Les écoles de l’Université embarrassées de bancs & de chaises, ne permettent pas de déployer la majesté du sénat scholastique ; on eut recours aux Cordeliers, autrefois Observantins, aujourd’hui Conventuels ; on se rendit dans leur grande Eglise pour tenir ce religieux Chapitre, auquel Saint François n’avoit pas pensé.
Ce n’est pas ce qui leur a fait le plus d’honneur ; il est dans la piété comme dans les sciences, un langage consacré qu’il n’est pas plus permis d’employer sur la scene que les habits religieux ou ecclésiastiques, les ornemens & les cérémonies de l’Eglise.
Sophocle n’est pas moins religieux qu’Euripide en de pareilles occasions ; et l’on dirait qu’il avait appliqué aux Poètes et à ceux qui travaillaient pour le Théâtre, la belle leçon que lui fit un jour Périclès, en parlant des Magistrats, « qu’il fallait qu’ils eussent non seulement les mains nettes ; mais encore la langue pure, et les yeux chastes d. » C’est ainsi que ces Poètes en ont usé.
, qu’on doit célébrer les Fêtes de Bacchus, et même de Vénus, et de tous les autres Dieux, en leur offrant des sacrifices, en chantant des hymnes, en portant des couronnes en leur honneur, et en n’omettant rien de ce qui regarde le culte religieux qui leur est dû. […] S’il avait lu encore ce qu’en a écrit l’Empereur Julien l’Apostat ; il se serait bien gardé de dire que parmi les Païens les Théâtres n’étaient pas moins religieux que les Temples ; car cet Empereur déclare « Theatra turpissima opera, et fœdissima vitæ munia. » Julian. in Misopog. […] Les Païens estimaient les Théâtres si peu religieux, qu’ils les faisaient servir de lieux pour la punition des criminels. […] Et ainsi le vin qu’elle buvait, n’était pas seulement fort trempé, mais aussi fort chaud ; et elle en donnait à goûter à ceux qui l’accompagnaient en cette dévotion, parce qu’en ces exercices religieux, elle ne cherchait qu’à satisfaire à sa piété, et non par à son plaisir. […] A plus forte raison le Théâtre était encore moins religieux, comme il paraît par la pompe du Cirque dont nous avons parlé amplement dans les Observations précédentes.
Outre ces objets religieux, Barreti fait l’apologie de bien des usages que les Anglois blâment, ou par humeur, ou par ignorance.