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229. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Ce n’est pas seulement par le stile que les Poètes dramatiques différent les uns des autres.

230. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Cela est si vrai, qu’il n’est plus question parmi eux d’exécuter les canons qui les touchent, et qu’ils semblent laisser dans un oubli, dans une désuétude absolue, tels que ceux-ci : « 1° On renouvelle, dans le concile de Carthage tenu en 349, la défense déjà faite aux ecclésiastiques, en plusieurs conciles, d’habiter avec des femmes ; « 2° Aucune femme ne doit demeurer avec aucun des prêtres, mais seulement la mère, l’aïeule, les tantes, les sœurs, les nièces, celles de leur famille qui demeuraient avant leur ordination. 3e Conc. de Carthage, an 397, can. 17 ; « 3° Les prêtres doivent s’abstenir des grands repas, de la bonne chère, de l’ivrognerie et autres vices.

231. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

On demande donc si on doit leur refuser l’absolution à tous jusqu’à ce qu’ils se corrigent, et promettent non seulement de faire leurs efforts pour ne la plus jouer, mais jusqu’à ce qu’ils l’aient obtenu de leurs Maîtres : mais s’ils promettaient seulement de leur en parler, et de faire tout ce qui dépend d’eux pour s’en abstenir, leur pourrait-on donner l’absolution ?

232. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Il nous faut quelque modération pour ces beaux Ouvrages, et les rendre tels que nous les puissions voir sans scrupule : Il n’y a point d’apparence de condamner toutes les Comédies, non plus que tous les Romans, à cause seulement que les passions y sont trop bien représentées ; c’est-à-dire à cause que ces Pièces-là sont trop bonnes, et qu’on y voit des exemples naturels d’amour, d’ambition, d’avarice, de colère, de haine, et d’envie : Il ne faut donc pas aussi que l’on fasse aucune Histoire.

233. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

De peur que vous ne croyez que les Saints Pères exagèrent, et que la Comédie n’était pas autre dans ce temps-là qu’elle est aujourd’hui, mais que pour en détourner les Fidèles, les Prédicateurs de l’Evangile et les Auteurs Ecclésiastiques, la dépeignaient avec de si affreuses couleurs ; je veux bien que vous ne vous en rapportiez pas seulement à ceux-ci, mais que vous consultiez les Auteurs profanes. […] Ce serait perdre temps que de faire comparaison de l’une à l’autre : Je vous prie seulement de remarquer que bien loin d’affaiblir la doctrine de saint Thomas, tout cela au contraire ne sert qu’à la confirmer ; car ce n’est que contre l’excès de la Comédie que s’arment les Saint Pères, au lieu que si de leurs temps ils l’avaient trouvée dénuée des malheureuses circonstances qui l’accompagnaient, ils auraient été du sentiment de saint Thomas, et s’ils ne l’avaient pas approuvée, du moins l’auraient-ils jugée indifférente. […] D’où il vous est facile de juger que ce saint Docteur ne condamne pas absolument les Danses, les Chants, les Opéras et les Comédies, mais seulement les Spectacles qui représentaient les fables en la manière lascive des Grecs et des Romains, et qui se célébraient en l’honneur des Idoles. […] Nous voyons que ce qu’il y a d’Abbés, de Prêtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques, ne font point de difficulté de jouer, et qu’ils prétendent que toutes ces Censures des Pères de l’Eglise se doivent entendre de l’excès du jeu, et non pas de celui qui est modéré, sans attache, et seulement pour passer un peu le temps.

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