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50. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Cela suffit, on conclut ou on rompt le marché, suivant la quantité d’or qu’on trouve ; de-là ces alliances disproportionnées qui se contractent tous les jours, ou le sang le plus pur est uni au sang le plus abject, pourvu que celui-ci possede des sommes d’argent proportionnées à la bassesse de son extraction ? […] A-t-elle été utile aux mœurs en suivant cette méthode ?

51. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

« Mementote præpositorum vestrorum qui vobis locuti sunt verbum Dei ; quorum intuentes exitum conversationis, imitamini fidem. » Car suivant l’interprétation de Théodoret, l'Apôtre parle en cet endroit de ceux qui étaient déjà morts comme saint Jacques qu’il appelle ailleurs, le frère du Seigneur, et qui avait été tué par le commandement d’Hérode. […] a jugé que ceux qui dansent les jours des Fêtes violent le précepte qui nous oblige de les sanctifier ; et qu’ils pèchent même plus grièvement que s’ils étaient occupés à quelque travail mécanique, et à quelque autre œuvre servile, suivant cette parole de saint Grégoire, « C’est une chose plus tolérable de fouir la terre, ou de labourer un jour de Dimanche, que de danser. » Gregorius .

52. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

Car encore bien que par le refroidissement de la charité, et de la piété Chrétienne, les fidèles commencent maintenant à donner moins de temps à ces actions saintes, et à demeurer moins assemblés dans les lieux saints ; il est néanmoins constant, que suivant l’usage des siècles passés, et suivant la discipline ancienne de l’Eglise, les jours des Fêtes étaient presque entièrement occupés par les exercices spirituels qui se faisaient dans les Eglises.

53. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

»  Arnobe qui, dans le siècle suivant, entreprit la défense de la religion chrétienne, parlait ainsi aux empereurs : « Vos lois23 n’ont-elles pas flétri les comédiens qui sont les ministres de vos superstitions sur le théâtre ? […] Dans le siècle suivant, saint Thomas a jugé les spectacles vicieux par le scandale qu’ils donnent, et par les leçons de cruauté et d’incontinence qu’on y reçoit30.

54. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Suivant mon système j’approuve la Pièce du Misanthrope : j’y trouve deux vices fortement attaqués, la Coquetterie, et la Misanthropie, dont le premier est commun et fournit bien des exemples dans Paris, et l’autre est singulier et très rare : il me paraît que tous les deux sont fort instructifs et fort propres à corriger de la manière que Molière les a traités. […] Le Misanthrope dont nous venons de parler, n’est pas une Pièce où cette passion paraisse avec les défauts contre lesquels je me suis si fort révolté ; les Amants de la Coquette aiment plutôt en petits Maîtres et en étourdis, qu’en hommes véritablement amoureux : Célimène fait son métier, et le Misanthrope, quoique passionné, traite l’amour suivant son caractère qui influe beaucoup sur sa passion, ce que le grand Molière n’a pas négligé en travaillant : je cherchais donc dans une Comédie un de ces excès de la passion d’amour qui portent les Amants à tout tenter pour se satisfaire : qui les rendent aveugles : en un mot un de ces excès qui font regarder les Amants comme des insensés, et qui leur attirent tout à la fois l’indignation et la compassion des Spectateurs, et je l’ai trouvé à la fin.

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