La source de la damnation, dit Tertullien en parlant des Comédiens, est le mauvais usage de sa condition ; et au pis aller on pourrait ce semble les réduire à en juger de même que d’un valet dont le maître prête quelquefois à usure et quelquefois sans usure, ou d’un marchand qui vend des cartes à des personnes qu’on soupçonne tromper quelquefois au jeu. […] C’est en quoi l’on a pu se tromper, quand on a dit dans l’exposé que les Auteurs Ecclésiastiques des premiers siècles de l’Eglise, comme Salvien et Lactance n’ont condamné les Spectacles que par des raisons particulières qui ne se rencontrent pas dans ceux de ce siècle : on a apporté ci-devant l’autorité de Salvien. […] » Enfin ceux qui prétendent qu’en allant à la Comédie, elle ne leur fait aucune impression, ce que saint Chrysostome ne croit pas, ils doivent bien prendre garde de se tromper : « Que les curieux, dit saint Jean Chrysostome87 , qui ont un empressement pour les Spectacles qui va jusqu’à la folie ; qui disent, nous la regardons à la vérité, mais nous n’en recevons aucun dommage, soient attentifs à ce que je leur dis.
S’il paroît quelque fille élevée avec soin, & loin des occasions, c’est une Agnès, dont on se moque, & qu’on a bien-tôt déniaisée, ou qui instruite à l’école de la nature forme, dit-on, les plus violens desirs, fait cacher son jeu, tromper les plus clairvoyans, jouer son père, sa mere, son maître, son tuteur, & s’entendre avec son amant. […] Qu’on lui attache son masque, son mari, les enfans y seroient trompés. si, comme au spectacle & au théatre, ils n’étoient instruits que la décoration change à chaque acte.
Mes chers frères, ne vous trompez pas, je vous le dis encore une fois, ne vous trompez pas : nul ne peut servir Dieu et aller danser avec le démon.
Je me trompe ; je devrais avoir dit d’abord que ces exercices ont une origine bien plus ancienne. […] Nous nous trompons : ce que Dieu condamne, n’est jamais permis ; ce qu’il défend, est toujours et par tout illicite.
L’Auteur de la Dissertation se trompe grossièrement en accusant Tertullien d’ignorance sur ce sujet. […] Je ne pense pas que l’Auteur de la Dissertation eut Quintilien devant les yeux, lorsqu’il lui a fait dire des choses si éloignées du sens de ses paroles, qu’il ne faut que les rapporter fidèlement, pour le reconnaître ; Elles sont si claires, et si intelligibles qu’il n’est pas presque possible qu’une personne qui entend le Latin, ait lieu de s’y tromper. […] Ce qui a trompé l’Auteur de la Dissertation, c’est qu’il a confondu les allégories, et les mythologies, avec les mystères : et les choses allégoriques et mythologiques avec les mystérieuses ; et qu’il n’a pas connu la différence qu’il y avait entre les choses qui appartenaient à la Théologie fabuleuse, et celles qui appartenaient à la Théologie naturelle et à la civile. […] Celui qui a ce sentiment se trompe fort. » Que l’Auteur de la Dissertation considère ces paroles de Tertullien qu’on ne saurait assez répéter « Idololatriæ ab initio dicata, habent prophanationis suæ maculam. » Tertul. […] Vous vous trompez qui que vous soyez : ce ne sont point des jeux, ce sont des crimes… Celui qui se déguise en Idole, ne veut point porter l’image de Dieu.