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255. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Rien n'est plus propre à faire sentir quels effets la comédie est capable de produire qu'une expérience exprimée si vivement, mais si humblement.

256. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

A peine vit-il le spectacle, qu’il s’y sentit intéressé.

257. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Chaque fois que les magistrats, qui sont les délégués du prince, feront sentir au clergé, qu’ils ont assez de courage, assez de science, pour exiger qu’il se réforme de lui-même, en me servant des expressions du garde des sceaux de Montholon, lorsqu’il exige la réforme des autres, le clergé deviendra moins ambitieux, se mêlera moins des affaires publiques, et remplira beaucoup mieux les devoirs du sacré ministère.

258. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Parmi les lettres galantes du Chevalier d’Her, que le public n’a pas goûtées, & que la vertu goûte encore moins, il en est une sur le visage de sa maîtresse, où sous l’écorce de la louange il fait sentir les dangers & les crimes de cette partie, si soigneusement parée & cultivée. […] On ne peut combattre la volupté, que comme Persée en lui tournant le dos, on a besoin de l’Egide de Minerve, c’est-à-dire, des réflexions de la sagesse, qui comme un miroir fidèle en font sentir toute la laideur, conduisent sa main, & dirigent le coup dont on la frappe : qu’on ne l’épargne pas, il faut lui couper la tête, pour peu qu’on l’épargne elle reviendroit plus dangereuse que jamais. […] Faisons sentir la foiblesse de crue apologie. […] C’est aux amateurs raisonnables à sentir le ridicule & le danger d’une profession aussi criminelle, & les moyens que le vice met en œuvre pour corrompre les cœurs.

259. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Vous avez dû sentir tout le vice & le danger de votre état ; c’est un scandale perpétuel que la vie d’un Comédien ; quand on supposeroit en lui la probité, la bienseance, toutes les vertus qui plaisent dans le monde, elles composent un édifice sans fondement. […] Quelques-uns sentent bien, quoiqu’ils assurent le contraire, qu’il n’est pas possible de vous justifier, dès que l’on écoute la raison & la foi.

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