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21. (1675) Traité de la comédie « III.  » p. 277

On y fait gloire d'en être touché.

22. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Les idées que nous donne Lucain des Grands Hommes, sont véritablement plus belles, et nous touchent plus que celles que nous donne Virgile des Immortels. […] Ce qui doit être l’adoucissement des choses, ou trop barbares, ou trop funestes ; ce qui doit toucher noblement les âmes, animer les courages, et élever les esprits, ne sera pas toujours le sujet d’une petite tendresse affectée, ou d’une imbécile simplicité. […] Il y a dans cette sorte d’admiration quelque ravissement pour l’esprit ; le courage y est élevé, l’âme y est touchée.

23. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Les Spectacles auraient été bientôt détruits, si l’homme ne s’était absolument intéressé qu’à la vérité ; mais il suffit qu’il en voye l’apparence ; sa seule image le touche & l’affecte. […] J’ai déjà observé en parlant de la Comédie, que l’homme est si disposé à s’intéresser aux malheureux, qu’il est même touché des situations les plus fabuleuses, pour peu qu’elles soient vraisemblables.

24. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Les Apôtres demandaient à Dieu qu’il touchât les Gentils. […] [NDA] Si une position ne convient pas plus à l’essence d’une chose qu’une autre ; si une disposition de nos organes n’est pas plus convenable qu’une autre aux fonctions de notre âme ; si un mouvement quelconque des rayons solaires n’est pas plus propre qu’un autre à représenter dans nos yeux l’image des choses que nous voyons, comment pourrons-nous nous décider, lorsque les différentes positions d’un objet, les diverses dispositions de nos organes, et la variété des mouvements de ce fluide subtil, qui fait la lumière, nous feront voir, toucher et goûter différemment un même objet ?

25. (1678) Maxime LXXXI « LXXXI » pp. 39-41

C’est une peinture si naturelle & si délicate des passions, qu’elle les anime, & les fait naître dans nôtre cœur, & sur tout celle de l’Amour, principalement lors qu’on se represente qu’il est chaste & fort honneste : car plus il paroît innocent aux ames innocentes, & plus elles sont capables d’en estre touchées.

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