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129. (1640) L'année chrétienne « Des Recreations, Jeux, et autres di- vertissemens, desquels l’ame Chre- stienne se peut servir durant la journée. Chapitre IX. » p. 851

Au second, les pratiques pour faire cette action en telle façon, que Dieu en reçoive de la gloire, et celui qui la fait un accroissement de grâce, pour mériter les récréations éternelles.

130. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Il y a beaucoup plus de femmes vertueuses que d’hommes vertueux, c’est un fait ; j’en suis fâché pour vous et pour notre sexe ; mais il n’est que trop certain que le mérite et la vertu des femmes nous avilissent, et si vous y regardez à deux fois, vous serez contraint de m’avouer qu’il n’est pas moins étonnant qu’il y ait un si grand nombre de femmes estimables avec le peu d’éducation qu’on leur donne en général, qu’il est surprenant de voir si peu d’hommes estimables avec l’éducation qu’ils reçoivent. Je sais bien que vous pourriez, pour justifier votre opinion, nous mettre au niveau des femmes par rapport à l’éducation : il vous serait facile de prouver que celle qu’on nous donne ne vaut guère mieux que celle que les femmes reçoivent. […] Que diriez-vous Monsieur si vous voyiez cette Dame unir au talent de la Peinture, qui l’a fait recevoir dans l’Académie de Bologne, celui de la Poésie, qui l’a fait recevoir dans celle de Rome, et qui lui a mérité les suffrages distingués du feu Pape ? […] Si nous sommes plus sensés, nous devons l’exemple du bon sens, et nous ne devons pas recevoir ce qu’il nous convient de donner. […] Le mari, qui voit sa femme universellement courtisée, s’applaudit de la belle cure qu’il a faite, il en reçoit les compliments avec beaucoup d’estime pour lui-même, et se regarde comme un homme envoyé du Ciel pour former les Dames, et les décrasser de la morale du couvent.

131. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Le Duc se mettra à genoux, & recevra la communion. […] Ils étoient toujours bien reçus, & les gens graves obtenoient difficilement audience. […] Le Pape, qui étoit bon, reçut avec bonté ses remontrances que le zele lui faisoit faire, & se corrigea. […] il n’ose se montrer ni ouvrir la bouche, il est reçu avec mépris, & souvent refusé. […] Miller reçoit un coup de sabre sur le front, le sang lui couvre le visage, on bande sa plaie, & le parterre pousse cruellement des cris de joie.

132. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Que deviendrait la satisfaction de l’injure que j’ai reçue ? […] « Quiconque se réconcilie aisément après une injure reçue, peut bien passer dans le monde pour un homme chrétien ; mais j’aurais de la peine à le mettre au nombre de mes amis. […] « Nos âmes, dit-il, reçoivent des impressions continuelles de la constitution différente de nos corps ; ce qui me fait croire qu’il y a entre les uns et les autres plus d’affinité que nos Philosophes et nos Théologiens ne veulent leur en attribuer. […]  » C’est la reconnaissance que Mr C. témoigne au Seigneur pour tous les biens qu’il en a reçus. […] Jéhu fit jeter Jézabel par les fenêtres suivant l’ordre qu’il avait reçu de Dieu d’exterminer la maison d’Achab.

133. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Il faut que les Enfans, pour être un jour des Acteurs, reçoivent une bonne éducation ; qu’ils soient instruits, formés pour le cœur, pour l’esprit, & pour le corps : n’envisager dans cette Jeunesse que le service présent, c’est la perdre : lui faire exécuter des Pièces libres, serait un crime digne de toute la sévérité des Loix. […] Cette nouvelle forme, qu’il s’agirait de donner au Théâtre-Ephébique, exigerait à la vérité plus de dépenses & une Troupe nombreuse : néanmoins des raisons assez fortes, & que je dirai plus bas, empêchent qu’on ne permette au Néomime d’aggrandir sa Salle : le même motif me porte à croire qu’il serait à propos que l’Ambigu-comique ne pût avoir ni Machines, ni un Orquestre complet : on le priverait de tout ce qui ne serait pas essenciel pour former la Jeunesse : j’opinerais même encore à ce que son Orquestre fût composé, comme son Théâtre, de jeunes Sujets, distingués par des talens déja supérieurs, qui de-là passeraient aux autres Spectacles, afin que tout le nouveau Théâtre devînt un Ecole, dont le Public serait le Professeur : ainsi lorsque la Représentation serait achevée, les jeunes Acteurs rangés dans la Salle de Répétition, seraient obligés d’écouter durant une demi-heure, les avis que les Spectateurs éclairés jugeraient à propos d’aller leur donner, & de recevoir également bien le blâme & la louange : & pour fournir au surcroît de dépense, les Places seraient à 3 l ; I. 1.16 f ; I 1.4 f ; & 12 f.

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