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253. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Elles ont eu le sort de tout ce qu’on a écrit contre le théatre, on les a méprisées, on s’est moqué de lui. […] S’il se dérange, & qu’on soit obligé de le congédier, il sortira sans récompense. 2.° L’amour fera exclus de toutes les pieces, à moins qu’il n’y soit puni & représenté avec horreur, comme les passions brutales de la haine & de la vengeance. 3.° On examinera les anciennes pieces, & on ne retiendra que celles qui ont ce caractère, ou qui du moins pourront être corrigées, & devenir propres à corriger les mœurs, faire aimer la vertu, & inspirer une bonne morale. 4.° Il n’y aura point de femme dans la troupe qui ne soit mariée & ne vive avec son mari.

254. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

Ce serait après ces Exercices publics qu’on ferait un triage des Sujets qui ne seraient pas propres au Théâtre : les Garsons mis au rejet après la troisième année deviendraient Soldats ; & les Filles, Ouvrières dans des métiers utiles : on continuerait l’éducation des autres, que le sort de leurs Camarades rendra plus ardens & plus attentifs. […] A treize ans, le sort des jeunes Actrices sera décidé, puisqu’elles auront alors accompli les trois années d’Exercices propres à déveloper le talent : mais on attendra que les Garsons aient accompli seize ans, tant pour la voix que pour l’actricisme.

255. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Cette fontaine sacrée jaillit à la vie éternelle, car ce n’est pas seulement du pain que l’homme vit, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. […] Qui peut ne pas rire entendant une Comédienne dire fort dévotement à Dieu : « Pour moi que tu retiens parmi ces infidèles, Tu sais combien je hais leurs fêtes criminelles ; Que cette même pompe où je suis condamnée, Ce bandeau dont il faut que je paroisse ornée, Dans les jours solennels à l’orgueil dédiés, Seule et dans le secret je les foule à mes pieds ; Qu’à ces vains ornements je préfère la cendre, Et n’ai de goût qu’aux pleurs que tu me vois répandre. » Athalie eut d’abord le même sort, dit la Baumelle, par la même raison.

256. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Elle s’était mise dans la dernière classe, rien n’était au-dessous d’elle, et la république la méprisait trop pour s’embarrasser de son sort. […] Vain prétexte, dit Libanius, ces occasions n’arrivent qu’une ou deux fois l’année, et vous n’êtes obligés d’y donner que quelques moments de la matinée ; au lieu que sans nécessité et avec scandale, vous qui vous dites accablés d’affaires, et vous donnez pour les protecteurs de la veuve et de l’orphelin, on vous y voit matin et soir, nuit et jour, vous vous en faites gloire, quand vous en sortez vous vous entretenez de ce qui s’y est passé.

257. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

N’y en eût-il aucune, leur sort ne serait pas plus heureux. […] Un Pasteur qui fait sortir la brebis d’un pâturage, ou qui l’y mène, n’est pas un Magistrat qui prononce, qui fait exécuter juridiquement une sentence.

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