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162. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Vous paroissez trop éloigné des maximes de ces gens qui mettent des injures à la place des raisons 2 ; & vous nous peignez certains événemens des trois derniers siécles avec des couleurs trop odieuses, pour que l’on vous soupçonne d’avoir eu le dessein de les reproduire. […] Par la même raison, je ne vous dirai pas non plus qu’en comprenant parmi nos livres symboliques, non seulement le Symbole attribué aux Apôtres, mais encore ceux de Nicée & de S. […] Ceux qui pensent autrement, nous les comparons à des hommes qui refuseroient de croire que le feu brûle, parce qu’on ne sauroit leur donner une notion exacte de la nature du feu ; qui nieroient l’existence de la boussole, parce que nous ne saurions leur rendre une raison suffisante de l’action de l’aimant ; qui contesteroient que César eut vécu, parce qu’on ne sauroit le prouver par une démonstration géométrique.

163. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

La raison qui le porte à demander cette défense aux Empereurs en est une preuve manifeste; car il marque que c'est parce que ces spectacles étaient contraires aux commandements de Dieu. […] Nous défendons aux Peuples dans toutes les Villes de notre Empire les divertissements des Théâtres, et du Cirque le Dimanche, qui est le premier jour de la semaine, le jour de la Naissance de notre Sauveur Jésus-Christ, le jour de l'Epiphanie, les jours de Pasques, et de la Pentecôte, tant qu'on porte les habits blancs, qui par leur blancheur, comme par des rayons célestes figurent la nouvelle lumière qu'on reçoit au Baptême; Comme aussi les jours qu'on célèbre, avec grande raison la mémoire du martyre des Apôtres, qui sont les Maîtres de tous les Chrétiens; afin que les fidèles occupent tout leur cœur et tout leur esprit au service de Dieu, et que s'il y a encore des personnes qui suivent l'impiété des Juifs, ou l'erreur et la folie des Païens, ils reconnaissent que le temps des prières est bien différent du temps du divertissement, et des plaisirs, et afin que nul ne s'imagine qu'il est obligé d'assister aux Spectacles, ou de les représenter à notre honneur, par la vénération et le respect qu'il doit à la Majesté Impériale, sans avoir même égard au culte qu'on doit à Dieu, de peur de nous offenser en faisant paraître moins d'affection envers nous, qu'il n'avait accoutumé de faire; Nous voulons que tout le monde soit persuadé que le plus grand honneur que nous puissions recevoir des hommes, est que toute la terre rende à Dieu tout-puissant la soumission, et le service qui est dû à sa grandeur. […] Qu'ils représentent sans cesse combien les Spectacles, les Jeux, et les autres divertissements semblables, qui sont des restes du Paganisme sont contraires à la discipline Chrétienne; combien ils sont exécrables, et détestables; combien de maux et d'afflictions publiques ils attirent sur le Peuple chrétien; et pour en persuader leurs auditeurs, ils emploieront les raisons dont se servent ces grands Personnages, Tertullien, Saint Cyprien martyr, Salvien, et Saint Chrysostome, ils n'omettront rien sur ce sujet de ce qui peut contribuer à détruire entièrement ces dérèglements et ces débauches.

164. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Elise n’est par contente de ces raisons, parce qu’elle conçoit clairement que rien au monde pourra mettre son honneur à couvert, lorsque la démarche de Valère sera rendue publique ; on l’accusera toujours avec fondement d’y avoir donné son consentement, et par conséquent on la croira coupable, etc… d’ailleurs Elise a raison d’être offensée de ce que Valère ne lui a point obéi, et n’est point sorti de la maison selon ses ordres dès le premier moment qu’elle a su qu’il y demeurait. […] Du Fresny , Cette Comédie me paraît excellente ; le Poète entreprend de corriger un défaut qui, selon le titre de sa Pièce, paraît particulier à une Province, et par cette raison on pourrait s’imaginer que l’instruction ne serait pas générale pour des Spectateurs de tout pays ; cependant si l’on y prend bien garde on s’appercevra que ce défaut n’est que trop commun, et que malheureusement en tout pays on trouve des parents et des frères qui ne vivent pas en bonne intelligence et même qui se détestent mutuellement.

165. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Si nos Comédies contiennent quelques maximes que la raison, que les mœurs puissent adopter, qu’ils sont rares ! […] Il donne à peu près les mêmes raisons que celles dont on vient de se servir. […] Le Brun a bien dit que l’inutilité des Comédies était une raison qui les avait fait condamner ; et en cela il a parlé d’après l’Evangile ; mais il n’a pas dit que ce fût la seule raison. […] Le Brun en a cité plus de trente, on lui en demande à son tour la raison. […] M.F. aurait bien fait de s’en dispenser ; on ne les embrasse que pour lui montrer qu’il en avait plus d’une raison.

166. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) » pp. 167-166

Et sauf à ordonner par ladite cour, par ci aprèscy, de plus grande somme enverscz lesdits pauvres, ou autrement, ainsi qu’il appartiendrait, et pourra être affaireda par raison. […] [NDE] Runnalls transcrit par erreur « pour l’interest et les pouvres », Floris a raison de transcrire« l’intérêt des pauvres ».

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