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200. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

Bien loin d’instruire et de reprendre les Grands, le théâtre entretient, flatte, augmente tous leurs défauts, oisiveté, paresse, frivolité, raillerie, mollesse, faste, luxe, hauteur, ambition, dissimulation, intrigue, etc. bien plus dangereusement que pour la bourgeoisie et le peuple, parce qu’il leur en fait un mérite, un air de dignité, un devoir d’état, un apanage de la naissance, surtout il nourrit leur vanité.

201. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

, « cela ne peut être vrai, qu’à l’égard de certaines qualités, qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût, qu’un sot entêtement, comme vous diriez, l’humeur des Prudes, des Précieuses, de ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui parlent incessamment de leur Noblesse ; car pour la galanterie criminelle, l’Envie, la Fourberie, l’Avarice, la Vanité, et choses semblables, on ne peut croire que le Comique leur ait fait beaucoup de mal.

202. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Ce sont, comme dit un Auteur1, « certaines qualités qui ne sont pas tant un crime, qu’un faux goût, qu’un sot entêtement, comme vous diriez l’humeur des prudes, des précieuses, de ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en Marquis, qui parlent incessamment de leur noblesse ; car pour la galanterie criminelle, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité, et choses semblables, on ne peut croire que le Comique leur ait fait beaucoup de mal. […] Des saillies d’amour-propre et de vanité, des mouvements d’ambition, d’amour, de jalousie, de haine, de vengeance, de désespoir. […] On a appris au catéchisme que les pompes du démon et le péché sont choses très distinctes ; et quand on y explique ce que c’est que renoncer à satan, à ses pompes, et à ses œuvres, on nous dit que par satan, il faut entendre le monde ; par les pompes de satan, les pompes du monde, qui sont l’éclat trompeur et le faux brillant des richesses, ses honneurs, ses plaisirs, ses vanités, ses coutumes pernicieuses, ses maximes corrompues, etc. et par les œuvres, toutes sortes de péchés.

203. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Car pour la galanterie criminelle, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité et choses semblables, on ne peut croire que le Comique leur ait fait beaucoup de mal.

204. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Racine connaissait trop bien l’antiquité ; il avait trop lu Sophocle et Euripide, pour tirer vanité (comme a fait Corneille) d’avoir su se passer de l’amour dans sa Thébaïde : mais il s’en serait passé sans doute, s’il l’eût osé, dans toutes ses autres Tragédies, comme dans sa première.

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