/ 332
53. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Le principal c’est d’avoir dit et chanté, et au reste d’aller faire bonne chère, et rire un petit les uns avec les autres. […]  » Autant en dit l’Ecclésiastique : « Les contes des pécheurs sont odieux et leur ris est en mal faire et en péchéEcclésiastique, 27. [27, 13. […] Aucuns le prennent à se promener, les autres à deviser et à rire honnêtement.

54. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [D] »

Qui craint le danger De s’engager Est sans courage : Tout rit aux Amans, Les Jeux charmans Sont leur partage.

55. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVI. Les pièces comiques et risibles rejetées par les principes du même Platon. » p. 64

Si ce philosophe trouve si faible cet esprit de lamentation et de plainte que la tragédie vient émouvoir, il n’approuve pas davantage « cette pente aveugle et impétueuse à se laisser emporter par l’envie de rire »De Rep. 10.

56. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Et au contraire la vie des Comédiens est une vie molle et sensuelle, une vie de gens qui ne cherchent qu’a se procurer des commodités temporelles ; qui n’aiment qu’à se divertir, qu’à rire, et à faire rire les autres. […] Jésus-Christ a-t-il donc répandu son Sang pour des hommes, qui sont honorés de son nom, afin qu’ils employassent ainsi leur vie, qui en est le prix, à faire rire, et à divertir les autres ? […] « Ce sont les Théâtres qui rendent les chrétiens si déréglés, si corrompus, et si difficiles à conduire, qu’ils sont à présent ; car tout ce que je tâche d’édifier dans l’Eglise, non seulement s’y détruit ; mais c’est une malheureuse nécessité que ceux qui hantent les personnes qui les fréquentent, contractent avec eux une infinité de souillures… car ils deviennent plus corrompus dans leurs mœurs, plus libres dans leurs paroles, plus dissolus dans leurs gestes et leurs ris, et plus paresseux dans le bien…. […] que nous nous amusons à rire des sottises qui se disent à la Comédie, et des offenses de Dieu, dit encore ce Père, nous commettons les deux plus grands crimes qu’on puisse commettre, dont l’un est de nous faire des blessures mortelles ; et l’autre est de les faire à Dieu même : « Cum duo sint maxima mala, si homo aut seipsum perimat, aut Deum lædat, utrumque in ludis publicis agitur. » p. 20.

57. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Ce bon homme très-peu sauvage, qui sait rire & qui sait penser, charmant quoiqu’il dise la Messe, qui sait quitter le saint autel, pour venir s’amuser à table. […] Nous sommes fort heureux qu’il existe à Geneve un vieillard pour nous faire rire. Tel est donc le mérite & l’emploi sublime de ce prodige de science & de talens de faire rire. […] Mais que le chant a de force & des charmes, Où du tenare égayant le tableau, Tu peins les ris dans le sejour des larmes, Et les plaisirs dans le sein du tombeau. […] Maret, Lafontaine, Chaulieu n’auroient fait qu’en rire, (bons garans, beaux modeles, belle apologie.)

/ 332