Apparemment on verra paraître plusieurs pièces sur ce sujet qui vaudront mieux sans comparaison que tout ce que je pourrais faire.
Ils savaient que, quand on veut plaire, on le veut à quelque prix que ce soit, et que de toutes les pièces de théâtre qui sont toujours ou graves et passionnées, ou plaisantes et bouffonnes, on n’en trouverait pas une seule qui fût digne d’un chrétien ; on a cru qu’il valait mieux détruire la comédie que de penser à la réduire, contre sa nature, aux règles sévères de la vertu.
Saint Thomas d’Aquin, dont les mœurs valaient bien celles de Calvin et du Père Quesneli, Saint Thomas, qui n’avait jamais vu de bonnes Comédies, qui ne connaissait que des malheureux Histrions, devina pourtant que le Théâtre peut être utile : il eut assez de bon sens et de justice pour sentir le mérite de cet art, tout informe qu’il était : il le permit, et il l’approuva.
j [b] Car j’ai toujours accusé d’impertinencek ceux qui condamnent ces ébattements, et d’injustice ceux qui refusent l’entrée de nos bonnes villes aux comédiens qui le valent, et envientl au peuple ces plaisirs publiques.
Ils valent bien les Cardinaux, qui ne sont point de la Hierarchie, ni d’institution divine. […] Cela seul vaut six quartiers. […] Juvenal, Martial, parlent en divers endroits de ces robes de théatre, & se moquent de Neron, qui après avoir joué le rôle de Thieste, avoit par honneur attaché sa robe à queue, longum syrma , à la statue de Domitien son pere ; & ailleurs, parlant de l’enfleure d’un mauvais Orateur, vous avez beau prendre le ton de la déclamation tragique, chercher les plus grands forfaits dans toutes les tragédies, & vous affubler de toutes les longues robes de théatre, votre style n’en vaudra pas mieux : Quantumvis volvas omnia syrmata. […] Bien des Dames en ont fait usage aux cheveux, coiffure, habit, manchon, comme les petits-maîtres à leur chapeau, & certainement les pompons, aigrettes, rubans valent bien les plumes ; enfin la queue acheve le tableau : Desinat in piscem mulier formosa supernè.