» En vain lui diroit on que la réprésentation de ces passions trop amies de la corruption du cœur ne les excite qu’indirectement ; il prétend que le soutenir, c’est combattre les régles des grands maîtres. « Le premier principe, ajoûte-t-il ; sur lequel agissent les Poëtes tragiques & comiques, c’est qu’il faut intéresser le Spectateur ; & si l’Auteur ou l’Acteur d’une Tragédie ne sait pas l’émouvoir & le transporter de la passion qu’il veut exprimer, où tombe-t-il ?
C’est une vérité qu’on ne saurait révoquer en doute ; & voilà un hommage qu’il m’est bien flatteur de rendre au mérite.
Vous savez ce que coûte l’absence d’un époux ; vous vous étiez promise de ne plus vous y exposer : mais vous n’éprouvates jamais ce vide que laissent l’indifférence de l’époux, & l’absence d’une amie… Ah !
Sachez donc que la douceur naît de l’humilité intérieure du cœur qui fait qu’on ne s’offense pas facilement des faiblesses des autres dont on se reconnaît capable.
Dans le premier, c’est une représentation où l’intrigue, le jeu de théâtre, les situations sont les parties qui forment l’ensemble d’une pièce, parties nécessaires à la vérité, mais qui n’en sont que l’accessoire, destinées à intéresser le Spectateur, mais qui renversent quelquefois le but principal de la Comédie, savoir, la réformation des mœurs.