Je me restreins donc à l’examen d’une seule des questions discutées par vous, à savoir « si les Spectacles sont bons ou mauvais en eux-mêmes ». […] Voilà l’objet de ma lettre ; voila ce que je me propose de démontrer : mais avant de vous opposer des raisonnements, je commencerai par réduire la question à des faits. […] Si c’est par des moyens extraordinaires qu’on parvient à montrer le vice puni, et la vertu récompensée, il faut s’en prendre à l’Artiste, et non pas à l’art : c’est aussi la faute des Poètes dramatiques, si l’utilité publique n’est pas l’objet qu’ils se proposent, ou s’ils s’en écartent, parce qu’il serait un obstacle à leur succès ; et c’est à ce point seul, que je prétends ramener la question.
Il doit être question de cet art agréable dans un ouvrage où l’on voudra renfermer tout ce qui regarde les Spectacles.
Ils serviront de Réponse à la question que tu me fais au commencement de ta dernière.
Il est néanmoins encore nécessaire d’expliquer deux questions importantes qui regardent l’autorité des Evêques, touchant la prohibition des danses.
L’utilité de l’art théâtral dans l’ordre social, et les dangers attachés à la profession de comédien, sous le rapport des mœurs, offriraient la matière d’une discussion importante, qui mériterait d’être traitée avec une certaine étendue : mais ce sujet est entièrement hors de la question que je me suis proposé d’éclaircir.