Enfin, Monsieur, je vous soutiens, quoiqu’en dise le Père Massillon, que le Poème dramatique est une Poésie indifférente de soi-même, et qui n’est mauvaise que par le mauvais usage qu’on en fait.
Les rôles de femmes et les habits de ce sexe y étaient inconnus, et l’usage en était très rare.
Premièrement, entreprendre de détourner les hommes des divertissements mondains qui sont en usage depuis tant de siècles, et qui semblent avoir acquis un juste droit de prescription, c’est me rendre désagréable, ennuyeux, importun et odieux à mes auditeurs ; c’est vouloir sevrer les hommes des douceurs de la vie, douceurs auxquelles ils ont tant d’attachement, que, comme dit Tertullien (de Spectaculis, c. 2.), plusieurs refusaient de se faire chrétiens, plutôt par crainte d’être privés de ces passe-temps, que par crainte du martyre.
En effet, elle renferme mille leçons des ruses dont une fille peut faire usage pour faire connaître à son Amant ses intentions afin de tromper son Tuteur qui veut l’épouser.
Cet Auteur remarque cependant que la scène était modeste, et qu’on n’y représentait rien de criminel ou d’indécent : réflexion dont nous ferons usage contre ceux qui se retranchent sur la décence prétendue du théâtre de nos jours : « Olibrius urbis Præfectus ita in spectacula exarsit ut vitam pene omnem per argumenta scenica amoresque, et si non vetitos et incestos, exegerit. » Menochius (ibid. art. […] A cette signature est ajoutée, contre l’usage ordinaire, la qualité d’Avocat au Parlement. […] On oppose ce qui est toléré dans les états du Pape, par rapport aux Comédiens, aux usages de l’Eglise de France à leur égard, qu’on impute au pouvoir indiscret d’une anarchie effroyable. On fait la comparaison blasphématoire de la comédie, non seulement avec les panégyriques des Saints dans la chaire, mais encore avec les cérémonies de l’Eglise dans la semaine sainte, et à l’usage de certaines Eglises où la passion est chantée par trois personnes.