» Dans l'Eloge historique du Duc de Bourgogne, fait en 1761, le célèbre le Franc de Pompignan rapporte que ce jeune Prince ayant entendu lire la tragédie d'Athalie, l'avait fort goûtée, l'avait fait déclamer en sa présence, avait voulu y jouer un rôle, et avait choisi pour lui celui du petit Joas, qui était en effet le mieux assorti à son âge et à ses sentiments, et qu'il l'avait parfaitement rendu. […] Ce fut à la comédie qu'elle commença à se développer et à se faire sentir en moi, et je le dirai à ma confusion ou à celle des plus graves Auteurs de la tragédie, que ce fut à la représentation du Cid que je commençai tout de bon à vouloir faire l'amour. […] Il fit la tragédie d'Esther.
Quoique ce que rapporte Baronius348 après Joseph, que le Poète Théodecte fut frappé d’aveuglement pour avoir osé mêler l’Ecriture Sainte dans une Tragédie, ait donné lieu de demander, si on peut approuver qu’on prenne des Histoires de l’Ecriture Sainte pour en faire des pièces de Théâtre ; nous pourrions nous dispenser de traiter cette question, parce qu’elle n’est pas nécessaire pour l’éclaircissement du second siècle que nous venons d’achever, ni du troisième que nous allons commencer Spond. 183. […] Nous pouvons voir quelles pensées l’Histoire de Judith fera naître au Théâtre, par celles que la nouvelle Tragédie a développées dans l’Ecriture. […] Après tout ce qui fut dit avant-hier, il est bien difficile de supposer que l’Ecriture puisse jamais paraître sur le Théâtre des Comédiens, sans y être altérée ; supposons-le néanmoins, Messieurs, dans cette seconde partie pour y prouver simplement que quand on ferait quelque Tragédie, où l’Ecriture conserverait toute sa force et toute sa pureté, on ne pourrait la représenter sur le Théâtre des Comédiens.
La représentation d’une Tragédie est l’objet de sa composition, mais jamais le moyen.
Il ne remplacera ni les Comédies, ni l’Opéra, ni la Tragédie, précisément parce qu’il tiendra de tous ces genres. 6.
Ils verront pour le moins que ni la Tragédie ni la Comédie ne doivent rouler sur une passion qui paraît presque toujours chez eux une vertu et non une faiblesse, ou qui est toujours pernicieuse aux mœurs sous quelque forme qu’ils la représentent.