Instruits à l’école des lois, c’est-à-dire de la raison, de l’ordre, des bonnes mœurs, pouvaient-ils ne pas proscrire ce qui en est le renversement ? […] Voici la raison politique qu’il donne de son sentiment. […] Chacun s’en forme des idées à sa mode, où le goût et l’intérêt sont plus consultés que la raison et l’Evangile. […] Ils avaient tous deux raison. […] Pierre, qui a le double pouvoir de les abolir, et la double raison de la discipline et de la police, les souffre et les fait protéger, sans les approuver, puisque dans le même temps qu’il les laisse représenter, il maintient les canons qui les condamnent, les Prédicateurs et les Confesseurs qui les proscrivent, que Benoît XIV dans ses ouvrages les a très authentiquement et très savamment censurés.
On se moque avec raison de ces Casuistes accommodants, qui à la faveur d'une supposition chimérique, permettent de désirer un objet mauvais s'il n'était pas défendu : Je désirerais cette femme, si j'étais son mari ; le bénéfice de cet Evêque, s'il était mort ; de faire mourir cet ennemi, s'il était soldat dans l'armée ennemie, etc. […] La loi, la raison, l'intérêt de la conscience, ne font pas plus de grâce au plaisir qu'à l'action. […] Le spectacle est un délire mis en art, un temps d'ivresse où l'on avale à longs traits la liqueur enchantée, sans s'apercevoir de sa honteuse dégradation, tant la raison s'éteint dans cette coupe fatale. […] Jean-Jacques Rousseau est plus conséquent ; il combat très philosophiquement les spectacles par de bonnes raisons, et qu'à son ordinaire il dit très bien. […] Rendu à la raison et à la religion, quelle chute, quel vide !
Mais on verra dans la suite qu’il n’est pas plus fort en raison qu’en autorité. […] La raison qu’il en apporte, ajoute-t-il, est que l’homme fatigué par des actions sérieuses, a besoin d’un agréable repos qu’il ne trouve que dans les jeux...» […] Or il va paraître clair comme le jour que la Comédie, suivant cette idée, se trouve aussi combattue par les raisons que Tertullien emploie contre les Pièces de Théâtre. […] Si cette raison subsiste, la Comédie d’aujourd’hui peut-elle plaire à Dieu ? […] Et la raison qu’il en apporte, c’est qu’il est très absurde qu’aux jours qui sont destinés pour obtenir les effets de la miséricorde de Dieu, les Fidèles soient détournés par les charmes dont le Diable se sert pour séduire les âmes ».
Et quand bien même les Offices divins, et les exercices pour lesquels les fidèles s’assemblent, ne rempliraient pas entièrement le temps ; les Constitutions de l’Eglise ne permettraient pas néanmoins qu’on l’employât au jeu et à la danse, parce que la raison principale et fondamentale, pour laquelle on doit retrancher ces divertissements, subsiste toujours, qui est l’obligation de sanctifier les Fêtes, établie dans la loi de Dieu même. […] Et il n’y a point de défense qui ne soit fondée sur cette raison importante, puisque la cessation même des œuvres extérieures et serviles, n’est ordonnée que pour cela. […] D’ailleurs, la raison sur laquelle ces lois sont appuyées, regarde la danse aussi bien que les autres divertissements mondains ; car elles prohibent ces divertissements, parce que les jours des Fêtes sont destinés à gémir humblement : l’on ne fait pas moinsd au bal, et à la danse qu’à la comédie et aux autres spectacles.
Docteurs ne se contentent pas de condamner la Comédie en général ; mais ils en donnent les raisons, & ces raisons, pour la plupart, ont la même force contre les piéces de notre Théatre. […] Ce célebre Pontife, après avoir montré en peu de mots, la frivolité & la fausseté des raisons de cet Auteur, ajoute ce qui suit. […] C’est donc avec raison, que Mr. […] C’est donc une chose insoutenable à plus forte raison, de dire, que l’Eglise n’a excommunié que les Comédiens des tems reculés. […] Aucune raison de complaisance, de bienséance, d’utilité, ne peut excuser…La Doctrine de l’Eglise veut qu’on arrache l’œil, le pied, la main, qui scandalisent.