Romulus apres l’avoir bastie y celebra les Compitalices, tant pour la conservation de sa Ville, que pour celle des Villages qui en pouvoient dependre.
Et ledit Boude a cédé et transporté son droit de Privilège à George Soly, Marchand Libraire de cette ville de Paris, pour en jouir conjointement suivant l’accord fait entre eux du 19.
., non plus que dans les autres villes du royaume où il y a des théâtres publics, Lyon, Bordeaux, Marseille, etc. […] Ces procès ont fait naître deux questions de droit importantes. 1.° Les Comédiens de province sont des vagabonds qui courent de ville en ville ; ils n’ont point de domicile fixe, ils sont habitants de la terre ; leur demeure, comme la scène de la pièce, est partout ; ils n’ont point de propre Curé. […] . »Ils pourraient aisément séduire quelqu’un, se marier dans chaque ville, et avoir plusieurs femmes ou plusieurs maris à la fois. […] Leur indignité est certaine, prononcée par les lois et par les canons ; le fait de leur représentation sur le théâtre est de la plus grande notoriété, toute une ville en est tous les jours témoin, elle serait scandalisée de les voir passer du théâtre à la sainte table ; ce serait une des plus criantes profanations, tous les rituels sont uniformes, Romain, Paris, Rouen, Chalons, etc.
Le Chapitre, le Séminaire, Eleves & Directeurs, les Chanoines réguliers, plusieurs Religieux, tout le beau monde de la ville s’y rendit en foule. […] Toute la ville admiroit, leur habileté. […] Il est des villes, sur-tout dans les provinces méridionales, où la chaleur du climat fait bouillir les humeurs, des villes où à certains jours de l’année les rues sont pleines de ce chaos ; on diroit que toute la ville est dans un accès de démence. […] Pour construire ce religieux édifice, on a abbatu des maisons, on a détruit de magnifiques allees d’arbres que M. de Tourni avoit fait planter, & qui ornant cette ville, fournissoient aux habitans des plaisirs utiles & plus agreables.
Malgré tant de détours & d’artifices, la fortune ne lui fut pas toujours favorable ; il perdit des batailles & des places, il leva des siéges, abandonna des villes & des provinces envahies ; les Russes le déclarerent contre lui, le firent fuir à son tour de ses propres Etats, s’emparerent de sa capitale, se logerent dans son palais de Berlin, enleverent beaucoup de meubles, consumerent les provisions, allerent à la Comédie, & en jouerent une fort de leur goût, s’emparant de ses vins exquis. […] Cette guerre est une suite ennuyeuse de combats, de sieges, de villes bâties ; brûlées, de paix, de treves, d’infractions pendant deux cens ans. […] Qu’on consulte l’Impératrice & le Roi de France, dont il fut tour à tour l’ennemi & l’allié jusqu’à quatre fois ; la Silésie, la Lusace, la Boheme, qu’il envahit en pleine paix, sans avoir déclaré la guerre ; les Maréchaux de Belle-isle & de Broglie, qu’il attaque étant leur allié ; le Roi de Pologne, dont il fit l’armée prisonniere à Pyrna ; sa famille qu’il prit à Dresde & mena à la Comédie ; le Royaume de Pologne, dont il a usurpé plusieurs provinces, malgré les traités ; la ville de Dantzick, dont il a détruit le commerce ; la ville de Leipsick, dont il a enlevé la Manufacture de Faïance pour la transporter dans ses Etats ; la Russie, qui pénétra jusqu’à Berlin, & avec qu’il s’accommoda en demandant grace ; les Archives de l’Electorat de Saxe, qu’il enfonça à main armée pour en enlever les titres. Consultez les Mémoires de la Marquise de Pompadour, écho des Ministres d’une Cour dont tous les secrets lui étoient connus, toutes les Cours de l’Europe qui avoient des intérêts avec la France, pendant la guerre où la Prusse joua le rôle très-peu philosophe de l’infidélité à ses paroles, de la violation de ses traité & de ses alliances, en déclarant la guerre, tantôt à l’un, tantôt à l’autre, selon ses intérêts, où il perdit & gagna des villes, de batailles, des provinces. […] J’ai fait beaucoup de faute, perdu des batailles & des villes, fait des entreprises mal concertées.