Mais si, quand il faut de puissans remèdes, on nous donne des palliatifs ; si l’on veut ménager encore les prétentions arbitraires, & cet empire de l’habitude, cette autorité des anciens usages ; si l’on se contente de remplacer un Gouvernement absurde par un Gouvernement supportable ; si l’on ne fait que perfectionner le mal, pour me servir de l’expression du vertueux Turgot ; si, quand il faut établir une grande constitution politique, on s’occupe de quelques détails seulement ; si l’on oublie un instant que les loix doivent également protéger tous les Ordres de Citoyens, que toute acception de personne ou d’état, est une chose monstrueuse en législation, que tout ce qui ne gêne point l’ordre public doit être permis aux Citoyens, & que par une conséquence nécessaire, il doit être permis de publier ses pensées, en tout ce qui ne gêne point l’ordre public, de quelque manière, sous quelque forme que ce soit, par la voie de l’Impression, sur le Théâtre, dans la Chaire & dans les Tribunaux ; si l’on néglige cette portion importante de la liberté individuelle ; la France ne pourra point se vanter d’avoir une bonne constitution : les ames fières & généreuses, que le sort a fait naître en nos climats, envieront encore la liberté Angloise que nous devions surpasser : nous perdrons, peut-être pour des siècles, l’occasion si belle qui se présente à nous, de fonder une puissance publique ; & les Philosophes François, écrasés, comme autrefois, sous la foule des tyrans, seront contraints de sacrifier aux préjugés, ou de quitter le pays qui les a vu naître pour aller chercher une Patrie ; car il n’y a point de Patrie sans liberté.
Les filles du Soleil (les réligieuses du pays) n’en usoient jamais, non plus que les hommes, quoique Princesses du sang, qui étoient toutes Vierges, comme les Vestales à Rome, & devoient, sous les plus grandes peines, garder leur virginité pendant leur Sacerdoce ; mais après un certain tems, elles pouvoient quitter leur habit, & se marier comme les Vestales.
Pendant son séjour, & au fort de la négociation, l’Empereur lui dépêche un courrier, sans doute pour quelque chose importante à son élection, point du tout, c’est pour lui apprendre qu’il alloit donner un Opéra, où il chanteroit, & le prier de quitter tout pour revenir à Vienne (qui est à plus de cent lieues de là) le voir & l’entendre.
Quelquefois plusieurs font une bande uniformement déguisés ; on y entre, on y court, on s’y parle, on s’y mêle, on y danse, on y saute sans ordre & sans suite ; on se trouve, on se perd, on s’égare, on se livre au premier venu, & on le quitte au hasard.
On prend les armes au berceau, on ne les quitte qu’au tombeau.