/ 448
123. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

La magnificence du spectacle, la parure des femmes qui s’y trouvent, la parure des comédiennes, la peinture vive des passions qu’on y représente, nommément celle de l’amour, qui règne dans toutes les pièces, sont autant d’objets dangereux qui laissent dans l’esprit et dans le cœur des spectateurs des sentiments de volupté et des impressions qui les disposent peu à peu d’abord au relâchement, ensuite au libertinage. […] Le poète et le Père étaient fort irrités sans savoir de qui se venger, lorsqu'ils apprirent que la lettre avait été lue tout entière à l’Académie, et que, pour les sentiments autant que pour les expressions, on l’y avait fort critiquée.

124. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

Le sixième, Réfutation des sentiments relâchés d’un nouveau Théologien, chez Coignard. Le septième, Sentiments de l’Eglise et des saints Pères sur la Comédie, chez Couterot.

125. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Nous suivons avec plaisir sur le sujet de ces Tragédies l’esprit et les sentiments d’une savante Compagniea, dont un des principaux emplois est l’instruction de la jeunesse. « Qu’elles ne soient faites qu’en latin ; que l’usage en soit très rare ; qu’elles aient un sujet saint et pieux ; que les intermèdes des Actes soient tout latins et n’aient rien qui s’éloigne de la bienséance ; et que l’on n’y introduise aucun personnage de Femme, ni jamais l’habit de ce sexe. […] Dans des lieux destinés pour apprendre aux enfants leur religion et la vertu plus que la science, que l’on se garde bien de leur inspirer des sentiments qui y soient contraires.

126. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Tel est le sentiment de M. […] Ce serait à présent le lieu d’examiner les sentiments et l’expression du Relaps, qui sont deux autres parties du Théâtre. « La Pensé ou les sentiments sont les expressions de la Pensée ou des sentiments. […] Si nous sommes Chrétiens, nous ne saurions compter pour rien le sentiment de la primitive Eglise et des saints Conciles. […] Le caractère seul de leurs personnes doit nous être un puissant motif pour déférer à leur sentiment. […] Ce sage Philosophe est du sentiment, que l’on doit retenir dans la Musique les tons graves et majestueux des Anciens.

127. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Ce qui n’est point réglé sur les sentiments de la conscience, et contre la Loi de Dieu. […] On ne doit pas s’étonner que les enfants du monde combattent avec tant de chaleur ces sentiments, qui étant des suites nécessaires de la Religion, et inséparables de la vraie piété, sont aussi anciens dans l’Église, que les vérités chrétiennes qui les produisent : Car renversant le Théâtre, et ruinant la Comédie, on détruit tout d’un coup le royaume de Satan, qui ne subsiste, selon l’Apôtre S. […] L’horreur que l’on conçoit de ces Spectacles, ferme les yeux à la vanité (ce que le Prophète demandait à Dieu avec instance « Averte oculos meos ne videant vanitatem. » Ps. 118 [Psaume 118 [119], verset 37] :) Elle ôte à la chair ce qui entretient ses flammes impures,  et conserve son intégrité : Elle empêche la superbe de glisser son poison dans l’esprit, et de le surprendre en le détournant de ces jeux, où l’on donne l’honneur et la gloire à ceux qui ont porté plus haut ses mouvements déréglés C’est pourquoi depuis l’établissement du Christianisme, et que Jésus-Christ crucifié a été proposé aux hommes comme la voie, la vérité, et la vie, qui conduisent à la béatitude, les partisans de l’idolâtrie ont toujours attaqué ces sentiments catholiques, comme les plus opposés à la superstition : Et les Pères ont été obligés de prendre leur défense, comme un des points principaux de notre créance, et de composer des livres entiers pour les soutenir. […] Cyprien en a composé un sur le même sujetj, et il n’y a point de Pères qui n’aient les mêmes sentiments que je vous propose, et qui ne tâchent de donner une extrême aversion de ces actions de Théâtre, comme contraires à la religion et à la dévotion.

/ 448