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18. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Le vice a beau se cacher dans l’obscurité ; son empreinte est sur les fronts coupables : l’audace d’une femme est le signe assuré de sa honte : c’est pour avoir trop à rougir qu’elle ne rougit plus ; et, si quelquefois la pudeur survit à la chasteté, que doit-on penser de la chasteté, quand la pudeur même est éteinte ? […] Qui ne regarde ces malheureuses chrétiennes, si elles le sont encore, dans une profession si contraire aux vœux de leur baptême, comme des esclaves exposées en qui la pudeur est éteinte ?

19. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Que quoi que l’on ait banni de nos théâtres les impiétés sacriléges, les obscénités honteuses qui deshonoroient les spectacles anciens ; les nôtres, pour être plus épurés, ne laissent pas de faire craindre de grands dangers pour la pudeur & les autres passions qu’ils peuvent faire naître. 2°.  […] De tourner la piété & la Réligion en ridicule, de rendre méprisables la pudeur & la modestie, d’autoriser les foiblesses les plus honteuses, & les désordres du cœur les plus criminels. […] Tout ce qui vous est possible pour paroître agréable, charmante, & pour être du nombre de celles à qui on vient rendre des hommages ; & n’est-ce pas là pour donner une étrange atteinte à la pudeur ? […] un Magistrat souffriroit sans péché qu’on joue des comédies scandaleuses, il souffriroit que la pudeur, que la piété, que la charité, que les autres vertus fussent bafouées sur un théâtre & traduites en ridicules ? […] Quelle pudeur peut-on trouver là où l’on danse ?

20. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Dieu choisit ses Elus en tous lieux : dans les armées où la Piété est si peu en vogue il s’est trouvé de saints Soldats, dans les Cours où le Vice triomphe il s’est trouvé de pieux Courtisans, et des lieux que la pudeur, et leur infamie empêche de nommer Dieu a fait sortir de grandes âmes qui ont été des miroirs de pénitence faisant surabonder sa grâce où le péché avait abondé. […] Et davantage le Magistrat a tellement l’œil à ces ébats que ceux qui disent ou font des actions qui offensent la pudeur ou les bonnes mœurs sont sévèrement châtiés encore que par joyeuseté il y ait toujours quelque personnage destiné à donner du plaisir et à faire rire la compagnie soit par les points et les rencontres de ses mots, soit par ses grimaces, soit par ses sottises et badineries, mais toujours sans préjudice de l’honnêteté et de la modestie. […] Un des plus grands plaisirs de la Scène c’est quand il arrive par le cours de l’action que quelqu’un de ceux qui l’aiment doit être son mari, car alors sans feinte, sans masque et sans déguisement ils la courtisent sur le théâtre et font voir clairement avec combien de passion ils adorent cette beauté, et elle relevant son teintg et baissant ses yeux augmente sa beauté par sa pudeur et sa modestie : et en même temps elle est aimée de tous les spectateurs comme une vivante image de vertu.

21. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — X. Ses impressions sont réelles, quoique non apperçues. » p. 22

Conduisez vous donc de même à l’égard des choses qui blessent la pudeur ; & si vous voulez que nous croyions que vous en êtes ennemis, n’aimez pas à les écouter.

22. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVII. Que les femmes ne montaient pas sur l’ancien théâtre. » p. 65

Les païens mêmes croyaient qu’un sexe consacré à la pudeur, ne devait pas ainsi se livrer au public, et que c’était là une espèce de prostitution.

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