A quel titre ?
Ce héros est un jeune libertin révolté contre sa famille, dont il brûle les titres pour lui faire perdre un grand procès qui la ruine.
Or, si l’on a égard à ces deux ressorts, il paroît que le Theatre peut devenir une Ecole propre à former les mœurs, & j’ose avancer (avec réserve toutefois, & sans prétendre offenser ni le Philosophe, ni l’Historien) que la Scene peut à ce double titre le disputer à l’Histoire & à la Philosophie. […] Ils ne penserent pas que le nom de Poëte fût un titre stérile dans une Republique : ils sentoient trop la fertilité du genre de Poësie dont ils faisoient profession.
Ainsi le titre que l’Auteur de la Dissertation a mis à la tête de ce Chapitre, est entièrement détruit : et tout ce qu’il a dit dans les quatre Chapitres précédents, est inutile. […] , de l’un et de l’autre genre, c’est-à-dire, les Jeux sacrés, et les Jeux funèbres, ont une origine commune : Ils ont des titres communs, comme ils ont des causes communes de leurs institutions ; il est aussi nécessaire qu’ils aient des appareils communs, qui sont souillés de la tache générale de l’Idolâtrie qui les a formés. […] Mais la raison de Tertullien est ; parce que les Spectacles sont des ouvrages de la superstition ; parce que les démons en sont les auteurs ; parce qu’ils se font à l’honneur des faux Dieux, et sous le titre de quelque fausse divinité, à laquelle ils sont consacrés ; parce que ceux qui y assistent ayant pris leurs places de bonne heure, assistent aussi aux sacrifices, et aux autres cérémonies de la Pompe des Dieux qui précède l’ouverture des Jeux ; et qu’ainsi c’est se souiller d’Idolâtrie, c’est célébrer les fêtes des Dieux avec les Païens. […] Le seul titre des lois fait connaître cette vérité : car les lois les plus favorables aux Spectacles sont dans le Code de Justinien et de Théodose, sous le titre de Paganis Lib. 1. cod.
.° Si le titre de Chrétiens dont ils s’honorent, et leurs engagements à cet égard, leur permettent un genre de plaisir formellement opposé à tous les principes de la Religion et de la saine Morale. 2.° S’ils peuvent, sans reproche, concourir à salarier une troupe de gens justement notés pour leurs mœurs, condamnés par l’Eglise, privés même des Sacrements. 3.° Si enfin, osant présumer de leur propre vertu, ils n’ont pas à craindre l’influence de leur exemple sur la faiblesse de tant d’âmes qui s’en prévalent et qui se perdent.