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39. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Pour que la musique causât un véritable délassement, il faudroit qu’elle fût chez nous, comme elle l’étoit chez les Anciens, propre aux incidens de chaque Acte ; & qu’en diminuant notre attention, elle soutint nos idées & nos sens, dans l’état où ils ont été mis. […] Je compare ces derniers à des fleurs artificielles, qu’on charge de clinquans, pour suppléer au véritable éclat qui leur manque.

40. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Illusion, mes frères ; erreur dangereuse, très contraire à la véritable religion, et à la parfaite obéissance que nous devons à Dieu : c’est ce que j’ai principalement résolu de vous démontrer. […] De là cette constance stoïque, qu’ils font paraître dans les tourments ; et qui est plutôt l’effet d’une prévoyance humaine, qu’une véritable soumission aux ordres du ciel. […] d’autres preuves pour convaincre les véritables serviteurs de Dieu, qu’ils doivent détester tout ce qui appartient aux spectacles ; puisque tout cela déplaît à leur divin maître ? […] Disciple de Jésus-Christ vous êtes trop délicat, si vous prétendez avoir du plaisir dans le siècle ; ou plutôt vous êtes insensé, si vous regardez la joie de ce monde comme un véritable plaisir. […] Voilà les véritables plaisirs des chrétiens : voilà leurs spectacles innocents, perpétuels, et qui ne leur coûtent rien.

41. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

puis qu'on est d'autant plus touché de ces aventures poétiques, que l'on est moins guéri de ses passions, quoi que d'ailleurs on appelle misère le mal que l'on souffre en sa personne ; et miséricorde, la compassion qu'on on a des malheurs des autres: Mais quelle compassion peut-on-avoir en des choses feintes, et représentées sur un Théâtre, puisque l'on n'y excite pas l'auditeur à secourir les faibles et les opprimés, mais que l'on le convie seulement à s'affliger de leur infortune ; de sorte qu'il est d'autant plus satisfait des Acteurs, qu'ils l'ont plus touché de regret et d'affliction ; et que si ces sujets tragiques, et ces malheurs véritables ou supposés, sont représentés avec si peu de grâce et d'industrie, qu'il ne s'en afflige pas, il sort tout dégoûté et tout irrité contre les Comédiens. […] C'est à ces hommes infidèles impies, méchants (j'ai honte de le dire, je le dirai pourtant, parce que vous savez combien ce que je vais dire est véritable) c'est à ces sortes de personnes qu'un Comédien plaît davantage que Dieu, c'est pourquoi le Prophète après avoir dit justes réjouissez-vous en Dieu, (parce que nous ne saurions nous réjouir en lui, qu'en le louant, et que nous ne pouvons le louer, si nous ne lui plaisons, d'autant plus qu'il nous plaît davantage.) […] Si bien que si nous retournons à l'un, il est véritable que nous retournons à l'autre. […] Nous sommes en possession de la véritable croyance, et nous la ruinons ; nous confessons que nous avons le gage de notre salut, et tout ensemble nous le nions; Où est en nous le caractère de Chrétien ?

42. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A la signore Isabelle » pp. 25-

Ainsi en ces vives couleurs vous faites briller l’éclat, le pourpre étincelant, et l’émail des vôtres, et entre mille belles fictions sentez un aise véritable de dire la vérité, qui citoyenne du ciel ne permet qu’aux Déesses la jouissance de sa conversation : Le souvenir du bonheur de la vôtre me tire ces paroles du cœur, Que je suis ravie en l’admiration des perfections, qui vous ont aussi dignement acquis mon esprit, que l’affection dont je vous veux honorer et servir, et ne me laisser non plus égaler en ce désir, que vous aux vertus qui vous élèvent au trône de la gloire, que je loue par mon silence, puisqu’il faut que le pauvre Aristée se taise lorsque le grand Apollon commence à chanter.

43. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

.), a déclenché une petite polémique, provoquant la réponse d’un jésuite, André de Gaule (c’est probablement un pseudonyme), qui publie à Lyon la même année Conviction Véritable du récit fabuleux, divulgué touchant la Représentation exhibée en face de toute la ville de Lyon, au Collège de la Compagnie de Jésus, le 7. d’août, de la présente année 1607. Il a été réédité, avec la Conviction Véritable de Gaule, par Antoine Péricaud en 1837 (in Revue du Lyonnais, esquisses physiques, morales et littéraires, Lyon : L. 

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