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31. (1647) Traité des théâtres pp. -

Sans doute ces graves Sénateurs avaient reconnu l’indignité qu’il y a en de tels déguisements. […] Posé que les Théâtres ne fussent plus impudiques, comme ils reconnaissent qu’ils l’étaient il y a peu, cette exception ne les garantirait pas des autres blâmes que nous leur avons donnés. […] Lui aussi jugeait défavorablement des Théâtres, et avait reconnu le dommage qu’ils causent à ceux qui les fréquentent. […] « Les Romains règnent sans reconnaître votre Dieu, ont tout le monde sous leur puissance ; Sont maîtres de vous en particulier. […] L’idée qu’un mal si grand n’est pas reconnu, en revanche, n’y figure pas.

32. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « I. Occasion et dessein de ce Traité : nouvelle Dissertation en faveur de la Comédie. » pp. 1-3

L’autorité Ecclésiastique s’est fait reconnaître : par ses soins la vérité a été vengée, la saine doctrine est en sûreté, et le public n’a besoin que d’instruction sur une matière qu’on avait tâché d’embrouiller par des raisons frivoles à la vérité et qui ne seraient dignes que de mépris s’il était permis de mépriser le péril des âmes infirmes : mais qui enfin éblouissent les gens du monde toujours aisé à tromper sur ce qui les flatte.

33. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Cela n’est pas tout à fait ainsi : la raillerie échoue contre les vérités établies et reconnues dans le monde. […] On a pu traiter Desmarets de visionnaire, parce qu’il est reconnu pour tel, et qu’il a eu soin d’en donner d’assez belles marques. […] On les reconnaît par là ; et je crois qu’on peut presque établir pour règle que dès qu’on en voit quelqu’un qui fait ces sortes de plaintes, on peut lire ses ouvrages en sûreté de conscience. […] On l’a même reconnue au Concile de Trente ; et, dans l’Index des livres défendus, on a excepté expressément ceux que le besoin qu’on a d’apprendre le latin, a rendus nécessaires.

34. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Vous reconnaissez que Dieu vous ordonne la pureté dans la conversation, qu’il vous défend les discours insensés et les plaisanteries indécentes aussi sévèrement qu’il vous défend de prendre son nom en vain : vous savez qu’il vous a été recommandé de ne laisser échapper de votre bouche aucune parole impure ; et néanmoins vous allez dans un lieu où vous n’entendez qu’un langage impur et profane ; les hommes que vous voyez ne vous entretiennent que d’objets grossiers et immoraux ; ces hommes sont chargés de revêtir toutes ces obscénités de toute la magie du langage, afin de vous en faire avaler le poison, et ils poussent si loin cet art funeste, qu’il n’est point de mauvaise compagnie qui pût vous être aussi fatale ! […] Nous ne doutons pas que quelques-uns de nos lecteurs ne reconnaissent la solidité et ne se rendent à l’évidence de leurs raisonnements. […] D’abord, on ne peut se refuser à reconnaître que les ouvrages dramatiques ne renferment un grand nombre de sentiments profanes, impurs et irréligieux, sentiments d’autant plus dangereux qu’ils sont revêtus des noms les plus doux et embellis par une action intéressante et le développement des caractères les plus attachants. […] Si donc les dangers qui résultent des plaisirs de la scène sont tels que nous venons de les exposer, et cette vérité ne saurait être niée, nous ne pouvons hésiter à reconnaître que ces considérations sont de la plus sérieuse importance, et que c’est pour nous un devoir rigoureux de ne point exposer à l’influence de semblables tentations, et notre vertu et nos principes ; tentations les plus dangereuses de toutes, parce qu’elles sont les plus attrayantes, les moins soupçonnées, et que, conséquemment, elles ne trouvent en nous aucune résistance.

35. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Tantôt ils accusent les Magistrats, blâment les Pasteurs, les méconnaissent pour ne les reconnaître pas : et ainsi que les fourmis qui se travaillent de monter et descendre le long des arbres, sans savoir qui les pousse, recourent en tout, et surtout imitant les vautours qui ne s’attachent qu’à la charogne, ils ne font comme les abeilles qui se paissent des plus belles fleurs : leurs sens impurs ne voient qu’impureté, et leurs âmes ensevelies dans les ténèbres de leur présomption ne jouit que d’une fausse lumière, où ils se perdent, et leurs heures, et leur peines : et comme les compagnons d’Ulysse mangent les bœufs du Soleil. […] Mais s’il faut estimer les effets par la cause, juger l’action selon le dessein, combien celui d’Isabelle est-il recommandable, qui n’a eu autre désir de venir en France, que pour voir ce grand arbitre du monde, ce bien universel admiré de toute l’Italie, ce Roi reconnu de toutes les nations pour le plus grand de la terre, appelé et conduit de Dieu par la voix de ses merveilles, qui lui a donné cette couronne par son sang, de qui la valeur acquise par son bras, qui la conserve par sa bonté, la régit par ses lois, et par sa renommée possède le monde : les Antipodes ne voient point nos étoiles du Nord, mais ils ont vu la clarté de ce Soleil, qui nous a donné la lumière et la vie, qui d’une main a déployé le sceptre, de l’autre le pardon, étouffant la cause et la vengeance ensemble ; qui emportant une victoire, a toujours triomphé de deux, donnant le salut aux vaincus après avoir dompté les rebelles ; et ainsi que l’âme, qui n’est qu’une au corps, a plusieurs puissances en ce Roi, qui n’est qu’un, elle a vu les perfections de tous les Rois ensemble ; elle a vu l’aimant qui attire toutes les belles âmes, qui de ses sujects est autant revéré, comme Sauveur du pays, qu’honoré en Roi nécessaire ; et plus salüé en père qu’en Seigneur ; qui règne sur nous comme les intelligences au Ciel, et le Soleil sur la terre, d’où il me faudroit élever pour chercher dans les cieux des paroles célestes à une vertu divine. […] Mais s’il est ainsi, comme il est vraisemblable, que l’homme d’entendement ne se laisse jamais vaincre d’un plaisir ridicule, et borne celui qu’il prend et donne aux autres, comme s’il s’était imposé lui-même la loi pour entretenir ceux qu’il veut réjouir, de propos, aussi décent que délectables ; c’est en quoi le docte est reconnu de l’ignorant ; l’un pour toute fin n’a que le ris, et ne se soucie de quel prix il l’achète : et l’autre n’en veut séparer 1’honnêteté.

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