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197. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

En suivant même l’application ordinaire de cette vision de l’Apocalypse à la ville de Rome, le théâtre n’y perdrait rien.

198. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Cependant, je conviens que des intrigues, comme celle de l’Ecole-des-Maris, sont un encouragement pour le vice ; que les fourberies des Valets & des Suivantes ne devraient pas être couronnées par le succès : en cela, le nouveau Plan suggère des moyens de Réforme plus efficaces que le Livre de Riccoboni. […] Riccoboni, en suivant son plan, reproche aussi l’amour au Comte d’Essex ; mais contre ses propres principes, car cet amour infortuné est puni dans tous ceux qui s’y sont livrés ; à Phèdre, l’amour incestueux ; il n’hésite pas à dire, que le Tableau en est dangereux dans cette Pièce : après avoir lu cet endroit de la Réformation je voulus, avant de me décider, consulter l’expérience de plusieurs personnes, soit éduquées, ou formées seulement par la nature : ce n’est que d’après l’épreuve réitérée des effets de cette Pièce sur elles & sur moi, que j’ose avancer que la Tragédie de Phèdre, & quelques autres Drames, ont souvent éclairé des personnes, liées par le sang, sur la manière dont elles s’aimaient, & les ont fait trembler. […] En suivant son idée à la lettre, on aurait un Spectacle ridicule, dégoûtant… figurez-vous Le Kain fesant le Rôle de Zaïre… je ne veux pas suivre plus loin cette idée, qui vous révolterait. […] A la fin du jour, lorsque tout le monde était rassemblé, le Père-de-famille bénissait de même ce que chacun avait rapporté des champs, comme des fruit ; & dans la suite, du gibier ; postérieurement encore, il tuait lui-même, une agneau, un mouton, un bœuf de ses troupeaux, suivant que sa famille était nombreuse : on le fesait rôtir sur le champ pour le souper ; mais on n’y touchait qu’après que le Vieillard en avait offert les prémices au Père de tout. […] Il y a apparence qu’elle devait être bien imparfaite, puisqu’Aristophane, au milieu d’Athènes, dans le centre de la politesse, ne donna d’abord, en suivant le même genre, que d’indignes Satyres, où les gens de bien étaient sacrifiés à la basse jalousie.

199. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Je dis donc que les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-mêmes, suivant ce qu’ils sont par leur propre nature. […] « C’est nécessairement, suivant vous, le plaisir que les Spectacles donnent qui détermine leur espéce et; non leur utilité…. […] Désavouerez-vous la phrase suivante ? […]  » Censeur austere, vous que l’amour de la vérité échauffe, excite, et; transporte ; ô vous zelé défenseur des droits de la simple vertu, répondez : Est-ce de bonne foi et; en suivant les lumieres de votre conscience que vous avez voulu persuader à vos Lecteurs que les Comédies de Moliere sont une véritable école de mauvaises mœurs, et; en avez-vous regardé comme une preuve les applaudissemens que le Parterre donne à la naïve peinture des vices de la societé ? […] La comparaison ne tombe que sur l’utilité qu’on peut tirer du sacré et; du prophane, suivant le genre de chacun.

200. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

L’Evesque est ministre aussy bien que le Prestre, & ils doivent tous deux exercer leur ministere suivant les ordres du maistre commun qui est Jesus-Christ, & l’Eglise universelle.

201. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

La plupart des tragédies de Sophocle et d'Euripide sont de cette nature, et si les siècles suivants n'avaient pas ajouté plus de corruption dans le choix des sujets et dans la manière de les traiter, il serait bien difficile de blâmer la Comédie dans les Païens, quoiqu'elle fût toujours très blâmable dans les Chrétiens dont la vocation est si sainte et si relevée, que les Pères nous témoignent que les spectacles profanes leur ont toujours été interdits: mais outre cela, il est très certain que c'est à tort qu'on prétend justifier celles de ce temps par l'exemple des anciennes, rien n'étant si dissemblable qu'elles le sont.

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