Le cœur donne du courage, de la gloire, de la témérité, il peut aussi inspirer quelque chose de plus doux, de là dépend une félicité parfaite, il faut pour y parvenir faire un choix avec goût & discrétion suivant simplement la sympathie qui fait pencher vers un objet plutôt que vers un autre (c’est pour le fixer qu’on se farde & qu’on étale des nudités) ; cette sympathie formera bientôt le sentiment qu’on nomme amour (une jolie femme n’en doute pas) ; que cet amour produiroit la délicatesse seule source des vrais plaisirs (ce galimathias feroit rire une Actrice). […] Ci-dessous gît, loge & enserre Le très-gentil falot Jean Serre, Qui tout plaisir alloit suivant, Et grand farceur en son vivant.
Le hasard fit qu’à travers la cloison, qui me séparait de la pièce voisine, j’entendis la conversation suivante, entrecoupée de beaucoup de choses étrangères à mon sujet et que, par amour pour les mœurs, je m’abstiendrai de rapporter ici : eh ! […] [NDE] Cette note et la suivante sont légèrement modifiées.
Nous ne parlerons point de l’attitude forcée qu’hypermnestre a prise dans les premieres représentations, & dont elle s’est corrigée dans les suivantes.
Il suffiroit de dire, que, suivant simplement les pensées de ces grands Hommes, le divertissement de la comédie n’est pas tout-à-fait innocent ; néanmoins, sans faire le Casuite, pour conclure, si la comédie prise en elle-même est péché, je maintiens, qu’on n’y peut guéres aller sans pécher, & je n’ay pour cet effet à alléguer, que des raisons plausibles, conformes au bon sens, & convaincantes.
Votre Comédie-Ariette, quoique peu naturelle, pourrait devenir utile, en bannissant de ce genre les indécences ; en donnant aux Paysans & aux Artisans les mœurs du plus grand nombre d’entr’eux ; en ne les sacrifiant pas au ris moqueur des Inutiles : en suivant la route tracée dans Lucile, où l’Auteur a su rassembler des personnages de conditions assez éloignées, sans que les contrastes blessent ; chacun d’eux y étant a sa place, y fesant ce qu’il doit, & comme il le doit.