Ce ne sont pas les sages, qui y font la foule, c’est tout ce qu’il y a de plus vain, de plus frivole, de plus oisif, de plus libre dans les deux sexes. […] Si les Dames n’y trouvoient que des Acteurs & des Spectateurs de leur sexe, auroient-elles le même empressement à s’y rendre3 &c.
Ce ne sont pas les sages, qui y font la foule, c’est tout ce qu’il y a de plus vain, de plus frivole, de plus oisif, de plus libre dans les deux sexes. […] Si les Dames n’y trouvoient que des Acteurs & des Spectateurs de leur sexe auroient-elles le même empressement à s’y rendre* &c.
A-t-on besoin même de disputer sur les différences morales des sexes, pour sentir combien il est difficile que celle qui se met à prix en représentation, ne s’y mette bientôt en personne, et ne se laisse jamais tenter de satisfaire des désirs qu’elle prend tant de soin d’exciter ? […] quand ce ne serait que par tant de regards qu’elles attirent, et par tous ceux qu’elles jettent, elles que leur sexe avait consacrées à la modestie, dont l’infirmité naturelle demandait la sûre retraite d’une maison bien réglée : et voilà qu’elles s’étalent elles-mêmes en plein théâtre avec tout l’attirail de la volupté, comme ces sirènes dont parle Isaïe, qui font leur demeure dans le temple de la volupté ; dont les regards sont mortels, et qui reçoivent de tous côtés, par les applaudissements qu’on leur renvoie, le poison qu’elles répandent par leur chant. » Elles s’immolent à l’incontinence publique d’une manière plus dangereuse qu’on ne ferait dans les lieux qu’on n’ose nommer.
Elles, que leur sexe avoit consacrées à la modestie, & dont l’infirmité naturelle demandoit la sûre retraite d’une maison bien réglée.
Car on ne peut estimer que celui-là cesse de suivre un tel état, qui en constitue d’autres en sa place : et qui au lieu de lui seul, en met plusieurs pour ses lieutenants, contre l’ordonnance de Dieu, enseignant, et instruisant, comment le mâle se déguisera en femelle, et que le sexe soit changé par art, et qu’on plaise au diable, qui souille la créature de Dieu, en offensant par tels déguisements d’un corps efféminé et contrefait.