spectacle remplissant les esprits mal assurés de vaines et détestables imaginations. […] [NDE] Ce texte, paru anonymement en 1607 (s.l.), a déclenché une petite polémique, provoquant la réponse d’un jésuite, André de Gaule (c’est probablement un pseudonyme), qui publie à Lyon la même année Conviction Véritable du récit fabuleux, divulgué touchant la Représentation exhibée en face de toute la ville de Lyon, au Collège de la Compagnie de Jésus, le 7. d’août, de la présente année 1607.

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