Ce n'est point une mort subite qui surprenne, un délire qui ôte la raison ; on a tout le temps. On transporte la malade du caveau à l'infirmerie, de l'infirmerie au caveau, on l'y met sur la cendre (ce qui est contre le costume e, puisque c'est dans l'infirmerie qu'on l'y couche, et non au caveau, où on ne pourrait guère transporter un mourant sans risque) ; la Communauté, de plus de cent Religieux, a le temps de s'y assembler (ce qui est faux encore, elle ne pourrait y tenir) ; la malade a toute sa raison, sa liberté, sa voix, puisqu'elle parle pendant demi-heure, sans doute pour se dédommager d'avoir tant gardé le silence, et se fait entendre à tout le monde. […] C'est la même raison ; on est dans le cœur plus Païen que Catholique. […] » De le voir vivre. « Que la raison, l'honneur de mon âme était loin ! […] L'aventure même est plus moderne, car Comminge dit : « Cette fausse raison, fantôme de nos jours.
Ce savant homme appelle les Professeurs les Evêques des écoles, les Prélats de la jurisprudence, « Antistites juris, Antistites scholarum » ; expression singulière qui en marquant la sainteté des lois et celle de leurs interprètes, soit en les enseignant, soir à plus forte raison en les faisant exécuter, leur enseigne combien ils doivent se respecter eux-mêmes, et s'éloigner de toutes les folies du théatre. […] La troupe des Comédiens ayant manqué en 1761, par je ne sais quelle raison, les Etudiants en droit formèrent une troupe, et les Etudiants en médecine une autre, qui par un beau zèle du bien public se chargèrent de fournir tour à tour au théâtre, et par une noble émulation pour soutenir la gloire des deux Facultés, se disputèrent à qui des Médecins ou des Juristes seraient les meilleurs Acteurs. […] Encore même le premier nous est il imputé quand nous nous sommes mis volontairement dans l'occasion prochaine de cette impression vicieuse ; à plus forte raison le second, qui en est la suite, est inexcusable. […] » Ces raisons ébranlèrent Madame de Maintenon. […] Bossuet disait dans des circonstances semblables : « Le théâtre a de grands exemples pour, et de grandes raisons contre.
« Que pour changer leurs mœurs, et régler leur raison, Les Chrétiens ont l’Eglise et non pas le Théâtre. » Mais pour ne pas laisser ces autorités sans montrer le fondement solide sur lequel elles sont établies, entrons dans les raisons et dans les réflexions, qui nous feront apercevoir que l’Ecriture ne saurait être représentée sur le Théâtre des Comédiens sans y être altérée et corrompue. […] » Or saint Basile a prouvé bien au long, que l’Ecriture Sainte ne devait être lue que par ceux qui de la Lettre savent s’élever à l’esprit, à plus forte raison l’interprétation doit-elle supposer ces dispositions et ces lumières. […] Qu’il sied bien à de telles gens, de faire les personnages des Saints, et de chanter publiquement les louanges Divines, après que Dieu a si souvent fait entendre aux hommes qu’il ne voulait être loué que par ceux qui pratiquent la vertu. « Rectos decet laudatio », dit le Prophète Roi, et saint Basile expliquant ces paroles, remarque que c’est pour cette raison que Dieu fit taire le démon qui l’appelait Saint ; que saint Paul imposa silence à la Pythonisse qui lui donnait des louanges, et que Dieu défend aux pécheurs d’annoncer ses justices. […] » On voit bien par ces raisons qui firent abolir ces jeux, qu’elles subsistent à l’égard de toutes sortes de sujets qu’on pourrait représenter sur le Théâtre.
Mais tirons le rideau sur ces infamies ; & qu’il nous suffise d’avoir dit que ce fut pour ces raisons que S.
La seconde ne concerne que les divers amusemens de quelques particuliers, dont les chaudes & vives imaginations, se sont faits divers ébats mysterieux ; tantôt sous le voile de Religion, tantost sous un pretexte de Politique, souvent par une pure ostentation, quelquefois par exemple ou par occasion, mais toûjours pour divertir le public, dont la joye estoit pretieuse, & passoit pour le seul bien universel & approuvé de la raison & des sens.