Entre mille exemples que je pourrais alléguer de cette vérité, j’en choisirai un très peu intéressant par lui-même, mais qui, par cette seule raison, sera moins sujet à discussion, et je le tire du Misanthrope que vous avez si ingénieusement décomposé. […] Il suffit de montrer des pièces qui soient et agréables et utiles, de trouver des Auteurs qui aient su plaire et instruire, pour que l’on tire des faits ces deux conclusions : l’une, qu’il est des moyens employés par les Poètes dramatiques, pour purger en nous les passions ; l’autre, que les Auteurs, qui se contentent de plaire, négligent l’objet le plus noble de leur art. […] [NDA] Que l’on compare ces vers si différents, tirés du même rôle, acte IV. scène II. […] La bassesse du sang ne va point jusqu’à l’âme : Et je renonce aux noms de Comte et de Marquis Avec bien plus d’honneur qu’aux sentiments de fils. » Qu’on lise enfin ceux-ci tirés de la dernière scène du cinquième acte : Carlos à D.
S’il a le bonheur de trouver un métier quelqu’obscur qu’il soit, dont l’Opéra-Bouffon n’ait point encore tiré parti, il est certain de remporter tous les suffrages. […] Sujets dont le nouveau Théâtre pourait tirer un grand parti. […] Suivant le raisonnement de l’Abbé d’Aubignac dans sa Pratique du Théâtre18, nous en devrions tirer une conséquence tout à fait particulière.
Et ce qu'il y avait de plus au Théâtre, était un plaisir et une satisfaction publique, qui par un charme secret tirait du fond des cœurs et du battement des mains une approbation volontaire et manifeste de l'honneur qu'on y rendait aux Ministres de l'Enfer. […] Mais afin que l'on ne s'imagine pas que je tire de moi-même cette conséquence des choses que j'ai dites aux Chapitres précédents, je veux rapporter ici les paroles des plus illustres Chrétiens de l'antiquité, et les obliger de nous découvrir eux-mêmes quels ont été leurs sentiments, quand ils ont condamné les Jeux du Théâtre. […] Enfin dans tous les lieux destinés à tous ces vains ébattements se trouvent ensemble les Démons et tous les monstres de l'Enfer, ils y président, parce qu'on les y adore, et le Chrétien qui participe à cette superstition, commet un sacrilège, parce qu'il entre dans la société de ceux dont le culte religieux et les Fêtes lui donnent tant de plaisir. » Et après une longue exagération des malheurs de l'Europe, par les incursions des Barbares, il s'emporte contre ceux de Trèves, qui demandaient à l'Empereur les Jeux du Cirque et du Théâtre, dont voici les plus belles paroles tirées d'un grand discours oratoire qu'il en fait, « Et quoi, leur dit-il, Vous souhaitez les Jeux Circenses après votre défaite, après le saccagement de votre Ville, après tant de sang épandu, après la servitude, après les dernières calamités d'une Ville prise et reprise par quatre fois !
Ils inspirent la confiance en soi-même, comme si l’homme tirait la vertu de son propre fond, et l’âme enchantée par leurs vains discours se repaît de vaines idées, et prend un esprit tout Païen. […] On le ramènera aux principes sur lesquels ils raisonnaient, à cette confiance qu’ils avaient en leurs propres forces ; et on lui découvrira le fond d’orgueil, et même d’impiété, d’où ils tiraient leurs plus beaux discours. […] Quand, par exemple, Cicéron dans une de ses plus fameuses harangues, met l’Art militaire au dessus de la Jurisprudence, par cette raison qu’il tire de son Héros Ennius« Tollitur e medio illa ipsa Domina rerum sapientia : vi geritur res.
« Tout en est mauvais et pernicieux (de la Comédie), tout tire à conséquence pour les Spectateurs ; et les plaisirs même du Comique étant fondés sur un vice du cœur humain, c’est une suite de ce principe, que plus la Comédie est agréable et parfaite, plus son effet est funeste aux mœurs. […] « De ces nouvelles réflexions il résulte une conséquence directement contraire à celle que je tirais des premières. […] « L’argument tiré de l’exemple des bêtes, ne conclut point et n’est pas vrai.