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90. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194

Si on excluait de la comédie les rôles de femmes et les déguisements, qui sont défendus aux chrétiens ; elle serait réduite à si peu de sujets, et ces sujets seraient si éloignés du goût des spectateurs, qu’elle tomberait d’elle-même : car elle ne se soutient que parce qu’elle présente un bizarre assemblage du bien et du mal, et que le mal l’emporte de beaucoup sur le bien.

91. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « LIVRE QUATRIEME. » pp. 1-3

Leurs secousses multipliées les renversent entièrement dans les téméraires qui s'y exposent fréquemment ; toujours vivement pressée, ou par de diverses attaques qui partagent ses forces, ou par une seule qui rassemble toutes celles des assaillants, la place ne tarde pas de tomber entre les mains d'un ennemi si puissant, et qui par les charmes du plaisir n'y a que trop d'intelligence.

92. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20

.), il est dit qu’un jour Notre Seigneur lui fit voir, en extase, un bon nombre d’âmes religieuses qui brûlaient dans des flammes effroyables, et qui étaient tombées dans ce malheur infiniment déplorable, pour avoir mal usé des récréations que la religion donne.

93. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Pleurons pendant que les gens du monde, et les Païens se réjouissent, afin que lorsqu’ils commenceront à tomber dans la douleur, nous soyons dans la joie ; de peur que si nous voulons à présent nous réjouir avec eux, nous ne soyons alors affligés avec eux. […] Disons-en de même de la Comédie : Elle a eu differents âges ; il y en a eu où elle est tombée tout-à-fait ; d’autres où on l’a fait revivre, mais faiblement. […] Or quiconque s’appliquera à la lecture des Ouvrages de ce grand Saint, tombera d’accord qu’il en est peu entre ceux des anciens Pères qui inspirent un mépris du monde plus entier, et un éloignement plus parfait de ses maximes et de ses plaisirs. […] Les moyens pour conserver la chasteté, selon l’Écriture, sont compris dans ces paroles : Détournez vos yeux d’une femme qui n’est pas sage, de peur de tomber dans ses piéges. […] On peut jouer si peu de chose à un jeu de hasard, et durant un temps si court, qu’il serait difficile de faire tomber dessus celui à qui cela arrive les excommunications lancées par les Canons contre ceux qui jouent à des jeux de hasard.

94. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

Pigalle est son Bucephale, ses antousiastes sont autant de Rois dans la littérature ; la Clairon & la Statira, il est plus que fils de Jupiter, c’est un véritable Apollon, qui inspire les poëtes, tout l’empire des lettres se tait en sa présence, & tombe à ses genoux. […] Il faloit l’entendre s’écrier : TU le poursuis jusqu’à la tombe, Noire envie, & pour l’admirer Tu dis, attendons qu’il succombe, Et qu’il vienne enfin d’expirer. […] Toi qui sous le glaive abatue ; Devenois l’opprobre des loix, Famille innoncente à ma voix, Viens, tombe aux pieds de sa statue ; Qu’importent de feintes douleurs, Qu’importent de steriles pleurs, Qu’il a fait répandre au théatre ? […] Dans l’Ode qu’on a déclamée ; des envieux, encore quelle espece d’envieux qui poursuivent Voltaire jusqu’à la tombe, & disent nous l’admirerons après sa mort.

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