Mais il n’importe ; cela peut être chez nous d’usage par induction et y avoir son succès ; c’est une sorte de compliment agréable aux libertins et aux Athées. […] fils de Darès Prêtre de Vulcain sont en équipage de gens de qualité, et se battent contre Diomède, l’un des héros du parti des Grecs : Vulcain tire d’intrigue Idœus après un mauvais succès dans le combat.
La peinture étoit si ressemblante, que le Poëte May s’en plaignit au Lieutenant de Police, mais sans succès. […] Des Thespis, qui n’avoient pas donné la dignité à Melpomene, à cette heureuse folie selon les termes de Boileau, folie en effet, malgré ses brillans succès, qui l’eut fait passer au détriment des mœurs, aux vices rafinés & pernicieux, puisqu’en perfectionnant le vice & ses attraits, ils en augmentent les dangers & le font aimer.
Voilà, dit l’Abbé, en le lui présentant dans un bassin de vermeil, le fruit de vos amours & le succès de l’anathème. […] Pour justifier les Anglois sur leur grande charte, qui déprime si fort la royauté, & sur la déposition de leur Roi Jean sans terre, il avance cette doctrine : Le regne d’un Roi foible & méprisable peut quelquefois devenir un bien ; le peuple reprend ses droits & ses franchises, qui ne sont que trop souvent de nulle considération sous des regnes glorieux & pleins de succès.
C’est ce que prouve l’étonnant succès d’une Tragédie Angloise, toute en Prose, & si peu annoblie par ses Personnages, qu’elle est intitulée Tragédie Bourgeoise. […] Le succès de ce Spectacle inventé dans l’Italie, & répandu ensuite par tout, prouve l’empire de la Musique sur les hommes, empire qu’elle excerce aux dépens de la Poësie, de la raison, & des mœurs.
Si ces observateurs, ne voyant pas bien que le tartufe dont il s’agit est en même temps tartufe de religion et de mœurs, que compromettre en le mettant en spectacle les vertus chrétiennes, ce fut aussi compromettre les autres vertus sociales qu’il avait besoin d’affecter aussi et qu’il affectait également, persistaient à croire que cette satire, qui ne regardait que les hypocrites de religion, n’a pu contribuer si puissamment à la démoralisation générale ; sans entreprendre de démontrer une seconde fois une vérité qui me paraît évidente, il suffirait à ma thèse de leur rappeler que la Criticomanie, comme pour consommer l’ouvrage du premier tartufe, nous en a donné plusieurs subsidiaires, et nommément un tartufe de mœurs ; personnage presque tout imaginaire, composé de différents caractères, de vices incompatibles, ou phénomène dans la société, auquel, au reste, on doit appliquer ce que j’ai dit de l’autre, fût-il même regardé comme un tableau fidèle, parce qu’il n’a été propre aussi qu’à faire triompher et rire le parti alors plus nombreux des hommes sans masques, et des femmes au courant, qui ne faisaient pas tant de façons, ainsi qu’à réchauffer leur bile et renouveler leur pouvoir, qui commençait à vieillir, de faire naître les défiances, et des soupçons injustes contre les personnes, et de travestir avec succès les meilleures actions.